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25 avril 2019 4 25 /04 /avril /2019 18:03
Sperme, ADN, microchimérisme et délire

Les hasards de la navigation sur fessebouc font parfois découvrir des textes insolites. Ainsi de celui-ci qui assure tout de go que les femmes portent l’ADN masculin de tous ceux avec qui elles ont eu des rapports intimes !

Comme souvent dans ce type d’hoax, ça part de choses vraies, ainsi de la découverte du microchimérisme postgestationnel : le  microchimérisme  acquis  pendant  la  grossesse  résulte d’un  trafic  cellulaire  fœto-maternel  physiologique. Le placenta est une barrière perméable et sélective qui permet le passage bidirectionnel  d’ADN  et  de  cellules  fœtales  de  la  circulation  fœtale  vers  la  circulation  maternelle  et vice-versa. Autrement dit le foetus mâle peut transmettre de l'ADN masculin à sa mère.

Mais bien vite ça dérape : une étude révèle que le cerveau féminin contient souvent le « microchimérisme masculin ». Et selon cette étude (dont malheureusement on ne dispose pas du lien) : « 63% des femmes (37 sur 59) ont testé (sic) un microchimérisme masculin contenu dans le cerveau. Le microchimérisme masculin était présent dans de multiples régions du cerveau. » Déjà transformer en pourcentage une prétendue étude qui porte sur 59 personnes est quelque peu osé. Mais la suite devient proprement délirante.

Car figurez-vous que nos chercheurs ont autopsié le cerveau des femmes qui n’avaient jamais été enceintes, et encore moins avec un garçon, ils ont tout de même trouvé de l’ADN masculin prévalant dans le cerveau féminin. Ce qui, si on comprend bien veut dire que le cerveau de ces pauvres femmes est sous le joug de cet ADN masculin (« Prévaloir : Avoir plus d'importance, jouer un rôle prééminent. »).

Et donc, si ce microchimérisme n’est pas lié à une grossesse, d’où vient-il ?

Pour des raisons mystérieuses, les scientifiques, confus, ont fait de leur mieux pour cacher les preuves jusqu’à ce qu’ils puissent le comprendre et l’expliquer. Ils ont enterré les résultats…

L’article recense les causes possibles de la présence de cet ADN masculin vivant dans le cerveau des femmes (ADN ‘vivant’ découvert après autopsie !), outre les avortements induits (entendez IVG) où les niveaux étaient plus élevés (!), un avortement que la femme ignorait,  un jumeau mâle qui a disparu, un frère aîné transféré (?) par la circulation maternelle, s’ajoute du coup les rapports intimes !

Avec une logique implacable, l’auteure assène :

Compte tenu du fait que 63% des femmes ont des cellules d’ADN masculin résidant dans le creux de leur cerveau, laquelle des possibilités ci-dessus est la plus probable?

Les trois premières options s’appliquent à un très faible pourcentage de femmes. Elles ne pourraient pas représenter les 63%. En revanche, la quatrième option est la plus commune.

Sperme, ADN, microchimérisme et délire

Rappelons que ces 63 % sont 37. Et cette histoire d’ADN qui se niche dans un creux de cerveau est complètement loufoque.

Mais on va lire pire encore.

Chaque homme dont vous absorbez les spermatozoïdes devient une partie vivante de vous pour la vie. Les femmes autopsiées dans cette étude étaient âgées. Certaines portaient l’ADN masculin vivant en elles depuis plus de 50 ans.

Le sperme est vivant.

Ce sont des cellules vivantes. Quand il est injecté en vous, il nage encore et encore jusqu’à ce qu’il s’effondre dans un mur, puis se jette dans votre chair. Si c’est dans votre bouche, il nage et grimpe dans vos passages nasaux, l’oreille interne et derrière vos yeux. Puis il creuse. Il entre dans votre flux sanguin et s’accumule dans votre cerveau et votre colonne vertébrale.

Comme quelque chose d’un film de science-fiction, cela devient une partie de vous et vous ne pouvez pas vous en débarrasser.

