Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
6 avril 2011 3 06 /04 /avril /2011 17:05

 

 

NKM-FranceInterbisStupéfiante NKM !

 

Invitée de France Inter (04/04/11), après avoir dit, avec un élégant détachement qu’elle ferait peut-être un tour à la réunion de l’UMP prétendument sur la laïcité, pour se rattraper peut-être de sa désinvolture, a tout bonnement fabriqué une histoire de hachis parmentier.

 

NKM01   Figurez-vous que la dame Kociusko-Morizet est non seulement ministre, mais aussi Maire de Longjumeau. En tant que Maire, elle souhaitait donc que le fameux débat de l'UMP sur la laïcité permette de résoudre un épineux problème dans les cantines scolaires, "un sujet qui se pose quotidiennement et qui commence à casser la tête de tout le monde" : car à Longjumeau, elle est confrontée à une difficulté majeure : "des enfants de six ans refusent de manger du hachis Parmentier sous-prétexte que le bœuf n'a pas été égorgé comme il faut". Dès six ans, vous voyez comme ils dressent les enfants ces islamistes longjumellois (mais pas de souche, bien sûr).

 

Sauf qu’un membre de l’équipe d’«arrêt sur images» a eu l’impudence d’enquêter un tant soit peu. Le responsable des cantines scolaires de Longjumeau est-il au courant d'enfants de six ans qui refuseraient de manger du hachis Parmentier ? "Non". Le chef de cabinet de Kosciusko-Morizet à la mairie de Longjumeau, n'est pas au courant non plus : "aucune plainte en mairie. Aucune remontée".

 

Des directrices d’écoles maternelles et primaires démentent aussi l’histoire du hachis. Finalement le directeur de cabinet rappellera pour dire que NKM aurait reçu l’information d’une dame de service. "Mais cela concernerait très peu de personnes, peut-être deux ou trois, dans une ou deux écoles. Ce n'est pas un mouvement de fond". Donc sa patronne aurait brodé sur une prétendue confidence à la véracité douteuse.

 

88033 claude-gueant-le-31-mars-2011

C’est à cette aune qu’il faut juger la dernière déclaration scandaleuse de Claude Guéant. « L'accroissement du nombre de musulmans et un certain nombre de comportements posent problème ».

 

Et du coup, c’est Thomas Legrand, ce matin, 06/04/11, sur France Inter qui ramène ces comportements à problème au niveau du hachis des cantines de Longjumeau.

« Mais, au fait, quel est vraiment le niveau du problème qui a conduit à tout ce barouf ? Voici les chiffres de la violation insupportable de la laïcité. Ils datent de février 2011 (je les tiens de bonnes sources, proches du ministère de l’intérieur). Vous allez voir ça va vous rappeler le fameux drame du hachis Parmentier de Longjumeau, cher à Nathalie Kosciusko-Morizet :

Cinq piscines ont aménagé des horaires séparés hommes/femmes. Dix portions de rue dont quatre à Paris, une à Marseille et une à Nice sont utilisées dans toute la France pour des prières. Malgré quelques demandes, aucun repas hallal n’est servi dans les cantines publiques. Il y a des menus sans porc à la demande de certains musulmans ou juifs qui sont proposés un peu partout dans les cantines françaises. Il y a trente minarets dans tout le pays. Aucun appel à la prière. Il y a en France aucune burqa, environ un millier de niqabs. Cinq hôpitaux ont porté plainte pour des agressions après un refus de se faire soigner par un homme. Dans la plupart des cas de refus, la question est résolue par une médiation rapide. Donc le problème c’est qu’en réalité, il y en a très peu, de vrais problèmes. »

 

Mais, dans la course aux voix des identitaires xénophobes – course vaine au demeurant, puisque dans ce discours le FN sera toujours plus suivi que ses imitateurs – tous les moyens sont bons. Surtout les pires.

 

Sources : Arrêt sur images, France Inter

 

 

NB Le haschich est du cannabis, mais on ne le fume pas on l’ingère : comme son goût est très amer, on le mélange avec de la confiture (Verlaine et Rimbaud en étaient friands, avec un bon coup d’absinthe) ou l’on en met dans des patisseries (Ignace Dalle, dans une récente biographie d’Hassan II raconte qu’à une fête à Fès pour son intronisation le jeune roi avait fait servir un gâteau farci aux Haschich à un repas réservé aux épouses, ce qui avait rendu malades une partie d’entre elles).

