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29 avril 2012 7 29 /04 /avril /2012 17:29

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« Je n’ai pas de leçon de morale à recevoir de DSK, du PS, etc. » Le sortant nous a déjà sorti ce genre de phrase, mais là il en fait des tonnes ! Oubliant au passage que, si les mœurs privées de l’ex Directeur du FMI peuvent paraître fort dépravées, un non lieu a été prononcé pour l’affaire du Sofitel ! Quant aux affaires lilloises, elles sont en cours d’instruction. Mais avec Sarko, la présomption d’innocence est une présomption de culpabilité.

 

NKM qui décidément fait une concurrence effrénée à N. Morano ose dire que Hollande "vient de se trouver un nouveau témoin de moralité en la personne de Dominique Strauss-Kahn", "un témoin de moralité qui est mis en examen pour proxénétisme aggravé".

En quoi, F. Hollande, qui peut difficilement être soupçonné de financements occultes de la campagne de 2007, aurait-il besoin d’un témoin de moralité ? Depuis quand, dans un état de droit une mise en examen vaudrait condamnation ? On voit bien que toute cette indignation outrée est bidon. NKM, devenue hystérique, va même s’en prendre à Hollande parce que des membres de son équipe de campagne auraient croisé DSK dans une rencontre privée, initiée par Julien Dray, rencontre qui aurait eu lieu dans la rue Saint-Denis ! Que l’on sache, M. Strauss-Kahn n’est pas assigné à résidence et ses amis s’honorent à lui garder leur amitié, même si, eux, auraient quelque raison de lui en vouloir pour sa légèreté.

 

 

Mais quel est donc l’objet de la feinte ire du sortant et de ses sbires ?

Un article dans le Guardian britannique d’Edward Epstein, contant un entretien qu’il aurait eu avec DSK le 13 avril 2012 et un interview du même Epstein dans Libération du 25 avril.

Tout cela à quelques jours de la parution du livre de ce journaliste Three Days in May sur l'affaire du Sofitel. Comme une opération de promotion. Il faut noter que l’article du Guardian ne comporte pratiquement aucune citation entre guillemets de DSK qu’Epstein dit pourtant avoir rencontré 2 h ½. «Peut-être ai-je été politiquement naïf, mais je ne croyais tout simplement pas qu'ils iraient aussi loin. Je ne pensais pas qu'ils trouveraient quoi que ce soit qui puisse me stopper», qui fera le titre, révèle, de fait, sa totale et bien légère naïveté.

 

Epstein donc affirme "Dominique Strauss-Kahn était déjà sous surveillance depuis plusieurs semaines et était devenu la principale "cible" des services français en février ou en mars 2011. Ils surveillaient ses faits et gestes, ils savaient ce qui lui est arrivé au Sofitel parce qu'ils avaient forcément quelqu'un de l'hôtel qui les informait".

Alain Hamon, dans Police, l’envers du décor, prétend lui que "quand le directeur du FMI venait en mission en France, les hommes du renseignement intérieur (DCRI) semblaient ne pas perdre une miette de ses déplacements".

Rien de prouvé, rien d’invraisemblable non plus.

 

A l’appui de ses dires, Epstein évoque "une transcription dont disposeraient les services français relative à une conversation le 12 mai à l'hôtel W de Washington, entre DSK et le commissaire Jean-Christophe Lagarde" (commissaire mis en cause aussi dans l’affaire du Carlton de Lille). Ce commissaire a bien été entendu par la police des polices pour avoir aussi dit que DSK était sous surveillance. Un article du Nouvel Obs du 7 décembre 2011 en faisait déjà état ainsi que de confidences de Frédéric Lefebvre – alors député UMP des Hauts de Seine - aux journalistes, rapportées en 2009 dans un livre : "DSK ne tiendrait pas une semaine. On a des photos, elles existent ! On les fera circuler, ça ne plaira pas aux Français".

