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13 février 2017 1 13 /02 /février /2017 17:01

Tetazo=coup de sein comme on parle de coup de sang, seins en colère donc !

Tetazo

Tandis que les flics municipaux niçois font la chasse au burkini, les policiers argentins, eux, comme au bon vieux temps en France (et de nos jours à Paris Plage !), font la chasse au topless, aux seins nus sur la plage ! Ils provoquent ainsi une manif anti-machiste, dans un pays qui l’est extrêmement, machiste. Et se font désavouer par la justice.

Or donc, sur une des plages proches de Buenos Aires, Necochea, après les plaintes répétées d’un mec, les policiers interpellent, trois femmes qui n’avaient pas mis le haut de leur ipsi bitsi bikini. Et cela en vertu d’une loi provinciale qui prohibe les actes contre la morale.

Comme dans la plupart des pays d’Amérique du Sud, si on admet que ledit bikini soit microscopique, il faut garder les deux pièces même si celle du bas est quasi un string ficelle laissant les fesses à l’air et celle du haut cache à peine le téton !

 

Il a fallu pas moins de 20 policiers pour expulser de la plage les trois baigneuses aux seins nus !

Mal leur en prit. Car cette expulsion provoqua une manifestation au cœur de la capitale, au pied de l’Obélisque (qui date de 1936), où des dizaines de femmes se mirent seins nus pour exiger la légalisation du "topless". Ce qui provoqua un attroupement de voyeurs, des ados allant jusqu’à grimper à un mât où flottait un drapeau. Un photographe fut pris à parti par des hommes appuyant le mouvement. Un autre homme, peu avant, s’était approché des manifestantes en exhibant son pénis et en criant « Sucez le ! ». Mais peu à peu, le nombre de femmes augmentant, les perturbateurs machistes et les voyeurs s’éloignèrent.

Tetazo

Quasi personne ne nie que l’Argentine est un pays profondément machiste. Mais c’est un sujet qui ne provoquait guère de débats. La polémique, violente dans les médias, pour ou contre les seins nus sur les plages a donc mis ce thème sur le devant de la scène.

Tetazo

Au-delà du topless, c’est le droit à disposer de son propre corps qui est réclamé ; c’est ce contexte d’inégalités entre hommes et femmes que dénonce une universitaire, qui affiche sur sa poitrine « Le plaisir de rompre les liens machistes ». « De nos jours, il est incroyable que l’on puisse se scandaliser de voir une femme allaiter en public ou se mettre seins nus sur la plage » ajoute une participante.

Tetazo

Cuando podés ir presa por hacer exactamente lo mismo que un hombre, no hay igualdad #Tetazohttps://t.co/iqx7iduAp4

    — Barbara Martinez (@barbarammzz) 3 de febrero de 2017

Quand je peux devenir une proie pour faire exactement la même chose qu’un homme, il n’y a pas égalité.

La députée de gauche Victoria Donda, fille de disparus sous la dictature, a appuyé le tetazo estimant que si une réglementation interdit aux femmes les seins nus sur les plages, il faut une réglementation imposant aux hommes de porter un soutif !

Au-delà des commentaires machistes – dont celui particulièrement stupide d’un metteur en scène de cinéma qui confond seins et parties génitales en menaçant d’organiser un pénizo (pijete) – il y a les traditionnelles objections du style, dans la crise que connaît l’Argentine il faut se mobiliser sur des sujets plus cruciaux…

Tetazo

Victoire pour les expulsées de la plage : outre cette manif plus que réussie, un juge a estimé qu’elles n’avaient commis aucune faute car la loi provinciale de 1973 est inconstitutionnelle. Il juge, en effet, que l’imprécision et le vague des termes employés dans cette loi – obscénité et décence publique – rendent impossible de savoir ce qui est sanctionnable ou pas. Dans ce cas concret, il n’existe pas de possibilité matérielle de décider si les seins nus peuvent être jugés obscènes et contraire à une supposée décence publique. De plus, le préjudice causé en découvrant ses seins est des plus douteux. Or, l’article 19 de la Constitution argentine spécifie que les actes qui ne causent pas de préjudices à des tiers ne relèvent pas des tribunaux.