Repost0
12 juillet 2008 6 12 /07 /juillet /2008 20:05

Rappelez-vous, c'était sur la « Grande Muraille », Ségolène Royal - en blanc, couleur de deuil pour le chinois, nous disaient doctement les sinologues, comme si nous ne portions jamais du noir en dehors des enterrements  - parlait de « bravitude » ! Presqu'au même moment, Sarkozy, Ministre de l'Intérieur, candidat, déclarait au Mont-Saint-Michel : «Il y a quelques années, François Mitterrand, dans une réplique superbe, avait dit : "Vous n'avez pas le monopole du cœur."  Libé, très indulgent de commenter cette bêtise « Rien de bien terrible, certes ». Un néologisme hardi d'un côté, le témoignage d'une inquiétante inculture politique de l'autre, c'est évidemment sur le néologisme que les médias ont lourdement ironisé !  

 

Le jeudi 10 juillet, Libé titrait sur « La Gaffitude »  de Mme Royal.

Cherchez bien, si vous trouvez la une du Figaro sur les gaffes de Sarkozy faites signe. Il a pu, sans que ce soit relevé parler d'un plaquiste au chômage refusant 60 offres d'emploi, de dockers de Barcelone ou d'ailleurs travaillant 4000 h par an, il écorche la langue française avec constance (confondant parler populaire avec vulgaire) maniant le néologisme avec moins de talent que son ex-concurrente en parlant d'héritation pour héritage. S'il n'y avait pas Le Canard Enchaîné, dans les médias traditionnels, ça passerait inaperçu. Et ce n'est que grâce à Internet que « Casse-toi, pauvr' con ! » a dû être repris par télés et presse.

Non, il fallait que le seul quotidien de gauche qui nous reste titre sur la gaffitude de Ségolène Royal.

 

Ayant commis une « Lettre ouverte à Jack Lang »* qui, quand déjà S. Royal s'était fait agresser par les pitbulls de Sarko après un entretien avec des journalistes au moment de la libération d'Ingrid Betancourt**, en avait ajouté une louche, sans même se préoccuper de ce qu'avait dit sa camarade, j'ai reçu un mot d'un député « c'est en direct, sans coupure, que trois jours plus tard nous avons entendu Ségolène commencer à délirer sur son cambriolage... J'ai eu des frissons... car je me suis demandé si elle n'était pas complétement tombée dans la paranoïa profonde... Je me demande comment tout cela va se terminer ». Voilà donc la gaffitude suprême qui lui a valu un déchaînement de haine des pitbulls.

 

Libé dans une subtile analyse (bien analysée par Arrêt sur images »), titrait « L'opposante favorite de l'UMP » : si Estrosi, dit bac-5, la traite de bigorneau, si Lefebvre, bave aux babines, se déchaîne contre elle, c'est, bien sûr, pour valoriser cette opposante favorite de notre Ouf 1er. Et n'oublions pas Fillon, le larbin souffre-douleur, qui, sans doute pour faire oublier qu'il s'était drôlement pris les pieds dans le tapis au Québec (sans grands échos médiatiques), ose la traiter de « petite fille ».

 

Toujours est-il que la gaffitude a fait bouger les choses.

La police, qui avait clos l'enquête infructueuse pour un premier cambriolage en 2006, rouvre le dossier pour découvrir que des empreintes digitales correspondaient à une voleuse yougoslave. Ètonnant, non ? L'information sur cette identification vient non pas du Ministère de l'intérieur, mais de Claude Guéant, secrétaire général de l'Èlysée (au lendemain des déclarations de Royal). J. P. Mignard, avocat de S. Royal, a beau jeu d'ironiser sur cette suspecte providentielle, présentée comme voleuse, qui n'a rien volé et qui aurait donc ce soir-là exercé son activité habituelle à titre bénévole, mue par la seule curiosité.

Délire, paranoïa ? Comme le dit finement Joffrin, directeur de Libé, des millions de français ont été cambriolés et ne mettent pas en cause Sarkozy, sauf qu'ils n'ont pas été candidats contre Sarko et qu'en général on les a cambriolés pour leur piquer quelque chose.

 

Pour preuve de la bonne foi sarkozyenne, Libé encore, je crois, cite tout le mal qu'il a pu dire des officines et son engagement de ne pas y avoir recours. Il s'était aussi engagé à être le Président du pouvoir d'achat et à défendre les droits de l'homme dans le monde !

