Érotisme soft et coquin
Encore une rencontre de hasard. Mon vieil ami Jacques T. qui me fournit en diaporamas et autres mini-vidéos, m’envoie un *.pps intitulé « David Dubnitskiy ». Puis-je avouer que je ne partageais pas d'emblée son enthousiasme ? Un peu trop mièvre, peut-être, pour le pornographe, comme chantait Brassens, que je suis. Mais, outre son culte de la rousseur, derrière ses mises en images très travaillées, il y a des petits sketchs précieux.
Qui est ce Dubnitskiy ? Si ce n’est que c’est un photographe ukrainien de Dnipropetrovsk, qu’il travaille en ‘free lance’ – en auto-entrepreneur si vous préférez – et qu’il est attaché à l’âme slave, impossible d’en savoir plus. Sauf sans doute à déchiffrer les sites slaves justement.
Le monde de la peinture est source d’inspiration.
Le chat aussi, l'inspire.
Et il donne aussi dans un certain académisme avec ses clichés super-léchés.
Et une prédilection pour les jeux de transparences et de contre-jours.
Mais ce sont donc ses petites historiettes en quelques images qui font – à mon avis, mais je suis prêt à le partager – son intérêt.
Une usine du temps des soviets
Les lavandières (pas portugaises) ont des drôles de machines
Mais elle se détendent à la pêche (et on s'aperçoit que l'exagération n'est pas que masculine)
L'art de la poterie mérite d'être encouragé.
Cédric Villani a-t-il songé à ce moyen de motiver les élèves pour les maths ?
L'infirmière débutante s'essaie à la piqûre
Il adore les petites scènes rurales...
Et les scènes domestiques :
comme la cuisine
ou la couture
Mais la lecture aussi l'intéresse.
Et le piano
Et bien sûr la photographie
Quelques images témoignent d'un passé lointain avec des postes transistors et des wagons-lit d'un autre temps.
Le confort est des plus sommaires et il faut se contenter d'une bassine en guise de baignoire.
Le court mais chaud été ukrainien incite à se rafraîchir.
Et dans la chaleur d'un bureau, il faut se ventiler.
Est-ce la chaleur ? l'alcool ? qui a poussé cette ménagère dans un strip-poker où visiblement elle n'a pas un très bon jeu ?
Mais les sketchs les plus plaisant sont ceux où il met en scène un pré-ado qui s'éveille aux beautés du sexe opposé.
Une seule image suffit : le serviable garçon aide la dame qui scrute le lointain (?) avec sa longue vue, tout en se rinçant l'oeil.
L'aquariophilie permet aussi d'avoir d'intéressants points de vue.
Mais le voyeurisme n'est pas sans danger.
Peu de noir et blanc dans ses clichés. Les quelques oeuvres glanées me semble cependant avoir plus de caractère que celles en couleurs.
L'un de ces clichés pourrait illustrer "Le cul sur la commode", chanson des années 30 interprétée par Jeanne Aubert.
Dans ces quelques images, une séquence un peu mystérieuse, où l'homme semble avoir une longue cicatrice sur le milieu du buste.
On terminera cependant par une note très colorée avec cet atelier d'un peintre où la pose osée du modèle est habilement masquée par une fleur : un peu le symbole de l'oeuvre du photographe ukrainien, plus en suggestions qu'en agressions, contrairement à la peinture provocatrice qui s'affiche sur la toile.