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17 novembre 2008 1 17 /11 /novembre /2008 16:38

« Picasso est peintre, moi aussi ; Picasso est Espagnol, moi aussi ; Picasso est communiste, moi non plus ». Le seul avec qui il daignait se comparer était donc son compatriote. Il disait pis que pendre de Matisse.

 

Né à Figueres en 1904, mort à Figueres en 1989, entre temps, dans l'entre deux guerres, il avait été l'ami de Federico Garcia Lorca et de Bunuel, avec qui il collabora pour Le chien andalou et L'âge d'or, films surréalistes. Il fut l'ami du photographe Man Ray. Il a bien sûr côtoyé le pape du surréalisme, André Breton, et bien que celui-ci l'ait excommunié, car trop « avide à dollar », il se proclamera le seul peintre surréaliste.

Rencontres encore avec les poètes Crevel et surtout Eluard, qui lors d'un séjour à Cadaques verra son épouse Gala rester aux côtés de Dali dont l'état nerveux était plus qu'inquiétant.  Aussi peu sympathique qu'elle ait pu paraître (âpre au gain, dévoreuse de jeunes amants, revêche, etc.), c'est elle qui sut canaliser cette hyper-nervosité vers une création intense, en étant son « manager », en assurant relations publiques, commandes et ventes et en le condamnant parfois aux travaux forcés.

 

Dali, bien avant de prétendus artistes contemporains, fut adepte de performances. Une série de photos d'Halsman en témoigne. C'est lui aussi qui invite la Chunga à danser son flamenco sur une toile, ses pieds piétinant les peintures étalées pour en faire une oeuvre (donc anticipant sur les anthropométries de KLein).  La plupart de ses apparitions publiques furent de véritables happening.

 

Il eut sa période rhinocérentique où la corne de rhinocéros était pour lui le symbole suprême, phallique à l'évidence. Et grâce à lui, la gare de Perpignan acquit une réputation mondiale quand il décréta qu'elle était le centre cosmique du monde.

 

La méthode paranoïaque critique fut à la base de son œuvre :

« L'activité paranoïa-critique est en fait une méthode spontanée de connaissance irrationnelle basée sur l'association interprétative-critique des phénomènes délirants. La présence des éléments actifs et systématiques propres à la paranoïa garantit le caractère évolutif et productif propre à l'activité paranoïa-critique. Cela ne suppose pas l'idée de pensée dirigée volontairement, ni de compromis intellectuel quelconque. L'activité critique intervient uniquement comme liquide révélateur des images, associations cohérentes systématiques. L'activité paranoïa-critique est une force organisatrice et productrice de hasard objectif. C'est l'organisation systématique-interprétative du sensationnel matériel, expérimental, surréaliste, épars et narcissique.»
« Matérialiser avec la plus impérialiste rage de précision les images de l'irrationalité concrète, qui provisoirement ne sont pas explicables ni réductibles par les systèmes de l'intuition logique, ni par les mécanismes rationnels. »

 

Quelques sites :

Et surtout

Catálogo Razonado de Salvador Dalí

 

 

 

Le petit montage qui suit (sélection tout à fait arbitraire et qui ne donne qu'un petit aperçu de l'œuvre du maître) illustre un entretien de Dali (piqué sur la toile) où l'on retrouve son incomparable phrasé.

 


 

 

 

La vidéo - transcrite dans un format plus léger par kizoa est de qualité très médiocre - elle est disponible dans son format d'origine (7,3MO) téléchargeable ci-dessous.

A télécharger (7,3 MO)

Photographies de Philippe Halsman
Photographies de Philippe Halsman
Photographies de Philippe Halsman
Photographies de Philippe Halsman
Photographies de Philippe Halsman
Photographies de Philippe Halsman
Photographies de Philippe Halsman
Photographies de Philippe Halsman
Photographies de Philippe Halsman
Photographies de Philippe Halsman
Photographies de Philippe Halsman

Photographies de Philippe Halsman

In Voluptate Mors 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Salvador DALI
Salvador DALI
Salvador DALI
Salvador DALI
Salvador DALI

PLAYBOY

 

En 1973, Salvador Dalí accepte de diriger une série de photos pour la revue Playboy. Il avait 69 ans et son amour pour l'argent était insatiable. Il ne cacha donc pas que sa motivation pour ce travail était que Playboy payait bien (el pago estuvo a la altura de la ocasión).

