Les 12 victimes :
- Charb, de son vrai nom Stéphane Charbonnier, 47 ans, dessinateur, directeur de la publication de «Charlie Hebdo».
- Cabu, de son vrai nom Jean Cabut, 76 ans, dessinateur, pilier de «Charlie Hebdo» et du «Canard enchaîné», ancien du journal «Hara-Kiri», l’ancêtre de «Charlie Hebdo».
- Georges Wolinski, 80 ans, dessinateur, membre de la bande d’Hara-Kiri dans les années 1960 puis pilier de Charlie Hebdo.
- Tignous, de son vrai nom Bernard Verlhac, 57 ans, dessinateur, pilier de «Charlie Hebdo» et de «Fluide glacial».
- Bernard Maris, alias «Oncle Bernard», 68 ans, économiste, chroniqueur à «Charlie Hebdo» et sur France Inter.
- Honoré, 73 ans, dessinateur à «Charlie Hebdo».
- Michel Renaud, fondateur du Rendez-vous du carnet de voyage de Clermont-Ferrand, ex-directeur de cabinet du maire de la capitale auvergnate.
- Franck Brinsolaro, 49 ans, policier du service de la protection (SDLP), affecté à la protection de Charb.
- Ahmed Merabet, 42 ans, policier, membre de la brigade VTT du commissariat du XIe arrondissement.
- Mustapha Ourrad, correcteur.
- Frédéric Boisseau, agent d'entretien.
- Elsa Cayat, psychanalyste et chroniqueuse.
Prémonitoire hélas !
"Je n'ai pas de gosses, pas de femme, pas de voiture, pas de crédit. C'est peut-être un peu pompeux ce que je vais dire, mais je préfère mourir debout que vivre à genoux"
Charb
Wolinski
Honoré
Bernard Maris
Encore plus d'actualité... hélas !
Ils ont tué CHARLIE HEBDO. Ils ont tué le mot, le dessin, le papier, la langue, l’encre, le crayon,… Charlie était cela. Charlie avait dénoncé les tueurs du mot du papier, du rire…
Mon mot agonise en moi.
Me vient à l’esprit l’histoire de Kaab ibn al Ashraf, noble médinois, juif de religion par sa mère, poète qui n’hésitait pas à dénoncer les dérives guerrières de Muhammad, l’annonceur de l’Islam.
« Le Prophète » commanda son assassinat et promit le paradis au groupe désigné pour la besogne. Le commando exécuta le poète dans un odieux traquenard en l’an 624. Quelques années plus tard, tous les juifs de Médine furent décimés et tous les poètes furent damnés par le Coran, car ils inventent et sont la proie des rêves (sourate XXI, verset 5).
Amis, Frères, Citoyens du monde, Camarades…
Nous ne sommes pas femmes et hommes qu’on résigne
Ne comptez pas surtout que l’on courbe le dos
La haine n’a jamais conduit à un digne combat
La gâchette d’une arme n’est pas porteuse de foi
Tueurs assassins d’un jour
vous n’êtes que poussière
ne vous cherchez pas dans un miroir
vous n’existez pas
Notre cœur saigne mais nous ne baisserons pas la tête
Citoyens du monde,
Humains de la planète terre
Pour moi le seul réseau social qui vaille
C’est vous
C’est toi à mes côtés
Lorsque nous sommes rassemblés
Sur une place ou
Dans la rue
Pour chanter le même chant qu’Éluard nous a
Transmis sur ses cahiers d’écolier
Tueurs assassins d’un jour
vous n’êtes que poussière
résidus
rejetés
par les vents nauséabonds de la haine
vous n’existez pas
La haine n’a jamais conduit à un digne combat
Ne laissons pas l’écran d’ordinateur
Masquer les battements de nos cœurs
Nous ne sommes pas femmes et hommes qu’on résigne
Ne comptez pas surtout que l’on courbe le dos
Qui es-tu Charlie
viens me le dire
tu me reconnaitras bien
je suis sur la place
Mélodiste-compositeur, Auteur, Interprète
Etais La Sauvin (Yonne) Le lendemain du 7 janvier 2015*
Texte envoyé par un animateur de L'Huma-café de Nantes
Quelques dessins dans la presse internationale.
Des UNES de la presse internationale
NOUS SOMMES CHARLIE
«…Si tu parles, tu meurs/ Si tu te tais, tu meurs/ Alors parle et meurs !», par Tahar Djaout
Nous sommes Charlie. Oui nous sommes Charlie, ne vous en déplaise, messieurs les tueurs ! Nous savons que cela vous insupporte car vous haïssez la liberté, toutes les libertés. En particulier l’une des plus fondamentales, la liberté d’expression, celle que vous croyez tuer en assassinant lâchement des dessinateurs de presse qui ont élevé l’irrévérence au firmament du journalisme, en pratiquant l’humour et la dérision.
Vous n’aimez pas la liberté de penser car elle permet le libre arbitre et celui-ci vous est totalement étranger, vous qui prétendez installer les ténèbres dans nos cœurs et nos têtes. Vous n’aimez pas non plus la liberté de conscience, vous qui vous arrogez la folle prétention de diriger nos consciences. Vous n’aimez pas l’amour, ni l’humour bien entendu – l’amour et l’humour vous font peur, vous les suppôts de la haine et du rejet.
Vous n’aimez pas la vie, vous n’en avez aucun respect puisque vous semez la terreur et la mort, brutalement, lâchement. Vous n’aimez rien, au fond, vous n’êtes rien d’autre que des criminels méprisables. Parce que vous êtes incultes et faibles, vous utilisez la violence barbare et l’infamie. Comme nous avons été américains lors de l’attaque contre le World Trade Center, comme nous avons été espagnols lors des attentats de la gare d’Atocha, comme nous avons été algériens lors de la tentative d’extermination de l’intelligence de ce pays, yézidis sur le mont Sinjar, kurdes dans la ville assiégée de Kobané, nous sommes aujourd’hui français…
Nous sommes Charlie. Comme nous avons été Tahar Djaout, Abdelkader Alloula, Saïd Mekbel, aujourd’hui nous sommes Cabu, Charb, Tignous, Wolinski, Mustapha Ourad et les autres. Nous sommes Charlie.
Et Si En Plus Y'A Personne
Abderhamane, Martin, David
Et si le ciel était vide
Tant de processions, tant de têtes inclinées
Tant de capuchons tant de peur souhaitées
Tant de démagogues de Temples de Synagogues
Tant de mains pressées, de prières empressées
Tant d'angélus
Qui résonne
Et si en plus
Il y'a personne
Abderhamane, Martin, David
Et si le ciel était vide
Il y a tant de torpeurs
De musiques antalgiques
Tant d'anti-douleurs dans ces jolis cantiques
Il y a tant de questions et tant de mystères
Tant de compassions et tant de révolvers
Tant d'angélus
Qui résonne
Et si en plus
Il y'a personne
Arour hachem, Inch Allah
Are Krishhna, Alléluia
Abderhamane, Martin, David
Et si le ciel était vide
Si toutes les balles traçantes
Toutes les armes de poing
Toutes les femmes ignorantes
Ces enfants orphelins
Si ces vies qui chavirent
Ces yeux mouillés
Ce n'était que le vieux plaisir
De zigouiller
Et l'angélus
Qui résonne
Et si en plus
Il y’ a personne
Et l'angélus
Qui résonne
Et si en plus
Il y'a personne
Et si en plus y'a personne est une chanson écrite et interprétée par Alain Souchon et composée par Laurent Voulzy sortie en 2005.
Alain Souchon 11 janvier 2015
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