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12 mars 2018 1 12 /03 /mars /2018 17:10
Scandale à la Maison Blanche

Que Trump trompe sa femme avec une actrice porno, dans un pays où une simple turlutte a failli coûter son siège à un président, devrait lui causer soucis. Certes, c’était en 2006, mais son avocat personnel a  versé 130 000 dollars à la dame, pendant la campagne présidentielle, pour acheter son silence.

Scandale à la Maison Blanche

Stormy Daniels, une stripteaseuse devenue actrice porno (attention lien hard), raconte donc que l’actuel Président des États-unis, l’a draguée à l’occasion d’un tournoi de golf. Le président et ses avocats nient les faits. Dans la tourmente de la Maison Blanche, et dans l’attente que se concrétisent les investigations sur la filière russe, cela pourrait être curieusement la nasse dans laquelle Trump pourrait se trouver piégé. L’affaire est entre les mains d’un juge de Los Angeles. Stephanie Clifford, plus connue sous son nom d’artiste de Stormy Daniels, est un casse-tête imprévu pour le Président des Étas-Unis.

Le dossier numéro BC696568 a été enregistré à la cour supérieure de Californie sur plainte de la dame Clifford (alias Stormy Daniels et parfois Peggy Peterson). La plaignante vise Donald Trump qui, selon elle, se fait aussi appeler David Dennison ainsi qu’un cabinet-conseil, Defendan Essential Consultants LLC, dont le siège est dans le Delaware.

Selon la relation des faits par la plaignante, la demoiselle Clifford a entamé une relation intime avec le sieur Trump pendant l’été 2006 près du lac Tahoe, relation qui s’est poursuivie en 2007. Cette relation a inclus, entre autres choses, au moins une rencontre avec le sieur Trump dans un bungalow du Beverly Hills Hotel.

Scandale à la Maison Blanche

Clifford a raconté à maintes reprises cette aventure. Mais aux premiers jours d’octobre 2016, quand l’enregistrement de propos dégradants de Trump sur les femmes a été rendu public, le sieur Trump, avec l’aide de son avocat Michael Cohen, a cherché à la réduire au silence pour ne pas nuire à sa campagne présidentielle.

Scandale à la Maison Blanche

La plaignante affirme que le cabinet-conseil fut créé par Cohen pour cacher la source des fonds destinés à acheter son silence. Cohen lui présenta un accord de confidentialité dans lequel elle était nommée Peggy Peterson (PP) et Trump David Dennison (DD). Elle reçut 130 000 dollars pour prix de son silence.

La plaignante demande l’annulation de cet accord. Le plus plaisant est que, pour appuyer sa demande, elle a dû fournir au juge ledit accord de confidentialité en violation donc de ses termes. Et en lui donnant bien sûr le maximum de publicité, car les réseaux sociaux s’en sont emparés. Ainsi, le public a pu découvrir le monde opaque des accords de confidentialités chez les célébrités

L’accord stipule que si PP détient des informations confidentielles concernant DD, en particulier photos ou messages, elle doit les remettre à DD qui en détient la propriété intellectuelle (!). Elle ne doit bien sûr pas en faire état à qui que ce soit et communiquer les noms de toutes les personnes à qui elle a pu en parler avant l’accord. Si DD la soupçonne d’avoir conservé des informations il pourra entamer des actions légales contre elle. DD ne fera jamais état de cet accord, ni ne reconnaîtra son existence.

Scandale à la Maison Blanche

Elle a reçu 130 000 dollars. Mais en cas de violation, DD peut réclamer 1 million de dollars. Une instance arbitrale est désignée qui n'est autre que Cohen !

La sentence arbitrale secrète

L’avocat de Trump, Michael Cohen, le 27 février dernier, devant la possibilité que PP – notre Stormy Daniels donc qui déjà avait donné un entretien à People – se mette à bavarder et à rendre publiques certaines choses a pondu unilatéralement et en secret une sentence arbitrale renforçant l’accord de confidentialité. Personne n’aurait rien su de cette sentence secrète, si la porte-parole de la Maison Blanche, Sarah Huckabee, ne l’avait maladroitement évoquée en réponse à une question d’un journaliste.