Question fiction, rien à dire, mais pour la science, c’est du pipeau. Car comme le chante Ricet Barrier pratiquement tous les spermatozoîdes meurent avant d’atteindre l’ovule. Le sperme n'a en a pas moins des vertus, avec ou sans - le plus souvent - conception. Quant à la fellation, pour celles qui avalent la fumée, l'ingestion n’est que bénéfice. Pour celles qui n’avalent pas, s’imaginer que ces cellules haploïdes puissent, avec leurs têtes chercheuses et leurs longs fouets propulseurs, de la bouche, remonter dans les narines, se glisser dans votre trompe d’Eustache, la confondant avec une trompe de Faloppe ou slalomer sur le nerf optique pour atteindre le cerveau de la pauvre femme, relève du plus total délire.

L’idéologie sous-jacente – pour autant que le mot idéologie ait un sens dans ce fatras de pseudo science où l’ADN, molécule, est confondu avec le spermatozoïde, cellule – semble être très puritaine. Pour éviter ces accumulations dans le cerveau et la colonne vertébrale ne copulez pas mesdames : la chasteté vous préservera du microchimérisme qu’on devine comme nuisible.

 

N.B. Le vocable 'microchimérisme" est une image puisque les vraies chimères, comme le centaure, sont entre espèces.

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12 juillet 2017 3 12 /07 /juillet /2017 17:36

L’information qu’une Université étatsunienne a démontré que faire une pipe, au moins deux fois par semaine, à condition d’avaler la fumée, avait d’immenses vertus thérapeutiques, traîne dans les médias du monde entier depuis au moins six années.

Le sperme est bon pour la santé… ou pas ?

Ainsi la doctora Tanginika Cuascud, native de Porto-Rico, vivant aux USA, sexologue, assure, en s’appuyant sur une étude de l’Université de la Caroline du Nord, qu’avaler le sperme, au moins deux fois par semaine, peut prévenir jusqu’à 40% des cancers chez la femme. Mais cette liqueur magique combat aussi la dépression, en bref rend la femme plus heureuse. Mais quant aux possibles bénéfices de l’ingestion du sperme par des hommes, ces supposées études n'en disent rien !

« J’incite toutes les femmes à pratiquer la fellation et que cela devienne l’habitude la plus importante de leur vie de tous les jours » affirme la docteure Helena Shifteer, qui dirige une équipe scientifique qui réalise une étude sur les effets du sperme de la fameuse Université de Caroline du Nord.

Mais d’autres fois ce sont les Universités de Saint-Louis, Houston ou de Floride qui sont citées.

Le sperme est bon pour la santé… ou pas ?

La revue New Scientist fait état du pouvoir anti-dépressif du sperme : une étude réalisée à l’Université d’état de New-York, du coup, sur 293 femmes réparties en cinq groupes aurait démontré que celles qui avait avalé le plus de sperme étaient les moins dépressives.  Les chercheurs affirme que le sperme a un effet plus que symbolique. Certes les femmes concernées ressentent, d’une certaine manière, un lien émotionnel avec le compagnon à travers sa semence, mais ce lien émotionnel se traduit par un mieux-être qui renforce la protection cardio-vasculaire !

Pour appuyer, si besoin était, cette démonstrations nos études vantent la composition de ce miraculeux cocktail qu’est le sperme : il contient de la vitamine C, un antioxydant, et B12, important pour le métabolisme et pour réguler le système nerveux central ; de plus il abonde en minéraux tel que le magnésium, qui relaxe le système nerveux, le phosphore, qui contribue à la balance hormonale, le potassium, encore un anti-oxydant et qui régule le rythme cardiaque, le zinc, qui renforce le système immunologique, etc.

Le sperme est bon pour la santé… ou pas ?

Inutile de dire que cette magnifique info circule dans les médias du monde entier depuis des années. Que le sperme ne soit pas, mais pas du tout, nocif est indéniable. Mais de là à lui prêter des vertus préventives sur le cancer ou un effet antidépressif il y a un monde. Et le fait que ceux qui ont fabriqué cette nouvelle assurent que cette ingestion de sperme profite aux femmes et seulement aux femmes est des plus suspects !

Avaler le sperme est la meilleure vitamine pour les femmes.

Avaler le sperme est la meilleure vitamine pour les femmes.

En fait, un an avant que ne commence à se propager cette fausse nouvelle, une autre info, encore plus bidon, s’était propagée dans les médias du monde entier qui faisait état d’une étude, tout aussi scientifique, qui assurait que si les hommes admiraient les seins d’une femme pendant  dix minutes par jour, ils prolongeaient leur vie de cinq ans !

