Le 28 Novembre 1499, un véritable crime d’état était commis dans la sinistre Tour de Londres : Edouard de Plantagenêt, dernier descendant direct des rois angevins et seul légitime héritier du trône britiche était décapité sur ordre d’Henri VII Tudor. L’usurpateur l’avait fait jeter au cachot à l’âge de dix ans pour le faire assassiner 15 ans plus tard ! Faut-il rappeler qu’avec Henri II, premier roi Plantagenêt d’Angleterre en 1154, l’Anjou dominait aussi le duché de Normandie, le comté du Maine, le comté de Poitou et le duché d'Aquitaine !
A l’initiative de Calixte de Nigremont, Duc de Nigremont, Grand Perruquier du Toggenbourg, Vice-Consul de Chalcédoine, Grand Croix de l’Ordre de Sainte Pétronille, Intendant Général de la Congrégation des Maxençoliens, une pétition est donc lancée jusqu’au 9 septembre, qui sera envoyée à Elisabeth II avec copie à Cameron. « En compensation de la spoliation des droits de la dynastie angevine et de l'assassinat politique de son ultime descendant direct, les signataires de la présente pétition exigent que le Royaume-Uni remette aux Angevins, héritiers moraux des Plantagenêts, l'intégralité des Joyaux de la Couronne d'Angleterre, lesquels auraient dû, légitimement, revenir aux souverains angevins. Les Joyaux, après leur remise, seront déposés en la Tour Saint-Aubin à Angers pour être vus et conservés par la population. »
La boutade angevine monte au nez des rosbifs !
Faut-il dire que les réactions furent très agressives outre-manche ? Passons sur les commentaires outrés des internautes indigènes. Mais le Daily Mail poussa l’indignité jusqu’à mesquinement rappeler que, de fait, pas plus que les ducs de Bretagne ne parlaient bretons, les Plantagenêts ne s’exprimaient dans le langage barbare autochtone : « Richard I, the iconic Lionheart who led the Third Crusade, was born near Oxford but barely spoke a word of English. » Richard-cœur-de-lion, comme son père Henri II est d’ailleurs enterré à l’abbaye angevine de Fontevraud. « D'abord, ils essaient d'asphyxier la City de Londres avec des taxes européennes (…), puis ils veulent taxer les résidences secondaires des Britanniques en France et aujourd'hui on apprend qu'ils réclament les joyaux de la Couronne ! » ajoute ce tabloïd, anti ‘frenchies’.
Parmi les arguties des perfides angliches, le rappel que le régicide Olivier Cromwell avait fait fondre les bijoux des dynasties anciennes après avoir fait décapiter Charles Ier, donc que les actuels joyaux de la couronne n’auraient pu appartenir au malheureux Edouard, puisqu’ils datent du couronnement de Charles II au XVIIe siècle.
Anjou … feu !
Mais les angevins que nous sommes demandons clairement et légitimement, sur le plan de l’héritage moral, comme le rappelle Calixte de Nigremont, une compensation significative du crime d’état commis contre l’héritier de la dynastie angevine.
Espérons que Jean-Marc Ayrault, qui doit se rendre prochainement au Royaume Uni, saura défendre cette demande auprès du 1er ministre Cameron.
Cette pétition – à laquelle on ne peut qu’inviter les lecteurs à apposer leur signature – rappelle aussi, qu’à côté de mesquines revendications bretonnes d’annexer la ligurienne Loire Atlantique, l’Anjou est encore plus historiquement fondé de demander le rattachement de la Normandie, du Maine, du Poitou et de l'Aquitaine pour former, sous sa houlette, une grande région centro-girondine avec pour capitale Angers.
La pétition permettra aussi, massivement signée, de rabaisser le caquet de ces méprisants calomniateurs de notre beau pays qui devront se souvenir, qu’après avoir subi la conquête du duc de Normandie, ils ont été dirigés pendant près de trois siècles et demi par les descendants des Comtes d’Anjou.
commenter cet article …