 

* 09/07/08 Lettre ouverte à M. Jack Lang

Cher camarade,

Puis-je dire mon étonnement et ma réprobation, quand je t’ai entendu condamner Ségolène Royal, pour une phrase que, comme d’habitude, de pseudos journalistes – de ceux qui s’esclaffent aux saillies médiocres de celui qui, comme il dit, « fait président » - avaient ôté de son contexte et qui, de toutes façons, ne disait rien d’autre que ce que Claude Guéant avait admis. Les autorités françaises ne furent pour rien du tout dans l’action qui a libéré Ingrid Betancourt ! Elles ne furent d’ailleurs mises au courant que par une dépêche d’agence. Dire cela est-ce scandaleux ?

Que les pitbulls de Sarkozy, Lefebvre, Estrosi, Guaino, etc. se livrent à de basses  attaques contre celle qui fut – ai-je besoin de le rappeler ? – la candidate de gauche face à Sarkozy, c’est indigne mais c’est au diapason de leur patron. Mais que le réflexe premier d’un membre du même parti que celle qui est ainsi agressée ne  soit pas, a priori, de la défendre heurte ma conception, sans doute vieillotte,  de ce que doit être un parti.

Il est vrai que cette conception est bien dépassée. Alors que la discipline de vote – nul n’est obligé d’adhérer à un parti et encore moins de se présenter aux élections sous telle ou telle étiquette, cette discipline est donc bien librement consentie – est essentielle, surtout quand on est dans l’opposition, on a encore vu, il y a quelque temps, une dizaine de parlementaires se prononcer dans la presse pour la réforme constitutionnelle de Sarkozy, affaiblissant immanquablement la capacité de négocier du groupe. (Il est vrai, que l’on avait vu pire, avec des personnes faisant fi d’un vote clairement majoritaire des adhérents du PS et cela en toute impunité).

Oui, je le confesse, j’en suis resté à une vision totalement rétrograde de la vie d’un Parti qui demanderait aux élus un minimum de respect des votes des militants, de la discipline d’un groupe, etc.

Je te prie donc d’excuser cette bouffée d’archaïsme et je n’oserais conclure sur mes craintes que le futur congrès voit la victoire d’une coalition hétéroclite cimentée uniquement par le « sus à Royal ».

Socialistement,

 

** "Elle dit son admiration pour «le courage physique» et «la force» de Betancourt. Elle parle d'une «lumière» que porte en elle l'otage libérée, d'un «message d'amour qui déplace les montagnes». Pour Royal, Ingrid Betancourt «a tenu parce qu'elle a senti que des millions de gens attendaient sa libération».

Alors qu'on lui fait remarquer que l'otage libérée a notamment remercié Nicolas Sarkozy, elle répond qu'il s'est agi d'une «opération colombienne rondement menée qui a bien marché». Et que cela prouve que «les négociations avec les Farc étaient inutiles et n'avaient débouché sur rien». Ne craint-elle pas, lui demande-t-on encore, que cette libération donne lieu à une «récupération politique»? Il ne peut y avoir, répond-elle, «ni polémique ni récupération» et ce d'autant moins que Nicolas Sarkozy n'est «absolument pour rien» dans cette libération." Libé 10/07/08 http://www.liberation.fr/actualite/politiques/338187.FR.php

Repost0

Présentation

  • : Deblog Notes de J. F. LAUNAY
  • Deblog Notes de J. F. LAUNAY
  • : Education, laïcité, politique et humeurs personnelles, en essayant de ne pas trop se prendre au sérieux.
  • Contact

Nota Bene

Le deblog-notes, même si les articles "politiques" dominent, essaie de ne pas s'y limiter, avec aussi le reflet de lectures (rubrique MLF tenue le plus souvent par MFL), des découvertes d'artistes ou dessinateurs le plus souvent érotiques, des contributions aux tonalités diverses,etc. Pour les articles que je rédige, ils donnent un point de vue : les commentaires sont les bienvenus, mais je me donne bien sûr le droit d'y répondre.

Recherche

Nelle Formule

Overblog - hébergeur du deblog-notes - a réussi l'exploit de lancer une nouvelle formule qui fait perdre des fonctions essentielles de la version précédente. Ainsi des liens vers des sites extérieurs disparaissent (désolé pour  Koppera, cabinet de curiosités, ..). Les albums se sont transformés en diaporamas, avec des cadrages coupeurs de têtes. La gestion des abonnés et des commentaires est aussi transparente que le patrimoine de Copé. Et toutes les fonctions de suivi du deblog-notes - statistiques notamment - sont appauvries.