Mon bac Philo étant loin, très loin hélas, je n’ai pas très bien compris comment se passait l’épreuve d’Histoire et Géographie en série ES. De mon temps – vas-y pépé ! raconte nous les belles histoires du bac du tout début des années 60 du siècle dernier – pour les philos, avec coeff 1, il y avait soit math soit physique, et beaucoup faisait l’impasse sur… les deux. Là le coeff doit être plus sérieux et nos candidats, fort d’une sorte d’alternance notée d’année en année – une fois dominante histoire, l’autre fois dominante géo – avaient parié pour la géo.
Impasse manquée : vicieusement, sadiquement même, sous prétexte d’une fuite, l’histoire l’a encore emporté sur la géo.
Prise d’une légitime indignation, Kenza a lancé une pétition pour protester contre cette flagrante entorse à la loi des probabilités. Certes l’ortografe est un peu approximative : mais que celui qui n’a jamais fauté lui jette son Grévisse à la tête. Certes les chances de voir ladite pétition aboutir à quoi que ce soit sont nulles. Mais de là, comme font certains commentateurs, à faire des signataires des « monstres de stupidité et d’arrogance », et à leur intimer un « Retourne bosser, feignasse », il y a, chez ces censeurs, un manque d’un minimum d’humour.
D’autant que les pairs eux-mêmes, dans les commentaires de cette pétition, ne se sont pas fait faute de leur faire la leçon : « je trouve vraiment pas normal de faire une pétition pour ça, moi-même je pense avoir raté mon bac d'histoire à cause du sujet mais c'est de ma faute j'aurais du tout apprendre, donc c'est à vous d'assumer vos propres erreurs. » commente vertueusement Sarra.
Tout apprendre est une noble ambition ! Sinon il faut se souvenir que l’impasse est un art des plus risqués.
Et se consoler en se disant que ne pas avoir le bac n’a pas empêché M. Estrosi, dit le motodidacte, de devenir Ministre, Président de Conseil Régional avant de redevenir Maire de Nice, entre autres !