Louis Malteste, né en 1862 à Chartres, est un lithographe, illustrateur et dessinateur aux talents multiples. Ainsi, comme son frère Henri Théodore Malteste, dit Malatesta, travailla-t-il pour l’Illustration, revue pour laquelle il réalisa notamment des croquis d’audience du procès du scandale de Panama en 1893.
Pour l’Assiette au beurre, on lui doit une série sur les classes dirigeantes. Il a également créé des affiches et des cartes postales.
Mais c’est surtout son abondante production, quasi monomaniaque, sur la fessée qui retient l’attention.
Il est, en particulier l’illustrateur attitré de Pierre Dumarchey, plus connu sous son nom de plume de Mac Orlan, mais qui signe sous des pseudonymes divers une abondante production d’ouvrages qui se vendent sous le manteau : Pierre du Bourdel, Sadie Blackeyes, Doctor Fowler, Chevalier de X… Les titres et surtout sous-titres sont explicites : Les Aventures amoureuses de Mlle de Sommerange ou Les Aventures libertines d'une demoiselle de qualité sous la Terreur, Quinze ans, roman sur la discipline familiale, Dolly Morton. Seuls mémoires authentiques sur la flagellation des esclaves avant la Guerre de Sécession Lise fessée Roman sur la flagellation à l'école et dans le monde, Miss Souvenirs d'un pensionnat de correction, par une demoiselle de bonne famille, Monsieur Paulette et ses épouses, etc., le tout publié par Paul Fort dans la collection Orties blanches !
Mais comme on n’est jamais mieux servi que par soi-même, Louis Malteste écrivit aussi quelques textes coquins, dans la même collection, sous le pseudonyme de Jacques d’Icy, dont Châtie bien ou La Flagellation dans la vie moderne et ce qu'en pense la jeune fille d'aujourd'hui. Recueil de faits authentiques choisis dans les milieux les plus divers, précédé, bien sûr, de Qui aime bien…
La fessée va du jeu érotique à la redoutable correction, mais sans atteindre la cruauté d’un Aroldo Bonzagni.
L’œuvre plus académique de Malteste, celle qu’il exposa en 1897 au Salon des Cent ou en 1902 au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts a moins marqué la postérité. Non plus que ces bandes dessinées à vocation comique ou éducative ou ses réclames.
Il fut aussi un dessinateur de presse, s'intéressant notamment à l'affaire Dreyfus
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