Surprise depuis quelque temps : un vieil article du deblog notes retrouvait une audience incongrue. Ayant le cerveau lent, j’ai mis du temps à comprendre. Mais eurêka !
Un syndicat de police – de ceux qui justifient toutes les bavures et qui appellent à manifester sur le temps de service, avec les véhicules de fonction pour contester une décision de justice… de ceux qui vous donneraient honte d’être syndicaliste s’ils n’avaient de syndicats que le nom – aurait déposé plainte contre un site « anti-flic » qui inciterait à photographier systématiquement les flics en civil qui infiltrent les manifestations et à donner leurs coordonnées. Il paraît qu’avec « fesses bouc » c’est facile : tous les flics en civil qui essaient de pourrir nos manifs auraient un compte fesses bouc !
Or donc, grâce à « Alliance », à moins que ce ne soit « Synergie », un article de septembre 2008 – « Flics racistes ou racismes anti-flics » - connaît une nouvelle audience. Puis-je signaler à ces chercheurs de sites maudits que j’ai commis depuis « Des policiers hors des lois » et « Police : un rapport accablant de la CNDS » ?
Petite anecdote.
Un djeun, que je connais assez bien, 17 ans, de mère blonde aux yeux bleus, de père blond aux yeux bleus, lui-même blond aux yeux bleus, sort, avec des copains de ce haut-lieu contestataire qu’est « Disneyland » (vous savez, cet endroit où notre nain grincheux promenait sa blanche-neige – avec Mike jaeger, elle y avait pris goût, à la neige – avec le fils d’icelle sur les épaules). Il repère, peu après, un paquet de flics en calot et comprend que lui et ses copains vont avoir droit à un contrôle. Il enlève donc le mini-sac à dos qui fait partie de la panoplie du djeun, pour y chercher sa carte d’identité. Un des calottés, y voyant sans doute la recherche de je ne sais quoi, lui intime d’arrêter son geste. Puis, tutoiements agressifs comme il se doit, vérification d’identité et fouille au corps. Cette ô combien gratuitement humiliante (et illégale d’ailleurs) opération à l’encontre de quelques lycéens de terminales (dans le lot il y avait peut-être un Ahmed, mais les autres, comme disent les desouche, gaulois) démontre le mépris dans lequel est tenu notre jeunesse. Elle ne peut que nourrir la rancœur !
Il est vrai qu’avec un ministre –doublement condamné pour propos racistes et atteinte à la présomption d’innocence – qui soutient une manifestation qui aurait mérité de lourdes sanctions (abandon de postes, manifestations en uniformes, insultes à magistrats…), certains policiers peuvent se croire tout permis.