 

 

Et pour compléter :

HENRI TACHAN Une pipe à Pépé .
 
 
 
 
Adolescent paumé
Qui saigne les vieillards
Pour d'la menue monnaie
Quelques pauvres liards
Donne-leur donc, au lieu
D'un coup de yatagan
Le p'tit coup du Bon Dieu
Un dernier bon moment
 
 
 
Fais une pipe à Pépé, avant qu'il ne la casse,
Une p'tite langue à Mémé avant qu'elle ne trépasse Et ne pousse pas des cris d'horreur, d'indignation :
Ils sont comme toi, les vieux, ils ont l'cul sous l'chignon...

 

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19 septembre 2014 5 19 /09 /septembre /2014 20:10
Le sperme : un antidépresseur

Encore une de ces études étatsuniennes qui fait progresser la science. Le sperme : c’est bon pour le moral, bon pour le moral… Et là ce ne sont pas de joyeux carabins qui nous l’affirment dans un chant paillard, mais de sérieux chercheurs – Mme Rebecca Bursch et MM Gordon Gallup et Steven Platek – qui nous le démontrent.

 

Une piste fort prometteuse, à partir là de travaux d’une chercheuse allemande, me paraissait propice à poursuivre mon œuvre vulgarisatrice, telle que la pornographie qui rétrécit le cerveau ou pourquoi les filles simulent l’orgasme sans oublier la question essentielle faut-il lire dans les cagoinses ?

 

Et oui une certaine Ingrid Fleischer, professeur à l'université d'Hambourg, révélait : «Les femmes pratiquant la fellation et qui avalent le sperme de leurs compagnons réussissent à maigrir jusqu'à deux fois plus vite que les autres.» Ce magnifique encouragement, aux tailleuses de pipe, d’avaler la fumée était repris par le site Atlantico et surtout le magazine féminin Elle.

 

Pourquoi ? Grâce à la présence d'une substance nommée alcaline, véritable anti-graisse naturel une fois associée au sperme. Les deux composants chimiques attaqueraient la masse graisseuse au cœur même du système digestif.

Voir le texte plus bas

Sauf que cette alcaline n'est pas une molécule, mais un adjectif: une substance est dite «alcaline» quand elle a un pH supérieur à 7 (ce qu'est effectivement le sperme). Et la fameuse Ingrid Fleischer ne semble pas non plus exister, aucune trace d'elle à l'université de Hambourg.  Le journaliste Vincent Glad m’a désenchanté*.

 

Heureusement, un entrefilet de Libé a ouvert de nouveaux horizons. Le sperme jouerait donc un rôle d’antidépresseur. Et là, mes fouilles curieuses m’ont permis de remonter jusqu’à la page de Gordon G Gallup de l’Université d’état de New-york, Albany, et de découvrir l’étude qu’il a mené avec deux collègues, intitulée Est-ce que le sperme a des vertus antidépressives ?** L’étude, si j’ose dire, n’est pas de première fraîcheur puisqu’elle date de 2002.Mais elle est d’une grande rigueur.

 

La problématique – pour employer un mot savant – à laquelle s’attaquèrent nos trois chercheurs, était de découvrir si baiser sans capote protégeait la femme de la dépression mieux que baiser avec (la capote protégeant cependant mieux, indubitablement, de la transmission des MST, transmission susceptible de provoquer un état dépressif accentué).

Ils ont donc fait appel à 293 étudiantes de leur propre université auxquelles ils ont fait passer des questionnaires anonymes sur leur pratique sexuelle puis un test (BDI) censé mesurer les symptômes dépressifs. Puis de croiser tout ça avec des outils statistiques reconnus.

 

Or donc sur ces 293, 37 restaient chastes, 88 baisaient sans que le(s) partenaire(s) enfile(nt) une french letter, 34 ne leur demandaient qu’occasionnellement, 38 souvent et 76 toujours. Et quand on croisait cela avec le BDI, il apparaissait que celles qui pratiquaient l’abstinence comme celles qui exigeaient souvent ou toujours le condom présentaient plus de symptômes dépressifs que les autres.

