On se gargarise, je l’ai déjà noté avec la sombre histoire d’école et de collège à Luçon, sur les élus locaux, maires en particulier, si proches des territoires donc ouverts, ô combien, à la démocratie citoyenne. C’est vrai de certains, mais combien d’autres sont des petits tyranneaux locaux, qui se croient tout permis. Mais pourquoi se gêneraient-ils quand comme Balkany, ils sont régulièrement réélus ? C’est le cas de Bourdouleix qui sévit à la tête de Cholet depuis 1995.
Sortez les mouchoirs pour pleurer (de rire) avec la dernière facétie dudit Bourdouleix, Maire de Cholet. Non content de faire payer illégalement les PACS, de priver la police nationale de convention avec la ville, il s’en prend aux pompiers.
Tout a commencé un jour de Sainte-Barbe, le 1er décembre 2018. Les sapeurs-pompiers de la ville ont joué à culs-tournés, pour en quelque sorte montrer leur mécontentement. Rassurez-vous, ils n’ont pas baissé leur futal. Ils ont juste tourné le dos aux officiels : Gilles Bourdouleix, maire de Cholet, Christian Michalak, sous-préfet de Cholet, le capitaine et chef du centre Stéphane Denis, le député Denis Masséglia, et surtout, Patrice Brault, conseiller départemental et président du Sdis (service départemental d’incendie et de secours). « Ce n’est pas acceptable. Vous êtes indignes. On n’est pas là pour des guignoleries » , a grondé Bourdouleix, avant de quitter les lieux, suivi par Patrice Brault, puis, un peu hésitant, par le sous-préfet.
"Nous, l'ensemble des sapeurs pompiers de Cholet, avons décidé de tourner le dos pendant la cérémonie officielle de la sainte barbe à notre élu, M. Brault, qui est notre président du service départemental d'incendies et de secours du Maine et Loire. Cette personne et notre directeur départemental n'écoutent pas nos revendications et nous poussent à faire cette démarche. Nous pouvons remarquer sur cette vidéo, un certain inconfort de l'élu ainsi que du Maire de Cholet. Certes, cette démarche à choqué certaines personnes mais il y a des moments où on ne plaisante pas avec la sécurité des citoyens français. La vie des gens n'est pas un jeu et passe avant tout, (le confort de certaines personnes). Les Sapeurs Pompiers du Maine et Loire vous remercie de votre soutien, en espérant que le message passe."
Damien Bertaud
Les soldats du feu manifestaient pour dénoncer le manque d’effectifs, la couverture opérationnelle départementale, le problème des faisant fonction, les menaces sur le statut des pompiers volontaires et les finances du Sdis. « En 2002, nous étions dix-sept présents 24 heures sur 24 à la caserne. En 2018, nous sommes quinze de jour et douze de nuit » dit un des pompiers de Cholet.
Depuis cette date Gilles Bourdouleix attend des excuses publiques. « J'ai rompu toute relation avec les pompiers de Cholet ». Par mesure de rétorsion, les sapeurs-pompiers de Cholet n’ont plus de créneau d’entraînement au centre aquatique GlisséO, ainsi qu’au stade omnisports.
« De toute façon, à quoi peut bien servir qu'ils s'entraînent à la piscine ? Si une voiture coule au fond du lac de Ribou, les pompiers professionnels de Cholet sont obligés d'attendre les plongeurs d'Angers. Car à Cholet, il n'y a plus de plongeurs ! », assure le Maire.
Les pompiers n’ont pas voulu polémiquer avec ce Maire quelque peu à la masse : dans un délire verbal incontrôlable il a encore ajouté « Plus personne ne respecte rien en France aujourd'hui ! Tout fout le camp. Un comble, on applaudit ceux qui ne respectent rien et on pointe du doigt ceux qui ont du respect. Cette France n'est plus la mienne. Je cherche dans quel pays je pourrai élever ma fille loin de cette France fasciste ».
Quel pays voudra bien lui donner « l’asile constitutionnel », comme dit un Gilet jaune, dit Fly Rider ? Et jusqu’à quand pourra-t-il continuer de faire subir ses foucades à la population du choletais ?
Sources : Ouest-France et le Courrier de l’Ouest
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