Photographe : Pompeo Posar.

 

Salvador DALI
Salvador DALI
Salvador DALI
Salvador DALI

PORT LLIGAT

Salvador DALI
Salvador DALI
Salvador DALI
Salvador DALI
Salvador DALI
Salvador DALI
Salvador DALI
Salvador DALI
Salvador DALI
Salvador DALI
Salvador DALI
Salvador DALI
Salvador DALI
Salvador DALI
Salvador DALI
Salvador DALI
Salvador DALI
Salvador DALI
Salvador DALI
Salvador DALI
Salvador DALI
Salvador DALI
Salvador DALI
Salvador DALI
Salvador DALI
Salvador DALI
Salvador DALI
Salvador DALI
Salvador DALI
Salvador DALI
Salvador DALI
Salvador DALI

Le repaire de Salvador Dalí, une cahute devenue un palais sensationnel

 

De la bicoque de pêcheurs achetée avec son épouse Gala, à Portlligat, en Catalogne, Salvador Dalí avait fait une demeure extraordinaire. C’est aujourd’hui un musée que la photographe Coco Capitán a eu le loisir d’explorer, s’immergeant dans la pensée du peintre surréaliste, auquel Quentin Dupieux consacre un film, en salle le 7 février.

M le magazine du Monde 27/01/2024

photos Coco Capitán
photos Coco Capitán
photos Coco Capitán
photos Coco Capitán
photos Coco Capitán
photos Coco Capitán
photos Coco Capitán
photos Coco Capitán

photos Coco Capitán

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21 juillet 2008 1 21 /07 /juillet /2008 13:36

Après, un dessinateur et peintre hongrois, un autre hongrois, photographe, un des plus grands maïtres du noir et blanc, Brassaï.

 

Gyula Halàsz, né en 1899 à Brassó, en Transylvanie hongroise à l'époque, étudie la peinture et la sculpture à l'Académie des Beaux-arts de Budapest, avant de rejoindre l'armée austro-hongroise, où il sert jusqu'à la fin de la Première Guerre mondiale.

En 1920, Halász s'installe à Berlin où il travaille comme journaliste, puis à Paris, où il demeure jusqu'à la fin de sa vie. C'est en 1923 qu'il adopte le pseudonyme de Brassaï, en référence à sa cité natale. Il aurait appris seul le français en lisant les œuvres de Marcel Proust.

En 1926, il est initié à la photographie par son compatriote André Kersetz qui l'emmène souvent dans ses reportages. En 1929, il réalise ses premières vues du Paris nocturne, s'attachant à traduire l'atmosphère des places, quais, gares, passages et rues désertes. Son Paris de nuit est publié en 1932, avec une préface de Paul Morand.

 

Il s'intéresse aussi aux noctambules de Paris. Les amoureux des rues et des bistrots, les joyeux et impudiques étudiants du Bal des quat'z arts aux déguisements succincts, sont sa cible. Il pénètre dans les coulisses des Folies Bergères, et s'intéresse aux prostituées : Bijou devant son verre, d'autres faisant le tapin. Il a ses entrées, chez Suzy, une maison close.

Ami d'Henry Miller, qui le surnomme l'œil de Paris, et d'Anaïs Nin, de Jacques Prévert, il fréquente aussi, bien sûr, les artistes. Picasso lui demandera de photographier ses sculptures. Il prend en photo Matisse avec un modèle.

Vers la fin de sa vie, il se consacre à la sculpture, au dessin et à l'écriture. Il meurt en 1984 à Èze, près de Nice.

 

Le petit montage se centre surtout sur ce Paris des noctambules avec ses amoureux, la joyeuse parade du bal des quat'z arts, les prostituées du trottoir ou de chez Suzy et, pour conclure, quelques nus. Il ne donne qu'un aperçu d'une œuvre en noir et blanc extrêmement variée (outre le Paris nocturne, Brassaï a photographié des graffitis, fait des portraits d'artistes et d'écrivains, des reportages notamment dans l'Espagne franquiste, etc.).

 

 


Brassai
envoyé par Cedupoulaid

 

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