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29 septembre 2018 6 29 /09 /septembre /2018 21:27
Carlos Saura, Photographe

Carlos Saura, plus connu pour sa carrière cinématographique, réalisateur entre autres de Crias Cuervos, Maman a cent ans, Noces de sang, Ay, Carmela !, etc., fut aussi un grand photographe, dont l’œuvre décrit notamment une Espagne des années 50.

Carlos Saura, Photographe

Carlos Saura est né à Huesca en 1932. Âgé de seulement 9 ans, il emprunta l’appareil de son père, un ICA 6X9,  pour, secrètement, tirer le portrait de la fillette dont il était amoureux. Il pensait que cet hommage à ses charmes serait la meilleure façon de déclarer sa flamme. Hélas l’envoi de cette photo n’eut aucun écho. Mais s’il oublia cet amour d’enfance, il resta fidèle à la photo.

Carlos Saura, Photographe

Dès qu’il eut suffisamment d’économies, tout en s’appropriant l’appareil de son père, il acheta un des premiers Leica M3 qui arrivaient à Madrid et bien qu’il se dise « photographe occasionnel », il se consacra à la photo, plus qu’à ses études d’ingénieur.

Carlos Saura, Photographe

Á peine âgé de 19 ans, l’artiste présenta ses premiers travaux dans une exposition à Madrid. Il eut droit à la couverture d’ABC ; et même Paris-Match lui proposa de collaborer. Il fut le photographe officiel de festivals de musique à Grenade et Santander. Mais, comme  photographe indépendant, dans les années 50, il parcourut l’Espagne, avec sa voiture, pour dépeindre la réalité crue de l’après-guerre civile. Une Espagne qu’occultaient journaux et radios. Un précieux témoignage sur un pays qui a disparu : l’Espagne cadenassée par la dictature de Franco et maintenue dans une misère et un sous-développement inimaginable aujourd’hui. Mais une Espagne qui évoque aussi celle que montrait Luis Buñuel dans Las Hurdes. Tierra sin pan.

« Je suis un photographe occasionnel qui, trop timide pour être un photo-reporter et pas assez patient pour être un paysagiste à la manière de Weston ou de Ansel Adams, s’est contenté de se promener avec un appareil et de prendre les images qui attiraient son attention : la photographie a été mon carnet de notes. »

Carlos Saura, Photographe

En 1953, il s'inscrivit à l’Instituto de Investigaciones y Experiencias Cinematográficas en section “réalisation”, où il fut Professeur pendant six ans, après avoir terminé ses études en 1957. Cette année-là, il découvrit le cinéma de Buñuel. Le cinéaste prit le pied sur le photographe.

Carlos Saura, Photographe
Carlos Saura, Photographe
Carlos Saura, Photographe

Pleureuses

Carlos Saura, Photographe
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Carlos Saura, Photographe
Carlos Saura, Photographe
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Carlos Saura, Photographe
Carlos Saura, Photographe
Carlos Saura, Photographe
Carlos Saura, Photographe

 

Une aire de battage (comme on pouvait encore en voir dans les années 70*)

Carlos Saura, Photographe
Carlos Saura, Photographe

 

Sketch avec un taureau à l'entrée d'une église

Carlos Saura, Photographe
Carlos Saura, Photographe

"El 90 por ciento, por no decir el 100 por 100 de estas fotos, están hechas sobre la marcha y no están preparadas"

90% pour ne pas dire 100% de ces photos ont été prises sur le vif, sans mise en scène.

Carlos Saura, Photographe
Carlos Saura, Photographe
Carlos Saura, Photographe
Carlos Saura, Photographe
Carlos Saura, Photographe
Carlos Saura, Photographe
Carlos Saura, Photographe
Carlos Saura, Photographe

 

 

Le bal du dimanche après-midi ("tarde")

Carlos Saura, Photographe
Carlos Saura, Photographe
Carlos Saura, Photographe
Carlos Saura, Photographe
Carlos Saura, Photographe

* Une aire de battage photographiée dans les années 70 à Mudrián dans la province de Ségovie.

Photos JFL
Photos JFL
Photos JFL

Photos JFL

LAS HURDES

 

Pour compléter, Nicolás Muller, photographe hongrois, d'origine juive, fuyant l'antisémitisme, se retrouve d'abord à Tanger et dans le Maroc sous protectorat espagnol, puis dans l'Espagne des lendemains de la guerre civile.

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