Pierre Mauroy, c'était une voix, une voix grave, profonde et modulée, avec du coffre, du volume. Voix qui s'enflait, mais qui savait aussi prendre le ton de la confidence.
Un orateur, un vrai.
C'est en tant que tel que j'ai eu l'occasion de la photographier à Louviers, ville ô combien chère à tous ceux qui ont admiré Mendès-France. Il venait y soutenir la candidature de François Loncle, le 25 janvier 1978. Il y a 35 ans. Il avait à peine 50 ans. Je l'ai revu au fameux Congrès de Metz qui a vu, grâce à Deferre, sa défaite avec celle de Michel Rocard auquel il s'était allié.
Puis il fut le 1er Premier ministre socialiste de 5e République...
Dernier salut à ce grand camarade, persévérant défenseur de la recherche de la synthèse, de ce qui unit contre ceux qui divisent.
A lire :
Le témoignage de Pascal Lamy avec qui j'ai mené campagne dans le canton d'Ecos pour l'élection de Suzanne Deschaux-Beaume (1979)...
Celui de Jacques Delors bien sûr et l'entretien de Robert Badinter au Nel Obs
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