On pourrait croire que c’est dû au joyeux frétillement des millions de spermatozoïdes tentant de franchir le fameux col de l’utérus. Eh bien non ! Libé résume ainsi les causes : On savait - du moins les chercheurs - que la semence masculine est un joyeux cocktail, à base de sérotonine, de mélatonine, de thyrotropine, autant de produits réputés pour favoriser le bien être mental. Ce n’est pas tout : le sperme contient aussi du cortisol, de l’ocytocine et de l’œstrone, autant d’agents chimiques qui boostent le sentiment d’attachement. Or, comme tous ces magnifiques composants passent du vagin dans le sang, il devient évident que celles qui utilisent une capote ou l’abstinence sont privées de leurs bienfaits. CQFD

 

On s’étonne cependant que nos chercheurs se soient arrêtés en si bon chemin sur la voie de la connaissance. Des études complémentaires s’imposaient. On peut supposer que la sodomie, par une sorte d’effet suppositoire, soit encore plus efficace pour faire passer sérotonine, mélatonine, ocytonine, etc. dans l’organisme. Rien non plus sur l’ingestion directe, grâce à la fellation !  

 

Reste que voilà un anti-dépressif naturel et qui ne coûte rien à la Sécu ; à consommer donc sans modération, en vérifiant toutefois que le donneur est clean. Mais, faute de certitude, quels que soient les bienfaits de la liqueur séminale, il vaut mieux qu’il entre couvert.

 

 

* Il y a heureusement d'autres bonnes raisons d'avaler la fumée...

 

** Archives of Sexual Behavior, Vol. 31, No. 3, June 2002, pp. 289–293 (C ?2002) Does Semen Have Antidepressant Properties? Gordon G. Gallup, Jr., Ph.D.,1,2 Rebecca L. Burch, B.S.,1 and Steven M. Platek, B.A.1. On notera que l'article date de juin 2002 et que l'écho dans Libé de septembre 2014...

 

Une pipe à pépé

 

Paroles et musique : Henri Tachan

 

Adolescent paumé

Qui saigne les vieillards

Pour d'la menue monnaie,

Quelques pauvres liards,

 

Donne-leur donc, au lieu

D'un coup de yatagan,

Le p'tit coup du Bon Dieu,

Un dernier bon moment...

 

Fais un'e pipe à Pépé, avant qu'il ne la casse,

Un'e p'tit'e langue à Mémé, avant qu'elle ne trépasse

Et ne pouss'e pas des cris d'horreur, d'indignation :

Ils sont comme toi, les vieux,

Ils ont l'cul sous l'chignon !

 

Infirmière dévouée,

Au fond d'ton hôpital,

Au lieu du comprimé,

Du calmant, du bocal,

 

Au lieu du thermomètre,

Cette épée d'Damoclès,

Donne donc à l'ancêtre

Une ultime caresse...

 

Fais un'e pipe à Pépé, avant qu'il ne la casse,

Un'e p'tit'e langue à Mémé avant qu'elle ne trépasse

Et ne pouss'e pas des cris d'horreur, d'indignation :

Ils sont comme toi, les vieux,

Ils ont l'cul sous l'chignon !

 

Adultes répugnants,

Qui clouez au fauteuil

Grand'papa, Grand'maman

Comme dans un cercueil,

 

Au lieu de vous cacher

Pour d'intimes prouesses,

Allez donc les chercher :

Ça leur r'f'ra un'e jeunesse...

 

Fait'es une pipe à Pépé, avant qu'il ne la casse,

Un'e p'tit'e langue à Mémé, avant qu'elle ne trépasse

Et n'poussez pas des cris d'horreur, d'indignation :

Ils sont comme vous, les vieux,

Ils ont l'cul sous l'chignon !

 

Au chevet de nos vieux,

Sont penchés des cornettes,

Les corbeaux du Bon Dieu,

Les curés, les nonnettes.

 

Au lieu de ces oiseaux,

Donnez-leur des marins

Et des putes pour un beau

Dernier petit coup d'rein...

 

Fait'es une pip'e à Pépé, avant qu'il ne la casse,

Un'e p'tit'e langue à Mémé, avant qu'elle ne trépasse

Et n'poussez pas des cris d'horreur, d'indignation :

Ils sont comme vous, les vieux,

Ils ont l'cul sous l'chignon !

 

La vieillesse, mes frères,

C'est pas le paradis.

Ce s'rait plutôt l'enfer

Des plaisirs interdits,

 

Car, à quatre-vingts ans,

- Papa Hugo l'a dit -

On cach'e son sentiment

Dessous ses bigoudis...

