La camarde, comme disait Brassens, ne lui aura donc laissé qu’un sursis.
Mauricette c’était – puisqu’il faut, hélas, employer le passé – un caractère, un sacré caractère.
Elle a su le démontrer en mettant sur pied, avec Elisabeth son amie, ALFA.
A 30 ans, à peine, l’animatrice du Foyer de Jeunes Travailleurs de Vernon, allait prendre la direction de l’Association Locale pour la Formation et l’Adaptation socioprofessionnelle (ALFA).
On peut dire qu’à elles deux – Elisabeth, à l’époque, sauf erreur, animatrice de la PAIO et Mauricette Perly – elles ont porté ce projet à bout de bras, montant le dossier de ce lieu-ressource pour une formation individualisée et réussissant à convaincre les partenaires locaux, à commencer par les responsables du comité de bassin d’emploi de Vernon, de le mettre sur pied. Puis il a fallu trouver les locaux, réunir une équipe de bénévoles au départ. Et la piloter avec intelligence pour assurer sa pérennité. Presque 30 après ALFA est solidement implanté et déploie une activité sociale diversifiée.
Cet engagement, Mauricette Perly va aussi le manifester avec l’accueil de réfugiés Kosovars. La militante va s’y impliquer personnellement et à fond.
Engagement citoyen aussi. L’élue municipale d’une micro-commune va s’impliquer dans l’intercommunalité.
Sans entrer dans un pathos qu’elle aurait détesté, juste le constat que la jeune femme, à la fois dans un retrait prudent quasi timide et dans une vitalité exubérante voire explosive, des années 80, était devenue, avec l’arrivée de sa fille adoptive, une femme à la personnalité pondérée mais affirmée, ayant abandonné tout excès.
Une force de caractère peu commune qu'elle a montré jusqu'au bout !
NB Cette (trop) brève évocation est d’abord un témoignage d’affection pour celle qui était la grande sœur de cœur de notre fille, mais aussi une modeste façon de la faire vivre dans nos mémoires.
La pellicule de la photo d’en-tête a dû subir un coup de lumière avant d’être développée, cependant Mauricette, souriante, et rose au poing, y est très nette.
Mauricette était dans l’action pas dans le discours. Cependant, elle avait répondu aux questions de jeunes reporters du journal Globules en 2005.
Quelques phrases de cet entretien ont été mises en exergue.
Globules 2005 : entretien avec Mauricette Perly (1)
Globules 2005 : entretien avec Mauricette Perly (2)
Mercey Mauricette Perly s'est éteinte
Première adjointe à Mercey depuis 1995 et élue communautaire, Mauricette Perly vient d s’éteindre à l’âge de 59 ans. Elle laisse le souvenir d’une d’une femme engagée.
Mauricette Perly laisse le souvenir d'une femme engagée
« C’est une grosse perte pour notre commune » lâche le maire de Mercey, Yves Dereave. Traquée par un cancer depuis deux ans, Mauricette Perly est décédée le 1er août, à l’âge de 59 ans. Ses obsèques ont été célébrées vendredi dernier.
Directrice d’Alfa
Directrice générale de l’association locale pour la formation et l’adaptation socioprofessionnelle (Alfa) à Vernon, Mauricette Perly est surtout connue pour son tempérament de « battante » et son engagement. Elue conseillère municipale en 1995, elle prend en 2007 la fonction de première adjointe au maire de Mercey, son village de 52 habitants. « On formait un bon tandem, on était complémentaire » confie le maire de Mercey.
Mauricette Perly se voit également proposer par Gérard Volpatti, président de la communauté d’agglomération des Portes de l’Eure (Cape) la vice-présidence à la politique de la Ville. « C’était un sacré culot de notre part à l’époque : que la plus petite commune de la Cape obtienne une vice-présidence… » se souvient Yves Dereave.
Femme de convictions
Femme de convictions, Mauricette Perly était toujours déléguée au Setom de l’Eure, le syndicat mixte pour l’étude et le traitement des ordures ménagères. Elle avait fait de l’environnement l’un de ses chevaux de bataille.
Elle laisse derrière elle sa fille adoptive unique. Et tout un village en deuil. Le conseil municipal de Mercey devra à la rentrée élire un nouvel adjoint. Un hommage est également prévu à Saint-Pierre d’Autils.
13/08/2015 Lucile Akrich
L’adjointe au maire de Mercey, Mauricette Perly, est décédée
«Une femme dévouée, loyale. » C’est en ces termes que le président de la Communauté de communes des portes de l’Eure (Cape), Gérard Volpatti, évoque Mauricette Perly. Elle s’est éteinte le 1er août à l’âge de 59 ans. Ses obsèques ont été célébrées vendredi. « C’était quelqu’un qui avait une forte personnalité, qui défendait son domaine », se souvient Gérard Volpatti, qui a travaillé à ses côtés.
Directrice à l’Alfa
Élue adjointe au maire de Mercey, un village de 52 habitants, Mauricette Perly a été vice-présidente de la Cape entre 2008 et 2014. Elle s’occupait de la politique de la ville.
Malade, elle n’avait pas souhaité briguer un nouveau mandat au sein de l’Agglomération en 2014 mais elle était toujours déléguée du Syndicat mixte pour l’étude et le traitement des ordures ménagères (Setom) de l’Eure. «L’environnement était l’un de ses combats », témoigne Gérard Volpatti.
Le maire de Mercey, Yves Dereave, a été élu en même temps que Mauricette Perly, en 1995. « Nous en étions à notre quatrième mandat ensemble. Nous formions un vrai tandem, nous nous répartissions les tâches. »
Mauricette Perly, femme de conviction, s’était illustrée par l’accueil de réfugiés kosovars. Sa fille unique, qu’elle avait adoptée, était d’ailleurs originaire du Kosovo.
Mauricette Perly avait été animatrice du foyer de jeunes travailleurs de Vernon, avant de prendre la direction de l’Association locale pour la formation et l’adaptation socioprofessionnelle (Alfa), créée en 1986.
Les conseillers municipaux de Mercey devront élire un nouvel adjoint dès septembre. Un hommage est également prévu à Saint-Pierre-d’Autils. La marche contre le cancer organisée fin septembre lui sera dédiée.
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