Des guignols tricolorisés, aidés de quelques nervis, s’opposent à une évacuation d’une église squattée par des réaccathos. Et des ripoublicains, Ciotti en tête, se lancent dans des amalgames les plus indécents avec le drame de Saint-Etienne-de-Rouvray !
Qui a fait construire cette bâtisse néogothique en 1900 « sans qualité particulière, spatiale, décorative ou constructive [qui] ne mérite pas de protection patrimoniale », comme la définit l’officielle commission du Vieux-Paris ? Toujours est-il que cette église Sainte Rita - non consacrée d'ailleurs - était propriété privée de l’Association des chapelles catholiques et apostoliques dont le Président réside en Belgique. Longtemps inoccupée, elle est louée, en 1987, à bas prix, à une église gallicane, autocéphale, c’est-à-dire ne reconnaissant pas l’autorité du Vatican, avec à sa tête un Mgr Philippe, évêque auto-déclaré !
La Sainte Rita, de son vrai nom Margherita de Cascia, aurait reçu une épine de la couronne du christ en plein front. Elle est invoquée pour les « causes désespérées ». A noter qu’une chapelle dédiée à cette sainte existe au cœur de Pigalle, donc la sainte peut encore être vénérée par ses fidèles parisiens !
Montoya a une vision peu charitable des hallucinations morbides de Rita de Cascia (Las alucinaciones morbosas de Santa Rita de Casia) !
Cette église gallicane se fera une petite réputation comme l’église qui bénit les animaux. « Devant l'église Sainte-Rita, dans le 15e arrondissement de Paris, certains fidèles ont dû se pincer pour le croire : avachis sur un tapis persan, un dromadaire et un alpaga jouent les vedettes ce dimanche 3 novembre en s'empiffrant de bottes de foin. À côté d'eux, attachés aux grilles de l'édifice religieux, un poney, un bouc et une chèvre angora complètent cette drôle de ménagerie. Ni échappés d'un zoo ni enlevés par des fêtards avinés, ces animaux attendent seulement leur tour pour être bénis. Dans quelques minutes, ils défileront dans la nef de cette église catholique gallicane et s'avanceront jusqu'à l'autel pour y recevoir la bénédiction de l'archevêque, Mgr Dominique Philippe. » Le Point
Seulement, l’archevêque en question oubliant de payer son loyer, l’Association propriétaire réussit à s’en débarrasser, moyennant quand même une sorte d’indemnité de départ, pour pouvoir vendre la bâtisse à une société immobilière nantaise. Le projet de l’acheteur : raser l’édifice religieux et construire sur son emplacement, des logements avec parking.
Un Maire de choc
Mais le maire du XVe, P. Goujon – un maire de choc qui, avec un autre élu J-F Lamour, a joué les nervis contre des réfugiés leur barrant l'accès d'un gymnase réquisitionné – s’oppose physiquement à la première tentative de démolition. Puis il arguera de présence d’amiante pour suspendre le permis de démolir. Et les quelques gallicans qui occupaient encore le local furent virés par un ramassis de « racailles », comme aurait dit Sarkozy s’ils avaient été de l’autre extrême, Cathos tradi' unis pour sauver l'Eglise, réaccathos faisant appel à un abbé de Tanouärn, disciple de Mgr Lefebvre, appuyé entre autres par Riposte Laïque (sic) et par Dextra, branche dissidente de l’Action Française, sans oublier un « Mouvement du 14 juillet » visiblement plutôt contre-révolutionnaire. Que du beau monde dans cette ZAD !
On peut difficilement parler de zèle pour l’évacuation puisque l’arrêté date du 6 janvier 2016. Il a fallu que par un référé liberté déposé le 5 juillet par l’Association vendeuse et l’acheteur, le Conseil d’état ordonne au Préfet de police d’autoriser le recours à la force publique pour enfin expulser les squatters ! Préfet qui a pris presque un mois pour agir.
Par quel miracle, nos réaccathos et leurs nervis, sans oublier des élus cagots, ont eu vent de cette expulsion ? Toujours est-il qu’à 6 h 45, les squatters improvisaient une messe tradi, tandis que des élus tricolorisés organisaient un sit-in. Malgré la présence de quelques gros bras masqués, l’abbé lefebvrien a été traîné dehors et les musclés virés.
« Dans la France baptisée et fondée par le Baptême de Clovis en 496, confirmée par sainte Jeanne d’Arc 1000 ans plus tard, c’est à un symbole chrétien, une église, que la police est appelée à s’attaquer, alors qu’un prêtre est trainé à terre devant l’autel comme un assassin, la messe interrompue par le fracas des bottes, des matraques et de la violence policière, sans le moindre respect, mais verra-t-on dans la république maçonnique un imam extirpé d’une mosquée par la force comme ce prêtre, pour permettre la démolition de la mosquée ? » écrit un emiliedefresne@medias-presse.info
« Le diocèse de Paris, pour sa part, a depuis longtemps fait savoir qu’il n’était pas intéressé par le sort de l’église. Sans compter Sainte-Rita, la ville de Paris compte 138 églises et chapelles catholiques, dont 11 pour le seul XVe arrondissement. » La Croix
Dans la foulée de ses perpétuelles indécences, Ciotti – osant évoquer une « âme » qui doit l’avoir déserté depuis longtemps – a immédiatement réagi, mettant en cause un « pouvoir socialiste » alors que c’est une décision de justice, confirmée par la plus haute instance, le conseil d’état. Quant à son compagnon ripoublicain, le Maire LR du XVe arrondissement, il ose le pire : comparer l’expulsion de cette clique unie par le racisme avec le meurtre d’un prêtre ayant toujours pratiqué le dialogue interreligieux !
PS Il est assez plaisant de noter que le Maire du XVe, son complice Lamour, sans oublier Ciotti, Pécresse et quelques autres qui prennent la défense de ZADistes semblent donc être pour le droit de squatter contre le droit de propriété !
Le charmant personnage qui pose devant une bouteille de gaz étiquetée « Zyklon B », le gaz qui servait à assassiner industriellement les Juifs dans les camps d’extermination, qui se fait appeler Bruno PDF (entendez Parti de la France, un groupuscule d’extrême-droite nationaliste, pétainiste et raciste) faisait parti des défenseurs de Sainte-Rita !
Le @Cabinet_Noir qui a touitté cette photo révélatrice de l’antisémitisme maladif du personnage, s’est vu intimer l’ordre de supprimer le message sur signalement pour cause d’utilisation d’une image malveillante. Refus donc compte suspendu ! Puis message disparu !
On voit en tout cas avec qui Goujon, Lamour, Ciotti et autres ripoublicains s'acoquinent !
Les deux abrutis - Bruno Hirout, délégué départemental du PdF14, accompagné de Guillaume Aguillé, le nouveau délégué départemental des jeunes du PdF14 - posent fièrement devant Ste-Rita.
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