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29 décembre 2018 6 29 /12 /décembre /2018 17:24

Une prisonnière politique, pour le moins, que cette Maria B condamnée  « pour l’exemple » à 3 mois de prison ferme.

La Louise Michel jaune de Valence

Donc le Maire de Graçay de s’indigner contre cette « justice de classe » qui ose condamner une femme salariée et militante du PCF à une peine plus lourde que celle de Cahuzac, sans parler de Dassault, Balkany et Benalla !

Sauf que, comme le rappelle Maître Eolas, Cahuzac a eu 4 ans, dont 2 ans ferme, Balkany 15 mois et 30.000 euros d’amende, Dassault deux ans. Benalla n’a pas encore été jugé, ce qui, en droit, est un obstacle à sa condamnation.

Maria B. a été en fait condamnée à neuf mois de prison, dont trois mois fermes et six avec sursis pour violences en réunion sur dépositaire de l’autorité publique. Le parquet en avait requis douze dont six fermes et 10.000 euros d’amende dont 5000 avec sursis.

La Louise Michel jaune de Valence

Les faits ont eu lieu dans le cadre de la manifestation nationale des gilets jaunes du 8 décembre. Le directeur départemental de la sécurité publique de la Drôme était en civil, mais muni de son brassard et de son arme de service, quand il a été violemment pris à partie, après avoir effectué une interpellation dans une zone commerciale de Valence où les forces de l'ordre venaient de disperser un rassemblement de Gilets jaunes sur un rond-point.

Une vidéo de la scène, filmée par une caméra de surveillance municipale, a été décortiquée à l'audience. Les quatre prévenus ont été identifiés au milieu d'un attroupement d'une vingtaine de personnes participant à des degrés divers aux violences commises sur Noël Fayet, commissaire divisionnaire, et un second policier qui lui servait de chauffeur ce jour-là. Les quatre ont été interpellés, placés en garde à vue et déférés pour une comparution immédiate. Ils ont demandé un délai et ont tous quatre été placés en détention provisoire pendant douze jours jusqu’à leur jugement le 26 décembre.

Si l’on en croit l’Humanité, Maria se serait contentée de s’emparer du bonnet du commissaire dans le but de «détourner son attention pour qu’il ne sorte pas son arme» (on a peine à croire à la puérilité d’une telle ligne de défense* : tête nue, ou obnubilé par la perte de son bonnet, le commissaire était paralysé ?).

Dans les 3 mois fermes, les douze jours de détention provisoires sont évidemment décomptés. Elle a donc 78 jours à effectuer, ce qui fait 57 jours après l’application du crédit de réduction de peine. Elle sera convoquée par le juge de l’application des peines qui, s’agissant d’un reliquat de moins de 6 mois, pourra convertir cette peine. Cela signifie en changer la nature (jours-amende, TIG…) pour éviter l’incarcération. Bref la seule possibilité qu’elle retourne en prison est qu’elle le veuille, en ne répondant pas à la convocation ou en refusant l’aménagement.

La Louise Michel jaune de Valence

Cette peine est-elle sévère ? s’interroge Maître Eolas.

Il n’y a pas de droit au sursis pour une première condamnation, et les peines pour violences sont toujours plus sévères que pour les atteintes aux biens. Il s’agit d’une vingtaine de personnes rouant de coups deux policiers au sol. Dont le directeur départemental de la sûreté publique, ce qui n’est jamais une bonne idée, ajoute-t-il, pince sans rire.

Est-ce de la justice de classe ?

Trouvez un cas où un cadre supérieur ou un ministre a tabassé en groupe un commissaire divisionnaire et voyons combien il s’est pris. Sinon, comparer deux personnes qui ont commis des faits différents et en conclure que la différence est due à leur classe sociale pose un gros problème de méthodologie.

Mais le bon Maître oublie de traiter une peine annexe, que relève L’Humanité, l’interdiction de manifester pendant trois ans. «Comment ne pas interpréter (cette) décision comme la volonté de porter atteinte au droit de manifester?» interroge la fédération du PCF de la Drôme. N’en déplaise à cette noble Fédé, l’interdiction de stade pour certains supporters ultras ne porte pas atteinte au droit légitime de sauter en l’air comme un cabri dans les tribunes d’un stade en gueulant « Qui ne saute pas n’est pas (là vous mettez la localisation de votre équipe) » pendant que 22 joueurs se disputent un ballon.

