La préface nous apprend qu’après la Grande Guerre, il aurait rencontré Jean-Baptiste Botul, le grand philosophe kantien, cher à BHL. Ainsi, le 2 octobre 1925, Botul n’ayant pu assister à la Revue Nègre avec Joséphine Baker, à cause d’ennuis intestinaux, Derrière le rassure : « Ne t’en fais pas, Jean-Ba, la diarrhée est une chose de la vie courante. ». Il est attesté que Derrière a fait la connaissance de Lacan qui lui empruntera cette forte pensée : « Quand les sentiments disparaissent, c’est de l’usure-passion »
Et, au lendemain de la COP 21, il serait bon de se souvenir qu’"Un paiement en nature est un geste pour l’environnement".
Après Les moustiques n’aiment pas les applaudissements, Les fourmis n’aiment pas le flamenco, vient de paraître le 3e opus d’Auguste Derrière, Les mites n’aiment pas les légendes !
Le titre primitif, Les mouches n’aiment pas les tapettes, a dû être abandonné pour ne pas prêter à confusion chez Civitas !
1er mariage, puis remariage
Non Auguste Derrière n’est pas un pseudonyme né d’un esprit à la culture potachère et néanmoins cornélienne (« Prends un siège Cinna et assieds-toi par terre, Ne crains pas de salir, ton Auguste derrière »).
Les moustiques nous avaient appris qu’Auguste Derrière était né à Bordeaux, fils de Juste et Prudence, le 29 février 1892. Quand Prudence avait senti l’arrivée imminente de sa progéniture, Juste avait pris les devants et retiré, avec prudence, le petit Derrière du dedans.
Les fourmis nous livrèrent quelques photographies dont celle du remariage d’Auguste Derrière, où on découvre ses parents Juste et Prudence. Les mites nous font découvrir une photo sur verre de son premier mariage avec Henriette Derrière (née Dument).
Les fouilles curieuses d’Albert Muddah et de son équipe de chercheurs ont aussi permis de découvrir un buste d’Auguste – un Aubuste – réalisé par le célèbre Emile Boulesteix de Royan.
Fouilles curieuses qui, surtout, nous offrent les innombrables trésors de la production de Derrière.
Son prénom antique le porte à l’apophthegme, comme « La diarrhée est une chose de la vie courante ». Les maximes foisonnent, ainsi recommande-t-il « Comme Jésus, faut jamais baisser les bras ». Dictons et pensées pullulent : « Têtue comme une moule », « Le plancher des uns, fait le plafond des autres », « Les femmes de Glasgow aiment autant l’Ecosse tôt que l’Ecosse tard »… C’est aussi un linguiste distingué : « Ne pas confondre marabout et bain aux algues », « L’andouille de Vire n’est pas un crétin normand »…
Mais l’enfant du quartier des Chartrons fut avant tout un as de la réclame. De la petite annonce – « Bricoleur aimerait rencontrer femme pleine de vices pour se mettre en cheville » - à l’affiche pour le savon Prok (Prok c’est net, savon intime pour les dames de la rue) en passant par des placards publicitaires comme celui de l’Edam Delarue, un amour de fromage…
Inutile donc de recommander, dans la morosité ambiante, ce 3e tome de ce penseur, ancêtre direct de Pierre Dac. Comme on dit en Helvétie « Quand on a le moral en Berne, un bon mot d’Auguste, c’est de la Bâle ! »
Le deblog-notes, même si les articles "politiques" dominent, essaie de ne pas
s'y limiter, avec aussi le reflet de lectures (rubrique MLF tenue le plus
souvent par MFL), des découvertes d'artistes ou dessinateurs le plus souvent
érotiques, des contributions aux tonalités diverses,etc. Pour les articles que je
rédige, ils donnent un point de vue : les commentaires sont les
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