Et le juge Mario Juliano a donné ordre à la police de ne plus importuner les baigneuses pendant le reste de la saison estivale : eh oui ! c’est l’été en Argentine !

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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 20:32

Le positiviste, que je suis, croyait que comme le progrès progresse, la taille des tenues de bain des femmes jeunes et jolies ne pouvait que régresser.

Certes de friponnes nipponnes ou d'accortes brésiliennes remettaient bien des soutien-gorges, mais de la taille d'un timbre poste, non pas pour cacher mais pour attirer le regard de l'homme, voyeur par nature, vers les pointes qui tendaient le mince tissu, quand au slip, si l'on pouvait appeler slip ce string qui cachait à peine une vulve épilée et pour le reste se réduisait à une ficelle, il ne risquait guère de laisser des traces de bronzage.

Et bien ce temps est bien fini. L'ordre moral reprend le dessus : les seins nus sont interdits à Paris-plage. Et que disent les associations féministes ? Rien.

Elle feraient bien de s'inspirer de leurs consœurs de Nouillorque, qui, comme les hommes avaient le droit à se mettre torse nu dans les parcs, ont exigé et obtenu de pouvoir faire de même.

 

Pire encore : Le Parisien proclame « Le monokini, c'est fini » comme Capri et The Guardian annonce la fin du Topless en France (what a pity, too !).

Le grand journaliste d'investigation du quotidien français n'a pas hésité à partir en mission à Saint-Clair dans le Lavandou, sans craindre la chaleur accablante du midi, les cigales bruyantes qui gênent la sieste, ni l'accent des indigènes. Et il a, sans doute après de nombreuses et vaines tentatives d'entretien, réussi à découvrir une vendeuse de maillots de bains et néanmoins autochtone, véritable sociologue qui analyse avec finesse le phénomène (dont l'impact sur son chiffre d'affaires doit être nul puisque le coût d'un maillot est inversement proportionnel à la surface qu'il couvre) : « Alors, un vent de pudeur souffle-t-il sur nos côtes ? » interroge pertinemment l'enquêteur « Pas du tout ! répond Sabine, notre vendeuse de maillots de bain face à la plage de Saint-Clair. J'y vois deux raisons. La première, c'est la prise de conscience des femmes, grâce aux campagnes de sensibilisation des dangers du soleil. La seconde, c'est que les filles d'aujourd'hui n'ont plus besoin de revendiquer le droit d'être bien dans leur corps, de le montrer, c'est de l'acquis pour elles. Il y a trente ou quarante ans, quand le sein nu est apparu, c'était d'abord un acte de militantisme, de libération. Les femmes voulaient faire passer un message : C'est mon corps, j'en fais ce que je veux »

Poursuivant son enquête de terrain (enfin de sables et rochers), le téméraire reporter débarque à Bormes-les-Mimosas où il accède à une plage privée où naguère les ravissantes baigneuses étaient près de la moitié seins nus. « Maintenant, il doit y en avoir 2 % », estiment Nathalie, Joëlle et leurs copines, des quadragénaires fidèles à ce petit coin de paradis depuis leur enfance. « C'est à cause des risques du cancer de la peau », avance l'une d'entre elles qui, depuis cette année, nage sans dévoiler son buste. « Avoir les seins à l'air, ça fait dépassé », observe sa voisine. »

« Clara et Euphrasie, 17 ans, ne jurent que par le deux-pièces. « Etre topless entre copines à la piscine, à la rigueur. Mais à la plage, jamais, il n'y a que les vieilles qui font ça aujourd'hui ! Le regard des garçons, c'est trop gênant », confient les adolescentes. »

Et oui, ce n'est pas le textile qui régresse, mais la société.

 

Où est-il ce moment béni du siècle dernier, où, au nord Loire-Atlantique ou au Sud-Morbihan, je ne sais plus, sur la plage de la « mine d'or », une jeune femme enceinte d'au moins sept mois (un ventre somptueux), juste vêtue d'un string (pionnière sur nos plages atlantiques), jouait à un volley sans filet avec son compagnon ?

 

Mais l'Australie, comme Paris Plage, interdirait aussi les seins nus : d'interdit en interdit, une nouvelle révolte aura peut-être lieu !

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