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6 octobre 2014 1 06 /10 /octobre /2014 16:31
La crise ? Oui, mais pas pour tout le monde !

TOP 13 des fortunes européennes

1.- Amancio Ortega, fondateur d’Inditex (48milliards)

2.- Ingvar Kamprad, fondateur d’Ikea (34,3 milliards) 

3.- Liliane Bettencourt, propriétaire de L'Oréal (25,1 milliards) 

4.- Bernard Arnault, propriétaire de LVMH (24,9 milliards). 

5.- Steffan Persson, principal actionnaire de H&M (23,2 milliards). 

6.- Michele Ferrero, propriétaire de Ferrero (18,8 milliards) 

7.- Dieter Schwarz, propriétaire du groupe Schwarz (16,5 milliards)

8.- Georg Schaeffler, propriétaire du groupe Schaeffler (14,8 milliards)

9.- Leonardo Del Vecchio, fondateur  de Luxottica (13,9 milliards) 

10.- Susanne Klatten, héritière de BMW (13,1 milliards) 

11.- John Fredriksen, magnat de Seadrill (12,4 milliards) 

12.- Ernesto Bertarelli (11,8 milliards). 

13.- Johanna Quandt (BMW) (10,7 milliards).

 

 

La banque suisse Julius Baer publie une étude édifiante sur la distribution de la richesse en Europe et au sein de chaque pays. Et son évolution. Ainsi, en Europe les 10% des foyers les plus riches possèdent plus de la moitié de la richesse du continent, cependant que la moitié de la population la moins riche possède moins de 10 % de la richesse totale en Europe.

 

Selon ces données, les dix magnats les plus riches d’Europe totalisent une fortune estimée à plus de 230 milliards d’euros, soit largement plus de quatre fois les sommes consacrées à l’indemnisation du chômage, les aides à l’insertion ou à la réinsertion et la formation professionnelle des chômeurs en France (50 milliards pour plus d’1,4 millions de chômeurs).

 

D’après la banque c’est bien encore la dame Bettencourt la 1ère fortune de France, un poil devant Bernard Arnault (le poil pesant quand même 200 millions). Mais ils devraient additionner leurs fortunes – marions-les ! - pour dépasser l’Espagnol Amancio Ortega, patron d’Inditex, entreprise textile, dont la marque la plus connue est ZARA.

 

La crise ? Oui, mais pas pour tout le monde !
La crise ? Oui, mais pas pour tout le monde !

En France les 10 % les plus riches possèdent la moitié de la richesse nationale et le noyau dur du 1 %, le quart, la France étant à peu près dans la moyenne européenne. Un peu au-dessus de l’Italie et l’Espagne où ce 1 % se contente du cinquième, mais derrière l’Allemagne ou la Suisse où il atteint le tiers !

La crise ? Oui, mais pas pour tout le monde !

Si on quitte ce top 10 ou 13,  ces 10 % et 1 %, pour s’intéresser à la richesse de chaque pays, on découvre, sans trop de surprise, que le Luxembourg occupe la première place avec une richesse moyenne par adulte de plus de 430 000 €, suivi comme il se doit par la Suisse avec près de 395 000 par tête de pipe ; pour compléter le podium, mais loin derrière, la Belgique avec un peu plus de 240 000.

Dans le peloton de queue, on va trouver l’Espagne avec une moyenne par adulte de 92 000 €, devant le Portugal, la Slovénie, la Grèce et la Slovaquie dont le revenu moyen par adulte fait moins du dixième de celui de la Suisse (33 300).

 

La crise ? Oui, mais pas pour tout le monde !

L’impact de la crise se fait sentir de façon très contrastée entre une Suisse qui de 2007 à 2013 voit sa richesse augmenter de plus de 1 000 milliards d’euros, tandis qu’à l’inverse l’Espagne subit une saignée de plus de 1 400 milliard d’euros. Proportionnellement la Grèce a connu quasiment la même catastrophe économique. Baisse du PIB, effondrement des salaires, de la bulle immobilière et spéculative, plus une politique drastique d’austérité qui n’arrive pourtant pas à juguler la dette, expliquent cette chute de – 28 % qui se traduit par un dramatique appauvrissement des plus pauvres.

Pendant ce temps, outre la Suisse à + 68 %, on trouve l’Autriche à + 33 % et l’Allemagne à + 18 %. La France stagne et le Royaume-Uni dont on nous vante les prouesses libérales fait un peu moins bien !

La crise ? Oui, mais pas pour tout le monde !

