La dernière épouse de « celui qui fait président » et surtout candidat a le superlatif facile, ainsi « L’amour est dans le pré » est pour elle une émission fabuleuse, Arte une chaîne adorable, Calvi un excellent journaliste… alors nul ne s’étonnera qu’elle ait trouvé « mon mari » « émouvant et merveilleux. »
Elle a dû trouver splendide la musique originale du métinge, composée par Laurent Ferlet, compositeur pour la télé, inspirée disent les experts du générique de Fort
Boyard. Sur l’affiche la mer est grecque, là l’orchestre et l’enregistrement sont bulgares. Mais le mixage a été fait en France.
Si l’on en croit un certain Bruno Roger-Petit, Guano, son nègre-chef,
aurait pastiché De Gaulle évoquant son enfance, dans ses « Mémoires de guerre » ! "Au fond, j’aimais la France sans le savoir. (…) Je l’aimais au fond sans comprendre ce que la France avait
d’unique, ce que la France devait à des milliers d’années de travail et d’amour et au sang versé par tant de femmes et tant d’hommes pour qu’en entendant son nom de France, il n’y ait pas une
seule personne au monde qui ne pense à la liberté." Dans ce style pompier qui lui est cher, le nègre ne lésine pas sur les « milliers d’année », alors que même les amateurs de fadaises
historiques*, qui font de Clovis le 1er roi de France, ne comptent guère plus qu’un millier et demi d’années. Mais ne chicanons pas…
Et la France il va la resservir pas moins de 88 fois. Car c’est lui, le seul, le vrai candidat de la France et Hollande, bien
sûr, celui de l’anti-France.
Comme dit Bayrou, le candidat-sortant fait toujours dans le style : plus c’est gros, plus ça passe. Ainsi quand il ose dire que
ceux qui aiment la France ne sont pas pour les 35 h. Ça ne fait que 10 ans que la droite a repris le pouvoir et ces mauvais Français n’ont pas encore réussi à abolir ces funestes 35 h. Au fait,
que disait la droite, en 1936, sur les congés payés et les 40 h ?
Non content de pasticher De Gaulle, il plagie son ex cher ami, Georges Bush ou plutôt sa 2e campagne électorale contre Kelly. Nicolas
Domenach, qui fait ce rapprochement sur « La nouvelle édition », rappelle que Bush junior, soutenu par les pétroliers texans, comme Sarkozy par le CAC 40, s’est présenté comme le candidat des «
red necks » (des ploucs aux cous rouges) contre le candidat démocrate, intelligent donc intellectuel. Même style d’attaques, allant lui, dont on peut dire que si Reagan et Thatcher avait eu un
fils ensemble il s’appellerait Nicolas Sarkozy, jusqu’à accuser F. Hollande de faire semblant d’être Thatcher à Londres et Mitterrand à Paris. Faut-il rappeler que le génial instaurateur du
bouclier fiscal l’a abandonné, que le contempteur de la TVA sociale (ça nous fera perdre un point de croissance disait-il) en est devenu le promoteur (tout en disant que à cause des ordinateurs
ça ne pourra pas se mettre en place avant octobre et que, tout en n’augmentant pas les produits ça va amener des achats par anticipation) ? Et ne parlons pas du travailler plus, quand il est
devenu le président qui bat les records de chômage !
Hollande, à juste titre, ne veut pas se laisser dicter sa campagne par le sortant au désastreux bilan. Il lui faudra rester sur cette ligne de crête pour mener sa propre
campagne présidentielle, bien au dessus du caniveau où se vautre son challenger. Se faire traiter de menteur par le champion des contre-vérités est, pour plagier du coup Courteline, un plaisir de
gourmet.
*cf « Nos ancêtres les Gaulois et autres fadaises » François Reynaert Fayard