Revenons aux vraies questions. Foin de Sarko, Hollande et Méluche. Voilà un Président, un vrai, Jean-Michel Aulas, qui s’en prend à son ex-entraîneur Claude Puel en termes sentis. Une attaque brutale ! Carton rouge ?
"Gagner est une adrénaline indispensable à l'ambition du club." "tous les joueurs se sont écartelés. Il a trahi l’OL et m’a désespéré." "Le plus dur aura été de sortir de cette sinistrose créée par Claude Puel". "C’est pour cela que j’en veux à Claude Puel, non pas parce qu’il vient en tribune présidentielle à Geoffroy-Guichard invité par qui on sait, mais parce qu’en ne gagnant rien, il a jeté le doute sur la capacité de l’OL à être performant, et de ne plus prolonger la suite logique de ce que l’on avait fait et donc de notre ambition". (Le Progrès) Il est vrai que Puel n’a pas fait mieux que maintenir l’OL sur le podium (2e ou 3e) et, pour la 1ère fois, l’a hissé jusqu’en demi-finale de la ligue des champions.
Mais Aulas oublie que c’est lui qui a été chercher Claude Puel, après avoir viré Alain Perrin qui, pour son unique saison, avait réalisé le doublé championnat-coupe de France. Il faut dire que, dans le marigot Lyonnais, les entraîneurs vainqueurs, avec Aulas, et son âme damnée, Lacombe, sans oublier les seconds couteaux comme Bats, ne font pas long feu.
En 2002, l’OL est champion avec Santini, viré. Son remplaçant, Le Guen, lui aussi mène l’OL à la tête du championnat en 2003, 2004 et 2005. Il démissionne, remplacé par Houillier : à nouveau l’OL est champion de France en 2006 et 2007, mais Houillier est viré et remplacé par Perrin.
Les méthodes de management de ce Président sont assez singulières : ainsi demande-t-il, en aparté, à Chris, capitaine de l’équipe, ce qu’il pense de son entraîneur et il convoque l’entraîneur pour le confronter au joueur. Le recrutement est quelque peu hasardeux. Ainsi de celui, tardif et coûteux, de J. Gourcuff, mal accepté par ses coéquipiers, donc ne jouant pas le rôle pour lequel il était recruté (comme disait Amalfitano, passé de Lorient à Marseille : à Lorient, on multipliait les une-deux, à Marseille il y a une mais pas deux). Puel, sapé en interne par Lacombe, au sein de l’équipe par Chris et quelques autres s’est enfermé dans sa psycho-rigidité. Viré un an avant la fin de son contrat, il a l’audace extrême, pour Aulas, de réclamer ce qu’il estime son dû.
Et Rémi Garde, issu du sérail, si l’OL ne gagnait pas une des deux coupes, ne ferait pas mieux que son prédécesseur. Mais ça serait de la faute à la sinistrose, héritage de Puel.
M. Aulas, est un président très sarkozyen : s’occupant de tout mais responsable de rien.