Après, un dessinateur et peintre hongrois, un autre hongrois, photographe, un des plus grands maïtres du noir et blanc, Brassaï.
Gyula Halàsz, né en 1899 à Brassó, en Transylvanie hongroise à l'époque, étudie la peinture et la sculpture à l'Académie des Beaux-arts de Budapest, avant de rejoindre l'armée austro-hongroise, où il sert jusqu'à la fin de la Première Guerre mondiale.
En 1920, Halász s'installe à Berlin où il travaille comme journaliste, puis à Paris, où il demeure jusqu'à la fin de sa vie. C'est en 1923 qu'il adopte le pseudonyme de Brassaï, en référence à sa cité natale. Il aurait appris seul le français en lisant les œuvres de Marcel Proust.
En 1926, il est initié à la photographie par son compatriote André Kersetz qui l'emmène souvent dans ses reportages. En 1929, il réalise ses premières vues du Paris nocturne, s'attachant à traduire l'atmosphère des places, quais, gares, passages et rues désertes. Son Paris de nuit est publié en 1932, avec une préface de Paul Morand.
Il s'intéresse aussi aux noctambules de Paris. Les amoureux des rues et des bistrots, les joyeux et impudiques étudiants du Bal des quat'z arts aux déguisements succincts, sont sa cible. Il pénètre dans les coulisses des Folies Bergères, et s'intéresse aux prostituées : Bijou devant son verre, d'autres faisant le tapin. Il a ses entrées, chez Suzy, une maison close.
Ami d'Henry Miller, qui le surnomme l'œil de Paris, et d'Anaïs Nin, de Jacques Prévert, il fréquente aussi, bien sûr, les artistes. Picasso lui demandera de photographier ses sculptures. Il prend en photo Matisse avec un modèle.
Vers la fin de sa vie, il se consacre à la sculpture, au dessin et à l'écriture. Il meurt en 1984 à Èze, près de Nice.
Le petit montage se centre surtout sur ce Paris des noctambules avec ses amoureux, la joyeuse parade du bal des quat'z arts, les prostituées du trottoir ou de chez Suzy et, pour conclure, quelques nus. Il ne donne qu'un aperçu d'une œuvre en noir et blanc extrêmement variée (outre le Paris nocturne, Brassaï a photographié des graffitis, fait des portraits d'artistes et d'écrivains, des reportages notamment dans l'Espagne franquiste, etc.).
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