Décidément les courriels reçus sur l’adéle du site associatif dont au sujet duquel je vous ai déjà entretenu (voir Règlement de mécomptes 1) sont parfois surprenants. Là c’est une invitation à un « congrès » intitulé « sexualité et spiritualité ».
Un des buts est « de jeter les bases d’une “sexologie transpersonnelle” par la rencontre des voies du tantrisme cachemirien, de l’alchimie taoïste, et de la phénoménologie contemporaine vivante dans l’expérience de l’éveil. »
Alors que l’on nous a inculqué que la masturbation rendait sourd – à entendre les véhicules de certains branleurs dont les décibels de l’autoradio, toutes fenêtres fermées, font vibrer les vitrines, on est tenté de le croire - une des conférences s’intitule : « La masturbation au cœur d’une sexualité épanouie ou comment mieux s’aimer pour encore mieux aimer l’autre »
Je n’ose enchaîner avec le 1er couplet du Plaisir des dieux (« Du dieu Vulcain quand l’épouse friponne va, etc. ») pour ne pas trop montrer mon manque évident de spiritualité, alors que je me voudrais spirituel…
Mais dans ce programme, la conférence la plus captivante, a priori, est la première : « Le couple multi-orgasmique : un point de départ vers la spiritualité pour les Taoïstes ».
Inutile de dire que je me suis bien gardé de transférer un tel message à mon IGEN (au fait, ai-je précisé que ce sigle signifie Inspecteur Général de l’Education Nationale ?) car, du coup, j’eusse récolté une avoinée sur la dérive sectaire de l’association.
Pendant qu’ils font cela, ils ne sont pas au bistrot, dirait le président de la ligue anti-alcoolique.
Mais ce groupuscule est assez typique d’une époque de bricolages pseudos religieux où une once de christianisme – ne pas se couper de ses racines - se mélange avec une pincée d’astrologie, un soupçon de numérologie, une forte dose d'autres pseudo-sciences, une grande dose de « spiritualités » orientales (Yoga, Tai chi et autre pratiques physiques véhiculent parfois chez leurs adeptes cette spiritualité de pacotille), accompagnées de « médecines douces », etc., chacun se constituant son coquetèle et y ajoutant d’autres ingrédients. Cela participe de l’ultra-individualisme prôné par notre nabotléon (ouh là, si la sarkodolâtre d’aventure me lisait, je serais mal vu, mais j’essaie de me rattraper aux yeux de mon IGEN).
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