Peter Fendi, 1796-1842, est un peintre viennois que l’on a rangé dans l’école Biedermeier.
Le malheureux, né d’une famille modeste, avec un père professeur, avait chuté de la table à langer, ce qui lui laissera des séquelles à la colonne vertébrale. Bien qu’ayant suivi les cours de l'Académie impériale de dessin (1810-1813), il dut, à la mort de son père, prenant en charge sa mère, travailler dans un cabinet d’avocats. Mais grâce à un amateur d’art, il s’est vu confier au sein de l’Académie, une charge au cabinet des œuvres d’art antiques. Il a laissé plus de 2000 reproductions de ces œuvres. Il fut aussi un pionnier en chromolithographie.
Il fut un portraitiste très demandé par l’aristocratie viennoise. Il fut même introduit à la cour en 1833.
Ce membre de l’Académie des Beaux-Arts, n’était évidemment pas un peintre révolutionnaire. Le style Biedermeier est né
entre 1815 et 1848, quand, après les guerres napoléoniennes, ayant surmonté les peines de la "grande histoire", les gens ont commencé à apprécier avant
tout le confort de la vie bourgeoise.
Foin des grandes toiles épiques ou au romantisme échevelé place à des des tableaux idylliques montrant la nature et des scènes de genre peu compliquées. Il dessina même des billets de banque.
Cependant, l’académique Monsieur Fendi eut aussi une production d’aquarelles, sans doute jugées licencieuses, par les adeptes de ses toiles officielles. Visiblement, les fessiers imposants avaient sa préférence. Mais peut-être était-ce les canons de beauté de Vienne à l’époque. Leçon de piano, retour de chasse, tout était prétexte à copulation. Les parties carrées ne lui faisaient pas peur. Même l’uro. Cette œuvre érotique a plus fait pour sa renommée posthume que les toiles plus académique de l’école Biedermeier.
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