La concentration des richesses entre les mains du décile le plus aisé, ne donne qu’une idée des inégalités internes dans chaque pays. Aussi, le coefficient de Gini apporte un éclairage plus précis – même s’il faut le compléter par une approche historique sur le temps long, comme le fait Piketty – puisque son échelle mesure le coefficient d’inégalités de chaque pays. Donc plus on va vers 1, plus les inégalités se creusent. En Europe, on est loin des 0,60 du Brésil ou … de la Chine ! Mais ce sont les pays les plus touchés par la crise qui connaissent les plus fortes inégalités : Espagne, Portugal et Grèce.

On note que la France qui en 1995 était à un niveau un peu inférieur à la moyenne européenne, la dépasse maintenant : les inégalités s'accentuent.

 

L'infographie du TOP 10, un peu francisée, est tirée de Público.

Les graphiques de l'étude la la banque.

Données synthétisées
Données synthétisées

Données synthétisées

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30 octobre 2007 2 30 /10 /octobre /2007 18:40

Depuis quelques temps ma BALE reçoit des courriels axés sur les "indemnités chômage" des parlementaires ou leurs retraites et celles de Chirac ; certains sont volontairement mensongers comme pour les prétendues indemnités chômages des députés défaits ; et tout cela a un petit relent néo-poujadiste qui me chatouille les naseaux...

 

Que Chichi touche 40 000 € ou 50 000 € de retraites et indemnités du conseil constitutionnel, c'est d'abord à vérifier (peut-il cumuler retraites de président, de parlementaire, de maire de Paris, etc. et l'indemnité du Conseil constitutionnel est-elle automatique ou liée à une présence effective ?), c'est ensuite à comparer aux parachutes en or massif des grands patrons poussés vers la sortie !

 

Mais surtout, ces scandales plus ou moins avérés, cachent un scandale bien plus grave, patent :

Evolution des revenus entre 1998 et 2005: les inégalités explosent !

(LE MONDE 29 juin 2007)

« Les 1 % des ménages les plus riches, soit 350 000 foyers, ont vu leur revenu, entre 1998 et 2005, augmenter de 19 %, contre une hausse de 5,9 % du revenu moyen des ménages français.”

« L'étude, élaborée par l'économiste Camille Landais à partir de données fiscales fournies par l'administration, fournit un degré de détail inédit de l'évolution des revenus les plus élevés. Plus on s'élève dans l'échelle de la richesse, plus la hausse est importante.

Elle atteint 32 % chez les 0,1 % les plus riches, et 42,6 % chez les 0,01 % les plus riches (3 500 foyers), toujours entre 1998 et 2005.

 

Selon Camille Landais “L'évolution de la Bourse n'y est pour rien. Cela s'explique par le fait que les entreprises versent des dividendes de plus en plus importants à leurs actionnaires.”

 

Mais l'explosion des inégalités entre 1998 et 2005 touche aussi les salaires, mettant un terme à la grande stabilité de la hiérarchie salariale observée depuis 30 ans en France. Ainsi le salaire moyen de 90% des salariés les moins riches croît à peine de 4% alors que celui des 0.1% et des 0.01% des salariés les plus riches croît respectivement de 29.2% et de 51.4% ! Ce phénomène vient appuyer la thèse d'une évolution inégale de la répartition capital/travail en France, depuis une vingtaine d'années.

 

Le rapport met en avant le fait que la France semble connaître la même évolution des très hauts salaires que les pays anglo-saxons. 

Cette étude de l'évolution des revenus déclarés ne prend pas en compte l'évolution de la fiscalité : 

“Nous nous intéressons en effet ici à la formation des revenus primaires, et non aux revenus disponibles des ménages. Or il n'est pas inutile de rappeler que le niveau de la fiscalité des revenus et du patrimoine a fortement diminué à l'endroit des hauts revenus. Plusieurs mesures ont contribué et vont contribuer à abaisser rapidement la fiscalité des ménages appartenant à l'extrême queue de la distribution des revenus. Tout d'abord les baisses des taux marginaux supérieurs de l'impôt sur le revenu, le taux marginal le plus élevé du barème étant ainsi passé entre 1998 et 2006 de 54% à 40%. Avec la refonte du barème, l'extension de l'abattement de 20% aux revenus de patrimoine va également profiter aux ménages du haut de la distribution des revenus pour lesquels les revenus du capital représentent une part importante des ressources. A cela, il faut ajouter la mise en place du bouclier fiscal à 50% et la forte baisse des droits de succession des hauts patrimoines, qui vont également dans le sens d'une forte baisse de la pression fiscale des foyers les plus aisés. En tout état de cause, l'évolution de la fiscalité ne peut qu'avoir assez fortement amplifié au niveau des revenus disponibles la forte explosion des inégalités de revenus primaires que nous avons mis en lumières dans notre étude.”

L’étude de Camille Landais - Les hauts revenus en France(1998-2006) : Une explosion des inégalités ? – est téléchargeable : http://www.jourdan.ens.fr/~clandais/documents/htrev.pdf

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