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20 novembre 2011 7 20 /11 /novembre /2011 14:24

Un été où la maisonnée a été bien remplie et une nouvelle « bécane » qu’il a fallu apprivoiser m’ont fait délaisser cette rubrique mais non la lecture. Voici donc quelques ouvrages et auteurs que j’ai sélectionnés pendant cette période.

 

BUdall destinmiraculeuxD’abord, une confirmation : Brady Udall est bien un grand. Après Le polygame solitaire,  j’ai enchaîné avec Le miraculeux destin d’Edgar Mint (10/18 : 9,40 €) qui met en scène un gamin métis (né d’un père blanc -et absent- et d’une mère apache -et alcoolique-) Orphelin, rescapé -avec des séquelles Brad Udallhandicapantes- d’un terrible accident, il est ballotté de l’hôpital à l’orphelinat et à la famille d’accueil, de la cruauté enfantine à l’ambiguïté du médecin qui l’a tiré d’affaire, sans guère rencontrer reconnaissance ou affection. Mais le récit n’est ni misérabiliste ni pleurnichard, il est très tonique, souvent teinté d’humour féroce  et on s’attache à ce drôle de petit bonhomme, un peu barboteur,  qui s’accroche à la vie comme à son antique machine à écrire et à son surprenant « doudou ». Du même auteur, je recommande chaudement aux amateurs de nouvelles le recueil Lâchons les chiens  (10/18 : 7€) première œuvre d’Udall, bourrée de pépites.

 

 

Ensuite, trois découvertes :


jo nesbo leopard1.   L’auteur norvégien Jo Nesbo, avec Le jo nesbo gp2léopard  (Gallimard : 21€) un gros thriller bien saignant qui entraîne le lecteur de Hong Kong aux montagnes norvégiennes et aux volcans africains en compagnie d’Harry Hole, flic alcoolo et toxico sur fond de guerre des polices ; ça peut paraître caricatural mais c’est bien ficelé (un peu trop barbare toutefois à mon goût) et la psychologie du héros est plus complexe que prévu.

 

 

 

 

 


 

mcliamwilson eureka2.   L’auteur nord-irlandais Robert Mc Liam Wilson pour Eureka street publié en 1996 et offert par 10/18 pour deux bouquins achetés, une aubaine ! (Prix en librairie : 8,60€). La quatrième de couverture est éloquente :

mcliamwilson_eureka4.JPG 

 

mcliamwilson1C’est un bouquin truculent en dépit des circonstances mais non dépourvu d’émotion, un hymne à l’amitié interconfessionnelle et à Belfast. Une réserve cependant : la traduction française m’a paru parfois laborieuse.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

MConnelly defenseLincoln3.   La réputation de Michael Connelly n’avait pas encore suscité ma curiosité. J’ai ouvert La défense Lincoln (Points : 8€) sur un transat gadiri et je dois avouer que j’ai été captivée par ce thriller judiciaire. Le héros, Mickey Haller, est en effet un avocat MConnellycalifornien, voué aux causes minables, qui se voit enfin proposer une défense juteuse. L’intrigue est très bien conduite mais ce que j’ai surtout apprécié, c’est d’y voir décortiquer le fonctionnement surprenant de la justice étatsunienne au moment où l’affaire que vous savez occupait nos médias.

 


 

alix-saint-andre enavantroutebisA présent, un coup de cœur : il va à En alix-saint-andreavant, route !  (Folio : 6,80€) d’Alix de Saint-André. Ce petit livre relate les trois pèlerinages que la journaliste-écrivaine a effectués à Saint Jacques de Compostelle. C’est très alerte, pétri d’humour, plein d’enseignements sur les rapports humains et surtout, dénué de tout prosélytisme.

 


 alexis jenni prix goncourt 2011

Terminons par le Goncourt. J’ai achevé la (longue) lecture de L’art français alexis-jennide la guerre   (Gallimard* : 21€) d’Alexis Jenni la veille de l’attribution du prix. Le propos en est assez simple : un ancien engagé (par hasard) de la « guerre de vingt ans » (Résistance, Vietnam, Algérie) confie au narrateur le soin de rédiger son histoire en échange d’une initiation au dessin à l’encre qu’il maîtrise parfaitement. Mais le narrateur -doux  glandu difficile à cerner- ne se contente pas de rapporter le parcours de Victorien Salagnon : il alterne comme un métronome les séquences « ROMAN » qui évoquent les guerres de Salagnon et des « COMMENTAIRES » qui sont comme un prolongement, un écho de l’Occupation (la queue dans une pharmacie de garde) ou des guerres coloniales dans la France contemporaine. Certes, cela justifie le titre mais autant le récit des mémoires de Salagnon  sauvé par son art sonne juste (rythmé, bien documenté, bref convaincant) autant les « COMMENTAIRES » souvent répétitifs, alourdis par un style ampoulé me semblent rater leur cible. Dommage ! L’auteur m’a paru éminemment sympathique dans ses interviews.

 


  * Comment Gallimard, qui passe pour un éditeur sérieux, a-t-il pu laisser estropier ainsi une conjugaison (p. 200) : «  Salagnon se rencoignit » ?


PS Un grand merci à P. Bouchard pour avoir signalé le livre  d’Ali Magoudi dont je termine la lecture enthousiaste.

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