Autrement dit l’interdiction de manif aux violents, ne porte nullement atteinte au véritable droit de manifester qui obéit à un certain nombre de règles (parcours déclaré, organisateurs identifiés, service d’ordre…).

Le PCF veut-il prendre sa part dans la totale confusion idéologique qu’a provoquée l’apparition de ce mouvement très composite des gilets jaunes en défendant le droit de se mettre à une vingtaine pour tabasser deux personnes, fussent-elles des flics ? La lâcheté des lyncheurs arme révolutionnaire ?

* Un de ses co-accusés, qui n’a pas droit à l’attention de l’Humanité, pour sa défense, a prétendu ne pas avoir vu que c’étaient des policiers ! donc pour lui, rouer de coups deux pékins au sol, c’est normal.

 

 

Article de fainéant puisqu'il reprend pour l'essentiel un fil de touittes de Maître Eolas, avec quelques compléments dont un article de L'Humanité "Gilets jaunes. Maria, condamnée à trois mois de prison pour l’exemple".

La Louise Michel jaune de Valence

L’Humanité dénonce aussi  les condamnations de gilets jaunes, dont le seul tort, pour certains, avait été de prévoir un équipement spécifique pour manifester : comme on le voit sur cette photo de saisie policière, c'est même une attaque délibérée contre le droit d'afficher l'emblème du PCF dans une manif (quand à la batte de base ball, c'est bien sûr un équipement de base du manifestant).

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23 décembre 2018 7 23 /12 /décembre /2018 15:04
Jaunes-Bruns

2019 s'annonce bien !

 

 

Jaunes-Bruns
Jaunes-Bruns

Polnareff avait pris un bon départ, mais Lalanne a fait un retour triomphal !

 

 

Jaunes-Bruns
Jaunes-Bruns

Menées par une 'perfomeuse' luxembourgeoise, Deborah de Rebortis, de fausses 'Marianne' aux seins doux.  Mais nos 'Marianne' n'ont pas trouvé le bon vendeur de cocardes.

 

 

Jaunes-Bruns

Plus rien dans le frigo, mais de quoi picoler (et une "roteuse" qui gagnerait à être mise au frigo vu qu'il y a de la place).

 

 

Jaunes-Bruns

Nous voulons, nous aurons le 13e mois... inch'allah...🙃

 

 

Jaunes-Bruns

Une saisie policière qui tendrait à prouver que le PC est derrière les jaunes !

 

 

Jaunes-Bruns

Vu du coffre d'un pacifique jaune amateur de pétanque.

 

 

Jaunes-Bruns
Jaunes-Bruns

Un PUR programme, pardon pas pur mais UPR !

 

 

Jaunes-Bruns

Á Fontenay-le-Comte, cité pourtant restée républicaine pendant les guerres de Vendée, nos joyeux jaunes affichent une bannière très peu républicaine. Ont-ils entonné le fameux cantique "Sauvez, sauvez la France au nom du sacré-cœur" ?

 

 

Jaunes-Bruns
Jaunes-Bruns

Rond-Point JAUNE et antisémitisme...

 

 

Jaunes-Bruns
Jaunes-Bruns
Jaunes-Bruns

Gilets jaunes: une mise en scène macabre pour les 41 ans de Macron

 

"À 17 heures, Seb, co-organisateur de l’événement, saisit un micro et invite ses camarades à s’installer dans les tribunes pour profiter du spectacle. Les gilets jaunes ont décidé de frapper fort, quitte à sauter à pieds joints dans le mauvais goût. Débute alors une pseudo-pièce de théâtre mettant en scène le procès d’Emmanuel Macron. Un mannequin de chiffon à l’effigie du président est déposé sur le banc des accusés.

 

S’en suivent 15 longues minutes de fausse plaidoirie entre rires gras et appels à la pendaison par un public restreint mais chauffé à blanc. Un procès au terme duquel Emmanuel Macron est condamné à la peine de mort.