 

F'sons un'e pipe à Pépé, avant qu'il ne la casse,

Un'e p'tit'e langue à Mémé, avant qu'elle ne trépasse

Et n'poussons pas des cris d'horreur, d'indignation :

Ils sont comme nous, les vieux,

Ils ont l'cul sous l'chignon !

 

Et n'poussons pas des cris d'horreur, d'indignation :

Ils sont comme nous, les vieux,

Ils ont l'cul sous l'chignon !

 

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1 septembre 2014 1 01 /09 /septembre /2014 10:42
Marie-toi et sois soumise !
Marie-toi et sois soumise !

« Cásate y sé sumisa », ce qui traduit par-dessous la jambe pourrait être « Case toi et  sois sa boniche ». Obéis à ton seigneur et maître, ton mari. Et s'il exige une pipe, tu le suces en pensant à Jésus ! Version espagnole d’un livre italien, éditée par l’archevêque de Grenade.

 

Ce livre écrit par une journaliste italienne, Costanza Miriano, aurait pu être publié dans les années cinquante du siècle précédent.

Nous ne sommes pas les égales des hommes et ne pas le reconnaître est, à tout coup, source de souffrance. La parité n’est pas l’égalité.

 

Elle prône la servitude volontaire :

Maintenant les femmes ne sont plus obligées à être servantes, mais nous pouvons choisir de servir, par amour et pour répondre à notre vocation ! Car l’identité de la femme est l’accueil. Le féminisme, pour l’avoir nié, nous a nui. Et, quand on trahit sa propre nature, on perd tout repère.

Beaucoup de femmes luttent avec leurs maris et sont insupportables. Seulement parce qu’elles n’ont pas compris le secret de l’accueil ni de la soumission, de l’obéissance comme acte de générosité.

Leur bien-être, leur sérénité [des maris], reposent, en partie au moins, sur la capacité de leur femme de supporter leurs caprices, leur fatigue, leur mauvaise humeur, leurs mécontentements.

Un homme ne peut résister à une femme qui le respecte, qui reconnaît son autorité, qui s’efforce de l’écouter loyalement quitte à se mordre la langue plutôt que de donner sa propre façon de voir les choses…

 

   A multiplier les exemples de cucuteries bénites* de cet ouvrage, je vais être soupçonné de vile complaisance par la gent féministe.  Mais, comme le note un critique espagnol sur ce livre, la chroniqueuse religieuse de la RAI est une fondamentaliste chrétienne qui puise son inspiration dans la Bible ou dans les épîtres de Paul.

De fait, dès la Genèse ça démarre mal pour la femme, car dieu lui dit : « Je rendrai tes grossesses très pénibles, et tu accoucheras dans la souffrance. Ton désir se portera vers ton mari, mais lui te dominera. »

Et on comprend que nos bigotes récusent l’ABCD de l’égalité quand on lit dans le sublime Lévitique que, quand la femme accouche d’un mâle, elle sera impure pendant sept jours ; elle sera impure comme au temps de son indisposition menstruelle, mais quand c’est une fille, elle sera impure pendant deux semaines ; elle restera soixante-six jours à se purifier de son sang.

Mais visiblement, quand Mme Miriano écrit que l’épouse, quand son mari lui dit quelque chose, doit l’écouter comme si c’était dieu qui lui parlait s’inspire de Paul de Tarse qui écrivait aux éphésiens de même que l'Église est soumise à Christ, les femmes aussi doivent l'être à leurs maris en toutes choses.

Marie-toi et sois soumise !

  On comprend donc que Francisco Javier Martínez Fernández, archevêque de Grenade de son état et grand spécialiste du couple - auteur du célèbre apophtegme : Si une femme avorte, tout mâle peut abuser d’elle - ait décidé de se lancer dans l’édition pour remettre les ouailles ibériques, et, en particulier, la partie féminine, dans le droit chemin d’une saine conjugalité.

La soumission à l’époux pouvant entraîner la sainte épouse sur des voies que la morale chrétienne, a priori, récuse, en fin casuiste, notre arzobispo la soulage de toute culpabilité. Si le mari ordonne que sa femme soumise lui fasse une pipe, elle ne peut que se plier à sa volonté, mais elle évitera tout péché en pensant à Jésus ! "Quand je pompe mon mari, moi je pense à Jésus-Christ" psamoldiera-t-elle. 

