« Quel souk! qu'est-ce que c'est que ce souk! », exclamations péjoratives totalement injustes. Car rien n’est plus ordonné qu’un souk. (Le bazar, qui est l’équivalent persan, connaît, à tort, la même réputation de désordre). Souk polysémique d’ailleurs puisqu’il désigne aussi bien les quartiers urbains regroupant commerce et artisanat (souk des tisserands, souk des bijoutiers, par exemple) que le souk hebdomadaire, le marché, ainsi Souk-el-Had désigne le marché du dimanche.
Mais là aussi, tout est bien ordonné, dans ce temporaire village de toile et plastique protégeant les marchandises offertes aux chalands. Ici le textile, les chaussures, là les poulets, plus loin les grains ; attirant le touriste : les tapis ; coin le plus coloré, avec les épices, les fruits et légumes ; et, souvent un peu à l’écart, la foire aux bestiaux. Liste non exhaustive : on trouve de tout ou presque dans un souk important, comme le souk el t’lata d’Azrou (souk du mardi).
Beaucoup plus modeste, le petit souk d’Ida Ougourd, ci-dessous, à quelques encablures d’Essaouira, où les producteurs de fruits et légumes n’ont même pas de toile pour s’abriter du soleil ou de la pluie et étalent leur maigre production devant eux.
PS Les photos du souk Azrioui ont été prises au fil des voyages de membres de l’AAA – Association des amis d’Azrou – qui mènent à Azrou des micro-actions en direction des jeunes, en collaboration le plus souvent avec des associations locales (enfants diabétiques, enfants et ados abandonnés, classe d’élèves handicapés,…).