Ce n’est pas une exagération, le pape court un grand danger : des évêques et des cardinaux sont peut-être en train de préparer son assassinat. Théorie du complot à la mode vaticane ? C’est, en tout cas ce qu’affirme Camilo Chaparro, vaticaniste colombien qui dénonce les intentions des forces du mal camouflées sous des soutanes.
J’ai la plus grande peur que ce ne soit pas exagéré, dit en substance l’écrivain et journaliste Colombien. Le pape est en danger. Il s’affronte à des ennemis internes et externes très dangereux. D’autant plus qu’ils se sentent attaqués dans leurs intérêts personnels.
Pour lui, l’élection du pape François est dû à la volonté de cardinaux non italiens, à commencer par les onze cardinaux des Etats-Unis, de marquer clairement leur opposition à la Curie romaine. Curie qu’il décrit comme une secte des plus dangereuses (una muy peligrosa secta), constituée essentiellement de prélats italiens, qui a maintenu son pouvoir tout au long des pontificats de Paul VI, Jean-Paul I, Jean-Paul II et Benoît XVI. Avec cette secte, le pape règne mais ne gouverne pas. Ce groupe contrôle la bureaucratie vaticane et, surtout, a la haute main sur les finances de l’église.
Une secte du diable au Vatican
Cette secte du diable a permis que la banque de dieu, depuis Paul VI, soit le guichet sinistre de la mafia italienne, de trafiquants d’armes et de drogues. De plus elle a promu la corruption d’une grande partie du clergé romain ; elle a permis l’ascension d'un lobby gay et a protégé des centaines d’ecclésiastiques pédophiles.
Selon cet auteur, l’objectif d’instaurer une église pauvre pour les pauvres, expose donc le pape à de grands risques. Depuis le Moyen Âge, aucun pape n'a couru un tel danger. Car certains seraient prêts à aller jusqu'à l'assassinat pour éviter que Jorge Mario Bergoglio aille au bout de son pontificat, dont un tas d’évêques et cardinaux, principalement italiens, qui ne veulent pas le changement pour maintenir leurs zones de pouvoir.
En quatre mois de son pontificat, Bergoglio a en effet impulsé un nouveau style sobre et sans protocole, refusant de se laisser enfermer dans le Palais du Vatican, incitant l’église à servir les pauvres, dénonçant le lobby gay ecclésiatique, s’attaquant de front à la ténébreuse Banque vaticane et à l’obscure gestion des finances du Saint-Siège, créant une commission de huit sages pour réformer les structures de la maison de dieu.
Cette révolution pacifique est à haut risque : le pasteur s’attaque à des loups. Il le fait l’évangile à la main, ne voulant décevoir ceux qui l’ont élu pour changer l’orientation de l’église catholique, la sauver de la corruption qui la pourrit, urbi et orbi.
Une série d'échecs
D’autres pontifes se sont lancés dans cette entreprise de purification et s’y sont cassé les dents. Jean XXIII s’est lancé dans une réforme profonde, révolutionnaire même de toute l’église, mais le temps lui a manqué. Paul VI a tenté de transformer la curie, mais le système l’a vaincu. Jean-Paul I n’a duré que 33 jours. Et si Jean-Paul II a affiché d’excellentes idées et de bonnes intentions, il ne les a jamais mises en oeuvre. Quant à Benoît XVI, ce fut un pasteur entouré de loups affamés. Ils l’ont isolé. Les corrompus agissent au sein de l’église en toute impunité. A Rome, il s’est dit que quand le pontife allemand a eu fini de lire un texte aux trois cardinaux de plus de 80 ans les informant des péchés au sein même du Vatican, il se serait effondré, terrassé par leur ampleur, qu’il venait de révéler.
Par exemple, la banque vaticane, la banque de dieu !, a servi durant les 30 dernières années, à blanchir l’argent sale de toutes sortes de délinquances, mafieuses, politiques et terroristes. Des théories complotistes prétendent que Jean-Paul I fut assassiné parce qu’il voulait nettoyer (limpiar) les finances de l’église.
Qui va gagner ?
Aujourd’hui, dans un contexte où la curie romaine est clairement accrochée au pouvoir, à l’argent et au sexe, il est difficile de prévoir qui va gagner la bataille. Mais cette curie est confrontée à un nouveau pape déterminé et social, qui peut s’appuyer sur des cardinaux non italiens qui en ont ras la calotte des scandales de corruption et qui veulent se débarrasser de la mafia en soutanes qui contrôle la machine catholique.
La légende assure que dieu serait apparu dans son sommeil à François d’Assises en lui donnant mission de sauver l’église. Huit siècles après Bergoglio assume cette même mission.
La secte diabolique ensoutanée le laissera-t-il faire ?
Sources :
“No es una exageración. El Papa corre peligro”: obispos y cardenales podrían estar planeando su asesinato José María Garrido El Plural 15/07/2014
El Papa contra el Diablo: ¿Se atreverán a asesinarlo? Semana 02/12/2013
Le livre de Camilo Chaparro, El papa contra el diablo, a mis apparemment plus de 7 mois à passer de Colombie en Espagne.
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