Décidément les fouteux ne portent pas chance à nos ministres ou secrétaires d’état aux sports. Faut-il rappeler les dires de la belle Rama Yade sur le luxueux hôtel des bleus en Afrique du Sud, elle pour qui on en avait réservé un plus luxueux encore ? Rappeler encore comment la dame Bachelot avait d’abord prétendu avoir fait pleurer les petits bleus dans leurs vestiaires, avant, rentrée en France de parler de caïds terrorisant des garçonnets ?
La malédiction se poursuit avec Chantal Jouanno ! Elle a voué à l’exclusion éternelle Evra et Ribéry. « On ne peut pas faire honte à la France (sic) et prétendre ensuite rejouer dans l’équipe de France. » Evra, le capitaine, « n’a pas défendu les valeurs du sport qui sont aussi celles de la République (resic) » S’y ajoute un coup de menton, sur une histoire de primes, il est vrai, très mal gérée, « tout doit être réglé avant France-Brésil », scrongneugneu ! Sinon ? sinon rien, puisque la Ministre n’a de fait aucun pouvoir sur le Fédération de foute. Elle agite une délégation de service public. Mais la retirer – pour autant qu’elle existe – reviendrait à faire exclure l’équipe de France des compétitions internationales.
Que ne s’est-elle contentée d’attendre la fin de la coupe du Monde de Handball pour ensuite tirer indûment gloire d’une victoire pour laquelle ni elle ni celui qui fait Président sont pour grand-chose.
Duchaussoy, Président de la FFF, de rétorquer : "Tout le monde a droit à une deuxième chance quand il a purgé sa peine (...) Je suis désolé mais je n'ai pas le pouvoir de décréter que quelqu'un est suspendu à vie et qu'on ne le reverra plus en équipe nationale."
Le syndicat des joueurs, l'UNFP reprend la balle à la volée : "Faut-il rappeler à Mme Jouanno qu'en France, une fois sa peine purgée, on a payé sa dette envers la société ? Madame la ministre des Sports ne semble pas être de cet avis. L'UNFP s'étonne, dès lors, qu'elle puisse siéger au Conseil des ministres à quelques pas d'Alain Juppé, par exemple, condamné à 14 mois de prison avec sursis et à un an d'inéligibilité en 2004 pour "prise illégale d'intérêt"... Comme le maire de Bordeaux, ministre de la Défense, Patrice Evra et Franck Ribéry ont été inéligibles. Ils ne le sont plus. Ce qui vaut pour l'un vaut, justement, pour les autres."
Mais ce qui est caractéristique des sarkozystes, c’est que comme leur patron, quand ils (elles) ont dit une connerie, ils (elles) en rajoutent une couche. Le Duchaussoy a droit à une réponse prud’hommesque : "Faire ce genre de déclarations, de la part du président de la Fédération Française de football, je trouve que c'est se tirer une balle dans le pied et surtout tirer une balle dans le pied du sport français et du football tout particulièrement " Cette balle dans le pied du sport vaut presque « ce sabre qui est le plus beau jour de ma vie ». Et pour l’UNFP, aux comparaisons scandaleuses entre fouteux suspendus et politiques condamnés, elle répond "Ces hommes-là n'ont jamais insulté la France (reresic)."
Qu’Evra ne soit pas le gentil garçon victime du rôle de capitaine, il l’a prouvé par des déclarations gratuitement méchantes sur un club adverse. Quant à Ribéry, avec son QI de bigorneau, s’il a pu jouer un rôle néfaste, c’est à cause d’un coche en dessous de tout. Qu’ils ne soient plus sélectionnés ne me chagrinerait aucunement. Mais c’est à un certain Laurent Blanc d’en décider.
Et que Mme Jouanno remette un peu le foute et le sport à leur juste place. Ce qui fait « honte à la France », c’est, qu’un ministre condamné à deux reprises ne démissionne pas, c’est qu’une Ministre des Affaires étrangères fassent une déclaration indigne, c’est que celui qui fait président surfe une fois de plus cyniquement sur l’émotion, après un fait-divers, pour annoncer une 6ième loi sur la récidive…