 

Un bourreau masqué et armé d’une hache fait alors son entrée. Il saisit le mannequin, l’allonge et dépose sa tête sur un rondin de bois avant de le décapiter dans une grande giclée de sang. «C’est du vrai sang! Du sang de bœuf», raconte fièrement David, également co-organisateur.

La suite est du même acabit. Le mannequin est déposé sur un amas de palettes orné d’un gâteau d’anniversaire en carton. Les gilets jaunes mettent alors le feu à l’ensemble et entament une danse en rond autour du brasier sur fond de «Joyeux Anniversaire» chanté par Patrick Sébastien.

Les gilets jaunes sont ravis de la prestation et félicitent David qui ne cache pas son air satisfait. «Oui, notre objectif est de choquer. Jusque-là, nous avons été entendus mais pas écoutés. Maintenant, on doit taper fort.»"

 

Charente Libre

 

 

Jaunes-Bruns

Bien sûr il ne faut pas confondre l'ensemble des gilets jaunes avec ces extrémistes... est-ce si sûr ?

 

 

Jaunes-Bruns
Jaunes-Bruns

Á relire :

http://www.deblog-notes.com/2018/12/gilets.html

 

A lire :

Scène antisémite dans le métro

Un peu après 23h, nous sommes montés dans la rame à Réaumur-Sébastopol. A l'intérieur, trois gilets jaunes, un peu éméchés, hurlant : "Macron dé-mis-sion !" Il s'agissait d'hommes d'une quarantaine d'années, plutôt bon chic bon genre, qui rentraient de la manifestation. Dans la rame, on n'entendait qu'eux. Puis la situation est partie en vrille : ils ont commencé à faire des quenelles, des quenelles "de 40". Une petite vieille, cheveux grisonnants, le dos voûté, s'est levée. Elle est allée vers eux et leur a demandé d'arrêter (touittes d'un journaliste présent par hasard qui permet de resituer le témoignage de la courageuse dame)

https://www.20minutes.fr/societe/2402387-20181223-video-scene-antisemite-metro-dessus-tout-ca-affirme-vieille-dame?xtref=twitter.com#Echobox=1545579675

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13 décembre 2018 4 13 /12 /décembre /2018 17:50
Une image diffractée des "gilets jaunes"

Le Monde a ouvert ses colonnes à une enquête originale d’universitaires sur le mouvement des « gilets jaunes », enquête intéressante, mais à manier avec précaution.

Au plus fort de leur mobilisation, le 17 novembre, les gilets jaunes ont réuni à peine 300 000 personnes. Quant au nombre, même si les chiffres affichés à l’époque sont exagérés, on est loin de la mobilisation des cagots anti-mariage pour tous.  Depuis, il en reste à peine une petite moitié active le samedi.

Le peuple, au sens institutionnel - Ensemble des citoyens d'un pays qui exercent le droit de vote pour désigner leurs gouvernants - était de 47,5 millions d'électeurs inscrits (et, en ne retenant que les votants, 37 millions au 1er tour de la présidentielle). Donc les gilets jaunes ne représentent même pas 1% des électeurs actifs.

Une image diffractée des "gilets jaunes"

Impossible donc que des sondages classiques puissent analyser quoi que ce soit de ce mouvement puisque dans un échantillon classique, de l’ordre de 1000 sondés,  ils sont à peine 10 et même dans des enquêtes plus lourdes avec plus de 10 000 sondés, ils seraient à peine 100. Les sondages ne peuvent rendre compte que du soutien d’une large majorité de sondés pour ce mouvement.

Une image diffractée des "gilets jaunes"

Échantillon de Gilets jaunes mobilisés aux Sables d’Olonne le 15/12/2018.

Le Monde, le 12/12/18, a publié une enquête auprès de « gilets jaunes » (GJ) lancée par une équipe d’universitaires (sociologues, politistes et géographes).  La double page ne rend compte que des résultats d’un questionnaire, posé en face à face direct (et non en ligne) à 166 personnes, questionnaire administré dans des manifestations, sur des ronds-points ou à des péages. L’équipe nous promet, entre autres, une « analyse lexicométrique des réseaux sociaux », une cartographie, etc.

