Notre FFF serait-elle devenue finkielkrautienne ?
Vous savez le Finkielkraut, dit Finky, qui confiait à
Haarertz en 2005 : « On nous dit que l’équipe de France est admirée parce qu’elle est black-blanc-beur. (…) En fait, aujourd’hui, elle est black-black-black, et on se moque de nous dans toute l’Europe » Après la déplorable campagne d'Afrique du Sud, il y
a été aussi de son commentaire sur l’équipe de France de foute, parlant des divisions qui minent cette équipe : « division ethnique », « division religieuse
».
Pour être tout-à-fait fidêle à la pensée (?) finkielkrautienne, la FFF devrait aussi veiller aux racines
chrétiennes - chères à celui qui fait président - de nos apprentis fouteux de souche
!
Mais de quoi je cause ?
Pour ceux qui, rivés à leurs écrans, étaient obnubilés par Kate, William et les royals, précisons. Le site Mediapart affirme : «Pour les plus hautes instances du football, l’affaire est entendue: il y a trop de noirs, trop d’arabes et pas assez de blancs sur les terrains.» Il ajoute que «plusieurs dirigeants de la Direction technique nationale (DTN) (...) de la Fédération française de football (FFF), dont le sélectionneur des Bleus en personne, Laurent Blanc, ont approuvé dans le plus grand secret, fin 2010, le principe de quotas discriminatoires officieux dans les centres de formation et les écoles de foot du pays». Et, pour lever les doutes, Mediapart publie un « verbatim » d’une réunion le 8 novembre 2010.
Les démentis, pour être formels, restent quand même ambigus. Mais non, il ne s’agit que de revenir, à la lueur de la réussite espagnole, sur le choix systématique, dans les centres de formation de foute, de joueurs costauds, au détriment de petits gabarits. Ronaldo plutôt que Messi ? Non, là j’anticipe. Il s’agit aussi de se méfier de bi-nationaux qui viennent manger à la cantine de nos équipes nationales jeunes pour opter ensuite pour leur deuxième nationalité où leurs chances de devenir titulaires de l’équipe nationale sont plus fortes. Si ces bi-nationaux sont quasi exclusivement « noirs ou arabes », ce n’est qu’un hasard.
S’il est un sujet bien plus chaud dont devrait se préoccuper la FFF, c’est l’éducation que dispensent ces centres de formation, en dehors de la seule formation sportive. Ils lâchent sur le « marché » des joueurs complètement immatures, incapables d’une vie sociale normale, aux comportements infantiles. Quant aux « rebuts » du système, que deviennent-ils ? Voilà du boulot pour une DTN !
Mourinho pète-t-il un plomb ?
Autre grand sujet de débat pour les fouteux, les déclarations de l’entraîneur du Real Madrid, José Mourinho.
Petite digression, avec le ru(g)by : le photogénique Chabal à la voix de basse, la trentaine, a déjà commis (avec un nègre ?) son autobiographie : invité évidemment ici ou là, il déclare que l’arbitrage est nul ; ni une ni deux son club le suspend « à titre conservatoire », la FFR entame une procédure disciplinaire ; apparemment, la liberté d’expression est une notion inconnue dans le monde du ru(g)by (Chabal n’a pas mis en cause son employeur, ni attaqué telle personne).
Revenons à notre arrogant Mourinho. La 3e édition de la rencontre entre les deux grands rivaux le Barça et le Real a lieu à Madrid. Il s’agit de se qualifier pour la finale de la Coupe d’Europe. Normalement l’équipe qui reçoit essaie de gagner. Là, c’est l’équipe visiteuse qui monopolise le ballon. Tel le Luxembourg, les madrilènes sont repliés dans leur moitié de terrain, à l’exception de Ronaldo qui s’époumone à tenter de faire du pressing dans le camp barcelonnais.
Le seul objectif de ses partenaires semble être de casser le jeu adverse, quitte à casser de l’adversaire. Le chargé des basses œuvres, un certain Pepe – mais si ça n’avait été lui, c’eût été un autre – récolte un carton rouge. Agression caractérisée puisqu’il vise délibérément la cheville et non le ballon. Cette expulsion ne calma pas la brutalité délibérée des joueurs du Real, ainsi Marcelo soigne à coups de crampons le mollet de Messi à terre. Abedayor, avant privé de ballon, se jetait bras en avant, pour renverser le porteur du ballon.
Mourinho avait laissé plus de 70 millions sur la touche (Kaka 40 et Benzema 30) mais aussi le projet de vraiment jouer pour celui de faire déjouer. « Je n’aime pas jouer come cela, mais je dois m’adapter à ce qu’on me demande » a lâché Ronaldo. L’entraîneur révélera incidemment son ambition en disant que sans l’expulsion, le match « aurait pu se dérouler pendant trois heures », il « se serait terminé sur un 0-0 ».
Mais loin d’amorcer une quelconque auto-critique, avec son insupportable morgue, Mourinho accuse clairement le Barça d’avoir eu besoin des arbitres pour emporter quatre demi-finales, arbitres nommément désignés. Et qui serait à l’origine de ces coups de pouce ? Il évoque l’UNICEF (qui orne les maillots du Barça, partenariat qui non seulement ne lui rapporte pas d'argent mais lui en coûte, Mourinho ne recule devant rien dans l’ignominie), puis le président de la fédération espagnole de foute via l’UEFA.
Que pensez-vous qu’il arriva ?
Florentino Pérez, Président du Real a-t-il décidé, par mesure conservatoire, de suspendre son entraîneur aux rémunérations pharaonniques et un peu Mou du genou sur l’affaire ?
Que nenni ! Le Barça ayant annoncé qu’il saisirait les instances sportives pour l’évidente attaque diffamatoire du personnage, le Real a promis une contre-attaque pour défendre l’honneur (?) dudit personnage.
Depuis Mourinho se défend de toute attaque, vu qu’il a mis des points d’interrogations partout (du style « Pourquoi avoir besoin de l’arbitre ? » autrement dit « le Barça pour gagner a besoin de l’arbitre ») : Tartufe peut aussi être portugais.
Amalgame ?
Quoique… entre un verbatim où, s’il est avéré, on dit n’importe quoi et Mourinho qui se croit permis, célébrité aidant, de dire assurément n’importe quoi… le foute est perdant.
PS Renaud Dély - qui bosse le 1er mai - dans le nel Obs (temps réel), invite à ne pas confondre
Blanc et Le Pen : le foute n'est que ... du foute !