Devra-t-elle avaler la liqueur séminale et néanmoins maritale comme l’hostie sacrée ? notre archevêque ne va pas, à ma connaissance au moins, aussi loin dans la sanctification de la fellation.

 

* Les hispanistes distingués peuvent approfondir le sujet en faisant défiler les 35 phrases les plus polémiques offertes par l’Huffington Post espagnol

Marie-toi et sois soumise !

Le guide de la bonne épouse a dû inspirer et notre archevêque et notre grenouille de bénitier italienne.

Les non hispanophones comprendront facilement qu’il s’agit de 11 règles pour que le mari soit heureux en ménage.

 

  • Cinq minutes avant son retour soyez fraîche et accueillante, avec retouche de maquillage, etc.
  • Soyez enjouée. Sa dure journée a besoin d'être égayée.
  • Rangez la maison : elle doit paraître impeccable.
  • A la saison froide, préparez un feu dans la cheminée.  Par-dessus tout, veiller à son confort vous procurera une immense satisfaction personnelle.
  • Occupez-vous des gosses, bien sûr.
  • Réduisez les bruits : éliminez tout bruit de machine à laver, séchoir à linge ou aspirateur. Incitez les gniards à être calmes.
  • Accueillez-le avec un chaleureux sourire et montrez de la sincérité dans votre désir de lui plaire.
  • Ecoutez-le ; souvenez-vous que ses sujets de conversation sont plus importants que les vôtres.
  • Ne vous plaignez pas s’il rentre tard, s’il va se divertir sans vous, ou s’il ne rentre pas de la nuit.
  • Ne l’accablez pas de vos problèmes insignifiants.
  • Proposez-lui de se détendre dans une chaise confortable. Préparez-lui une boisson fraîche ou chaude. Proposez-lui d'enlever ses chaussures. Parlez d’une voix suave et plaisante.

 

Cette version espagnole du "Good Wife's Guide", publié en 1960 n’a pas illustré les préceptes finaux qui rejoignent en partie la réflexion morale de l’archevêque :

 

EN CE QUI CONCERNE LES RELATIONS INTIMES AVEC VOTRE MARI, il est important de vous rappeler vos vœux de mariage et en particulier votre obligation de lui obéir. S'il estime qu'il a besoin de dormir immédiatement, qu'il en soit ainsi. En toute chose, soyez guidée par les désirs de votre mari et ne faites en aucune façon pression sur lui pour provoquer ou stimuler une relation intime.

 

  SI VOTRE MARI SUGGERE L'ACCOUPLEMENT, acceptez alors avec humilité tout en gardant à l'esprit que le plaisir d'un homme est plus important que celui d'une femme ; lorsqu'il atteint l'orgasme, un petit gémissement de votre part l'encouragera et sera tout à fait suffisant pour indiquer toute forme de plaisir que vous ayez pu avoir.

 

  SI VOTRE MARI SUGGERE UNE QUELCONQUE DES PRATIQUES MOINS COURANTES, montrez-vous obéissante et résignée, mais indiquez votre éventuel manque d'enthousiasme en gardant le silence. Il est probable que votre mari s'endormira alors rapidement ; ajustez vos vêtements, rafraîchissez-vous et appliquez votre crème de nuit et vos produits de soin pour les cheveux.

 

 

 

 

Marie-toi et sois soumise !

Florilège de petites phrases homophobes, antisémites ou misogynes de quelques prélats...

 

 

Pour compléter

Juan Luis Cipriani Thorne

Cardinal, archevêque de Lima, membre de l'Opus Dei

 

"Dieu a mis le père à la tête des enfants et l'a rendu respectable, c'est-à-dire digne de respect; et tous nous avons vu dans notre famille que la maman s'occupe du bon fonctionnement de la maison. Ceci est le message de Dieu. Le père est l'autorité de tout le projet familial".

 

"La mère est celle qui modèle tout l'intérieur du foyer, l'ambiance de la maison. Elle corrige le caractère des enfants, prépare les fêtes d'anniversaire, veille à ce que les vêtements soient propres, installe les décorations et les fleurs dans les différentes pièces de la maison; elle donne les permissions aux filles et garçons pour les sorties, les avertit d'être prudents. Ceci est la tâche de la mère. Cela ne veut pas dire que le père et la mère sont égaux, mais ils ont la même dignité".

 

Testigos vivos de Cristo 1999

 

 

 

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