Tout d’abord, ce message reçu, d'un ami proviseur, qui décrit le monde ubuesque créé par les effets d’annonce d’un ministre de l’éducation nationale qui a pourtant l’air propre sur lui et surtout plus au fait des dossiers que son pitoyable prédécesseur de Robien, le fatal Picard.
« Les amusements de ces messieurs de l'Olympe nous pompent de plus en plus de temps (et, d'ailleurs, nous pompent tout court). Entre La journée "Guy-Moquet" qui est à faire mais sans conséquence si on ne la fait pas, le bac "hors les murs", puis "dans les murs" mais avec cours de secondes "hors les murs" puis "démerdez vous pour qu'on ait l'impression qu'il y a des cours jusqu'au 20 juin" (après avoir annoncé le 4 juillet, puis le 30 juin...), les Bac Pros en 3 ans qui apparaîtront à la rentrée 2008 puis "p'têt' ben qu'à la rentrée 2009", ça prend du temps, "ça s'en va et ça revient...".
On n'est pas des bœufs, mais on tourne en rond comme des vaches folles.
Un espoir : que les activités des Perdir* fassent l'objet d'une comptabilité analytique.
Bref, comme disait de Gaulle : "Mort aux cons ? Vaste programme !" »
* Perdir : Personnels de direction
Que le nabot qui fête une élection au poste suprême de notre République au Fouquet’s avec Johnny, Mireille, Enrico et les autres, qui fait son jogging habillé d’un teeshirt à la gloire de la police nouillorquaise, s’exhibe aux côtés d’une ex-top modèle à Eurodisney désole pour la fonction qu’il est censé incarner mais ne surprend pas ; mais que Carla Bruni, femme cultivée, intelligente, se commette dans un tel lieu, avec un tel personnage, surprend et déçoit !
Rocardien : s’avouer rocardien quoi de plus ringard ?
Surtout pour les contempteurs de la pensée unique (à croire qu’ils n’ont pas de pensée propre), de la bien pensance ou du politiquement correct (deux formules très pratiques qui évitent d’avoir à avancer un quelconque argument). Or donc, Michel Rocard a donné un entretien au Nel Obs (aggravation nette de mon cas : n’est-il pas de bon ton de dénigrer le Nel Obs et Libé, organes de la « gauche libérale ?). Je ne tenterai pas de résumer l’entretien (http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2249/articles/a362300-.html) mais je retiendrai :
1°) que les Etats-Unis vivent avec un crédit fabuleux qu’ils ne rembourseront jamais, autrement dit ils ne sont la 1ére puissance du monde que parce que le reste du monde les finance
2°) que la part des « salaires » (au sens large : salaires+prestations sociales) est passée de 71 % du PIB en 1981 à 60 % en 2005
3°) que cela est dû à la main mise des fonds spéculatifs qui ne jurent que par le profit à court terme et qui vont scier la branche sur laquelle ils sont assis, puisque, comme le gars Henry Ford le savait, un bon niveau de salaire assure une forte consommation donc une saine économie (ce que n’assurent absolument pas les dividendes démentiels qui alimentent, en cercle vicieux, la spéculation).
Oh ! certes, les propos de Rocard sont moins sexy que les ritournelles anti-tout (OGM, mondialisation, libéral, et surtout socialos) des nonistes qui crient à la dictature parce que le nabot va faire ce qu’il avait dit qu’il ferait avant de se faire élire ! Mais du grain à moudre pour des sociaux-démocrates conséquents.
L’économie de marché – le pire des systèmes sans doute, quand il n’est plus régulé comme c’est le cas actuellement par la faute notamment de Reagan et Thatcher et à leurs épigones, mais, hélas, le système concurrentiel pendant 70 ans (le système soviétique) a implosé en continuant de démontrer à Cuba sa totale inefficacité – est totalement dénaturée par la commission européenne elle-même avec le pseudo jeu de libre concurrence dans l’électricité et le gaz. Des sociétés (Poweo par exemple) ne produisent pas un kWh. EDF est sommée par la commission européenne de leur faire un meilleur prix pour qu’elles puissent mieux la concurrencer. Tout cela en utilisant l’infrastructure payée par… le contribuable ! A terme (court) avec un service moindre : les suédois en font la démonstration qui se sont débarrassés des horribles sociaux démocrates au profit de libéraux (des vrais) de droite. Ils ont dégraissé la fonction publique. Résultat : la poste, par exemple a perdu la moitié de ses troupes et les concurrents proposent leurs services à des tarifs bien plus élevés et uniquement là où c’est rentable.
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