Une image diffractée des "gilets jaunes"

Bien qu’ils ne soient pas présentés comme tels, les résultats du questionnaire, sous forme de diagrammes, peuvent être pris comme donnant une image de l’ensemble des gilets jaunes mobilisés au lendemain du 17 novembre. Ainsi les deux graphiques sur leur positionnement sur une échelle de droite à gauche est reprise sur fessebouc pour démontrer que nos GJ sont quasi des gauchistes (presque 32% de ceux qui se situent politiquement sont sur les deux cases de  l’extrémité gauche tandis qu’à peine 6% sont à l’extrème-droite). Mais les intertitres de l’analyse de ses résultats les présentent aussi comme une image du mouvement des GJ : « Des manifestants d’âge moyen », « Un mouvement mixte », etc. Et nos analystes eux-mêmes ne résistent pas à la tentation de la généralisation : « cette révolte est bien celle du « peuple » – comme se revendiquent nombre de personnes interrogées – au sens des classes populaires et des « petites » classes moyennes, celle des revenus modestes. ». Et comme seules deux personnes sur les 166 ont mentionné l'immigration, ils en déduisent qu'il faut "reconsidérer les analyses qui font du mouvement une émanation de l'extrème-droite".

Une image diffractée des "gilets jaunes"

Or, si les résultats de ce questionnaire donnent une image de ce mouvement, c’est une image diffractée, sans qu’on puisse estimer le coefficient de diffraction. Et son relatif succès tient plus à son pouvoir de nuisance, en dehors même de la violence constatée dans les mobilisations urbaines du samedi, par le blocage de ronds-points et des péages, qu’au nombre de personnes mobilisées.

 

 

Pour compléter :

 

L’étude sur les gilets jaunes publiée dans le journal Le Monde : une tribune politique maquillée en propos scientifique

On a épluché les profils Facebook des porte-parole des Gilets jaunes

Qui relativise l'appel à "reconsidérer les analyses qui font du mouvement une émanation de l'extrème-droite".

 

Voir aussi :

Les "gilets jaunes" représentent-ils vraiment le peuple ?

"...une minorité, même très mobilisée, même bénéficiant d’un soutien de l’opinion publique, ne peut pas se substituer à la majorité et effacer les résultats des élections. Les "gilets jaunes" sont un mouvement d’ampleur, mais on n’a jamais eu plus de 300 000 personnes dans la rue. La foule n’est pas le peuple et 300 000 personnes ne peuvent pas décider pour le peuple."

Olivier Costa

 

Message envoyé par courriel à Mesdames Camille BEDOCK, Magali DELLA SUDDA, Tinette SCHNATTERER, Centre Emile Durkeim, Sciences Po Bordeaux, CNRS :

 

Mesdames,
 
Vos noms apparaissant parmi les signataires d’un article du Monde daté du 12/12/2018 et le centre E. Durkheim étant signalé comme à l’initiative de cette “enquête pionnière” sur la “révolte des revenus modestes”, c’est-à-dire “"les “gilets jaunes”, je me permets de vous soumettre des interrogations.
Certes, le titre même indique bien qu’il s’agit d’une enquête et non d’un sondage, mais aussi bien les diagrammes qui illustrent l’article, que les intertitres et même les conclusions font apparaître les résultats tirés de cette enquête comme ceux d’un échantillon représentatif de l’ensemble des gilets jaunes “actifs” (les questionnaires en face à face ayant été passés dans les manifestations, sur les rond-ponts et les péages).
En témoigne presque caricaturalement, le fait que comme seulement “2 des 166 personnes interrogées ont mentionné” l’immigration, cela inviterait “à reconsidérer les analyses qui font du mouvement une émanation de l'extrème-droite”. Et la conclusion va tout-à-fait dans le sens de cette généralisation (“cette révolte est bien celle du peuple” etc.).
N’étant ni sociologue, ni politiste, ni géographe, je ne me permettrais pas une critique méthodologique, mais je suis quand même curieux – pour autant que vous ayez le temps de faire oeuvre de vulgarisation –  de savoir comment de 166 personnes interrogées, on peut arriver à des conclusions générales.
Très cordialement,
 
JF launay
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