« C'est ensuite que paraît la triste cohorte des pédagogos et des éducateurs marrons, qui ont anathématisé la dictée, le plus beau et le plus intelligent des exercices, dégoûté les jeunes de la lecture en substituant à Victor Hugo des notices pharmaceutiques, et ravalé l'orthographe au rang de bimbeloterie inutile. Alors, étonnez-vous qu'en bout de chaîne on trouve le pré-ado du 9-3 qui envoie pour toute déclaration d'amour à sa nouvelle petite amie un «Je T'M» en texto ! » (Nel Obs 7/X/10)
Eh oui ! c’est maladif chez le chroniqueur perpétuel (à quand l’Académie ?) du Nel Obs, comme un réflexe pavlovien, il ne peut s’empêcher de finkielkrautter. Là, le réverbère prétexte à cette déjection est la défense de la langue française humiliée, ridiculisée, violée à chaque carrefour.
Quand je pense que j’ai côtoyé – et admiré – ce type, tous les lundis, à la commission exécutive du sgen-CFDT ; ce type qui, à l’époque, (fin des années 70) était membre du bureau de la CFDT !
Il y a quelque temps, il fut censé piloter un colloque sur l’éducation, organisé par le Nel Obs, colloque dont d’ailleurs, à part une chronique sans substance du pilote, l’hebdomadaire, sauf erreur, n’a donné aucun écho. Parmi les intervenants, il y avait un certain Antoine Prost. Que ne relit-il son « Eloge des pédagogues », avant de commettre son infâme « pédagogos » digne d’un Brighelli ?
S’il n’y avait, justement, des Antoine Prost, l’ex-camarade Julliard finirait par nous convaincre que « la vieillesse est un naufrage » !
Un des contributeurs du déblog notes m'envoie un complément :
Parmi tous ces criminels qui ont assassiné notre belle langue, je tiens à ajouter un certain Raymond Queneau dont le DOUKIPUDONKTAN ouvre l'infâme torchon Zazie dans le métro. Mais n'oublions pas le grand Victor (Hugo pour les intimes) qui n'hésita pas à écrire KEKSEKSA dans les Misérables, il est vrai que l'expression fut mise dans la bouche de ce sauvageon de Gavroche, un ancêtre de la racaille du 9.3.
Soyons sans pitié, virons Queneau et Hugo de nos manuels. N'a-t-on pas pour les remplacer avantageusement Sully Prudhomme (prix Nobel s'il vous plaît) René Bazin (l'oncle pas le neveu ce dégénéré qui insulta la famille avec une vipère au poing) Daniel Rops qui écrivit pour les petits nenfants une vie du petit Jésus (non pas celui qu'il fallait bien nettoyer quand on passait sous le tub).
Enfin n'oublions pas Henry Bordeaux, Alphonse de Chateaubriant, Paul Bourget dont il faudra bien relire les plus belles pages pour en faire de splendides dictées.
Y. S.
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