En riposte, Stephanie Clifford rend en fait publique toute l’affaire en demandant l’annulation de l’accord devant une juridiction californienne.

Pour justifier sa demande elle argue que Trump (alias Dennison) ne l’a jamais signé. Du coup, l’avocat, Cohen, affirme que Trump n’a jamais rien su de cet accord et que c'est lui Cohen qui a payé les 130 000 dollars de sa poche ! L’avocat de Clifford de rétorquer qu’il est impossible que Trump n’en ait rien su car, si c’était le cas, Cohen violerait les règles du barreau puisque sa présence dans cette affaire ne se justifie que parce qu'il est le représentant légal de Donald Trump. De plus, ledit avocat avait reconnu le 13 février qu’un accord de confidentialité existait. Le fait de le reconnaître est une violation de l’accord. Par-dessus le marché, cette affaire des 130 000 dollars peut être considérée comme un don non déclaré à la campagne de Trump.

Scandale à la Maison Blanche

Il n’est pas sûr que si elle gagne, Clifford puisse vraiment acculer Trump. Si, conformément à l’accord, elle ne détient plus ni message ni photo, elle ne pourra que conter son histoire et ce sera parole contre parole. L’agressivité de l’avocat de Trump laisse à penser qu’il est convaincu que Clifford a gardé des éléments de preuve.

Mais si le juge californien estime qu’il peut se donner la peine d’étudier l’affaire, il mettra Trump et Cohen en grande difficulté. Clifford n’aurait plus guère besoin d’apporter des preuves matérielles, elle aurait gagné la bataille de l’image. Que Trump ait couché avec une actrice porno – un mauvais coup aurait-elle confié à une collègue – n’a guère d’importance, même s'il était marié. Mais qu’il soit prouvé qu’en niant cette liaison adultère, il a menti, on retrouve le péché mortel qui a failli emporter Clinton, le mensonge.

Sauf que c'est Trump et que ce qui a failli emporter Bill Clinton risque de glisser sur lui comme l'eau sur les plumes d'un canard ! Il ne se prénomme pas Donald pour rien...

Scandale à la Maison Blanche

 

 

Scandale à la Maison Blanche

17 Mars 2018

Donald Trump réclame 20 millions de dollars à l'actrice porno Stormy Daniels

Comme le dit l'avocat de la malheureuse, le fait qu'un président en exercice demande 20 millions de dollars pour des dommages non fondés à une citoyenne privée qui se contente de conter ce qui s'est passé réellement est incroyable ! Sans précédent dans l'histoire des E-U.

Mais avec Trump le pire est toujours sûr.

 

 

Scandale à la Maison Blanche

26 Mars 2018

Stormy Daniels assure que l’entourage de Trump l’a menacée physiquement devant sa fille

L’actrice porno assure que l’entourage du président Donald Trump l’a menacée physiquement devant sa gamine sur un parking de Las Vegas, après qu’elle avait donné un entretien à la revue « In touch » dans lequel elle racontait sa liaison avec Trump. Interview qui n’a jamais été publiée, la revue ayant cédé aux menaces de l’entourage de Trump.

Dimanche, Daniels, de son vrai nom Stephanie Clifford, a de nouveau conté, à la télévision, avec des détails scabreux, l’aventure sexuelle avec Trump. D’après elle, Trump lui avait promis de la faire venir dans un programme de télé, Celebrity Apprentice. Il n’en a rien été. Elle avait 27 ans et lui 60. Sa femme, Mélania, venait de mettre au jour un enfant.

 

Voir aussi :

Stormy Daniels évoque une relation sexuelle avec Trump et des menaces

 

3 mai 2018

Trump bascule sa défense dans l’affaire Stormy Daniels

Trump a radicalement viré de stratégie jeudi, en admettant avoir déboursé 130.000 dollars pour qu’elle se taise.

Scandale à la Maison Blanche

21 août 2018

Nouvelle héroïne, Karen McDougal, une playmate, elle-aussi défrayée par Michael Cohen qui a fini par plaider coupable et donc a confirmé le versement de sommes rondelettes pour acheter le silence des deux charmantes dames.

Michael Cohen’s hush money payments to Stormy Daniels and Karen McDougal, explained

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