Au moment même où Darcos, le Ministre de l'Hésitation Nationale, clame sur LCI que le PS doit arrêter de jouer les boutefeux dans le mouvement lycéen, Julien Dray est victime d'une perquisition dans une affaire mettant en cause la FIDL et SOS racisme (du billard à trois bandes).
Un simple hasard ?
Hier encore, Le Figaro faisait courir le bruit que Malek Boutih (ancien Président de SOS Racisme) allait rejoindre les judas style Kouchner, Besson et quelques autres. Pure invention (soufflée par qui au complaisant journaliste qui n'est pas du genre à lancer sa chaussure, mais du genre à cirer les pompes à l'Elysée) ? Le but, assez grossier, pour ne pas dire grotesque, étant de déstabiliser le PS !
Aujourd'hui, c'est Le Monde qui s'y met. Un article d'une précision redoutable. C'est le 24 septembre que la « chargée des relations presse » (l'assistante parlementaire ?) de Dray aurait reçu ceci et cela, et même des cotisations et dons, utilisés pour leurs besoins propres (en l'occurrence l'adjectif serait mal choisi). Et ça continue : 102 000 € et des broutilles par ci, 94 000 par là, et en sus 14 000 (un peu mesquin) mais presque 114 000
pour faire la maille ! Et le Gérard Davet (encore un qui ne jettera pas sa babouche sur notre omniprésident) de distiller quelques perfidies sur une implication dans une affaire de la MNEF et une histoire de montre où ce relais des manipulateurs conclut sournoisement que l'affaire a été classée car « les explications du député » avaient « satisfait les enquêteurs » (dans le genre langue de pute on ne fait guère mieux). Ce qui est quand même intéressant dans le papier de ce folliculaire c'est qu'il indique que le « tracfin » (organisme chargé de détecter le blanchiment d'argent, qui aurait agi à partir d'une information non identifiée) a fait un « signalement » au procureur le 28 novembre ! Débordé qu'il est, le procureur, il se réveille le 19 décembre. Simple hasard, bien sûr.
Insinuer que tout cela (Boutih, Dray) serait l'œuvre d'un cabinet noir où un squale aurait remplacé un Bertrand relèverait sans doute de la pure paranoïa !
Moins grave, mais tout aussi révélateur du régime ubuesque dans lequel l'ado attardé qui fait président nous plonge, le jeu de Copé dans le débat parlementaire sur le travail du dimanche (une lubie du génie bassurpattes). Copé, franc comme l'or, qui vient sur nos écrans dire qu'il a demandé de suspendre les débats, face à l'obstruction des vilains socialos (un de ses comparses avait fait un n° de cirque à l'assemblée sur le thème « vous nous empêchez de nous exprimer »). En fait, face à leur trépignant guide suprême, lui et Fillon ont été obligés de lui faire comprendre qu'ils étaient incapables de mobiliser plus de 50 députés, au risque d'être mis en minorité !
commenter cet article …