 

 

 

Pour le reste Epstein insiste sur ce qu’il appelle la "danse de la victoire", où l’on voit dans les sous-sols du Sofitel deux hommes se congratuler et entamer un pas de danse. L’un des deux est repéré, sur les vidéos de surveillance, observant  DSK "quand il arrive le 13 mai" au Sofitel, il "le suit encore quand il monte dans sa chambre", est "de nouveau là, à chaque instant" quand DSK part de l'hôtel le lendemain, puis "retourne dans la chambre 2806" après les révélations de Nafissatou Diallo. Mais tout cela Epstein l’avait déjà écrit.

 

Absolument rien de neuf. Mais le sortant aux abois de se jeter sur ce faux scoop, comme un chien sur un os. L’espace d’un numéro de fausse colère à la de Funès, il nous aura au moins épargné un nouveau numéro de drague de la fille Le Pen et de ses électeurs.

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19 décembre 2008 5 19 /12 /décembre /2008 21:54

Au moment même où Darcos, le Ministre de l'Hésitation Nationale, clame sur LCI que le PS doit arrêter de jouer les boutefeux dans le mouvement lycéen, Julien Dray est victime d'une perquisition dans une affaire mettant en cause la FIDL et SOS racisme (du billard à trois bandes).

 

Un simple hasard ?

 

Hier encore, Le Figaro faisait courir le bruit que Malek Boutih (ancien Président de SOS Racisme) allait rejoindre les judas style Kouchner, Besson et quelques autres. Pure invention (soufflée par qui au complaisant journaliste qui n'est pas du genre à lancer sa chaussure, mais du genre à cirer les pompes à l'Elysée) ? Le but, assez grossier, pour ne pas dire grotesque, étant de déstabiliser le PS !

 

Aujourd'hui, c'est Le Monde qui s'y met. Un article d'une précision redoutable. C'est le 24 septembre que la « chargée des relations presse » (l'assistante parlementaire ?) de Dray aurait reçu ceci et cela, et même des cotisations et dons, utilisés pour leurs besoins propres  (en l'occurrence l'adjectif serait mal choisi). Et ça continue : 102 000 € et des broutilles par ci, 94 000 par là, et en sus 14 000 (un peu mesquin) mais presque 114 000

pour faire la maille ! Et le Gérard Davet (encore un qui ne jettera pas sa babouche sur notre omniprésident)  de distiller quelques perfidies sur une implication dans une affaire de la MNEF et une histoire de montre où ce relais des manipulateurs conclut sournoisement que l'affaire a été classée car « les explications du député » avaient « satisfait les enquêteurs » (dans le genre langue de pute on ne fait guère mieux).  Ce qui est quand même intéressant dans le papier de ce folliculaire c'est qu'il indique que le « tracfin » (organisme chargé de détecter le blanchiment d'argent, qui aurait agi à partir d'une information non identifiée) a fait un « signalement » au procureur le 28 novembre ! Débordé qu'il est, le procureur, il se réveille le 19 décembre. Simple hasard, bien sûr.

Insinuer que tout cela (Boutih, Dray) serait l'œuvre d'un cabinet noir où un squale aurait remplacé un Bertrand relèverait sans doute de la pure paranoïa !

 

Moins grave, mais tout aussi révélateur du régime ubuesque dans lequel l'ado attardé qui fait président nous plonge, le jeu de Copé dans le débat parlementaire sur le travail du dimanche (une lubie du génie bassurpattes). Copé, franc comme l'or, qui vient sur nos écrans dire qu'il a demandé de suspendre les débats, face à l'obstruction des vilains socialos (un de ses comparses avait fait un n° de cirque à l'assemblée sur le thème « vous nous empêchez de nous exprimer »). En fait, face à leur trépignant guide suprême, lui et Fillon ont été obligés de lui faire comprendre qu'ils étaient incapables de mobiliser plus de 50 députés, au risque d'être mis en minorité !

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