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26 juillet 2017 3 26 /07 /juillet /2017 10:18
Les exploits d'un jeune Don Juan

On ne prête à Guillaume Apollinaire que deux œuvres érotiques – pornographiques diront certains – les Onze mille verges et Les exploits d’un jeune Don Juan. C’est oublier qu’il a entre autres ‘traduit’*, dans une double version, Les mémoires d’une chanteuse allemande : une version style veillées des chaumières pour une édition légale et une version autrement croustillante sous le manteau. Et il n’est pas impossible que pour des raisons alimentaires il n’ait pas commis quelques autres œuvres licencieuses.

La poète même, quand il chantait sa Lou, avait la plume allègre.

Mon très cher petit Lou je t’aime


Mon très cher petit Lou je t’aime
Ma chère petite étoile palpitante je t’aime
Corps délicieusement élastique je t’aime
Vulve qui serre comme un casse-noisette je t’aime
Sein gauche si rose et si insolent je t’aime
Sein droit si tendrement rosé je t’aime
Mamelon droit couleur de champagne non champagnisé je t’aime
Mamelon gauche semblable à une bosse du front d’un petit veau
qui vient de naître je t’aime
Nymphes hypertrophiées par tes attouchements fréquents je vous aime
Fesses exquisément agiles qui se rejettent bien en arrière je vous aime
Nombril semblable à une lune creuse et sombre je t’aime
Toison claire comme une forêt en hiver je t’aime
Aisselles duvetées comme un cygne naissant je vous aime
Chute des épaules adorablement pure je t’aime
Cuisse au galbe aussi esthétique qu’une colonne de temple antique je t’aime
Oreilles ourlées comme de petits bijoux mexicains je vous aime
Chevelure trempée dans le sang des amours je t’aime
Pieds savants pieds qui se raidissent je vous aime
Reins chevaucheurs reins puissants je vous aime
Taille qui n’a jamais connu le corset taille souple je t’aime
Dos merveilleusement fait et qui s’est courbé pour moi je t’aime
Bouche Ô mes délices ô mon nectar je t’aime
Regard unique regard-étoile je t’aime
Mains dont j’adore les mouvements je vous aime
Nez singulièrement aristocratique je t’aime
Démarche onduleuse et dansante je t’aime
Ô petit Lou je t’aime je t’aime je t’aime.

 

Plume qui a été franchement transgressive, pour les canons de l’époque, quand il chante, comme une préface à son jeune Don Juan, ce « con large comme un estuaire » aux senteurs marines.

Con large comme un estuaire

Con large comme un estuaire
Où meurt mon amoureux reflux
Tu as la saveur poissonnière
l’odeur de la bite et du cul
La fraîche odeur trouduculière

Femme ô vagin inépuisable
Dont le souvenir fait bander
Tes nichons distribuent la manne
Tes cuisses quelle volupté
même tes menstrues sanglantes
Sont une liqueur violente (…)

 

Ces exploits, parfois titrés « Les mémoires d’un jeune Don Juan », peuvent choquer de nos jours même un pornocrate. Foin, c’est le cas de le dire, de ces chattes lisses : même les aisselles sont velues. Point non plus de déodorants : les odeurs fortes sont prisées.

« Le poète du Pont Mirabeau est à l’aise dans ce genre d’ébats. Cependant, le trait le plus original de son érotisme « littéraire » est peut-être dans un certain don d’écriture qui le pousse à une extrême précision descriptive dans l’évocation des détails sexuel […]. Ce pouvoir d’exhibition de l’écriture, il en use sans retenue et parfois avec une insistance qui prend curieusement la forme d’une obsession – s’agissant notamment des seins, des fesses, des cuisses et des croupes – du « gros » et du surabondant. Tout Apollinaire est là si on le connaît un peu, avec sa truculence, sa démesure, son rire, ses fantasmes et son énorme « obscénité » caractérielle. »

Jean Raymond, La Poétique du désir « Apollinaire ».

Et le héros, Roger, parfaitement amoral, non content de s’adonner au voyeurisme en perçant un trou sur les lieux d’aisances (nous sommes au début du 20e siècle, dans un château sans confort du 17e siècle), espionne le confessionnal où sa mère se confie à un vieux moine, regarde sa sœur pisser, exige que sa tante lui bichonne sa quéquête, et va faire pire encore…  Et surtout, plus choquant peut-être, notre jeune futur Don Juan, use de mots les plus crus pour nous décrire ses découvertes successives des ‘mottes’ de sa jeune sœur puis de l’épouse enceinte du régisseur, etc.

Les exploits d'un jeune Don Juan
Les exploits d'un jeune Don Juan
Les exploits d'un jeune Don Juan
Les exploits d'un jeune Don Juan
Les exploits d'un jeune Don Juan

Sorti en 1911 – une édition clandestine – il va notamment reparaître dans une édition, supposée être de Cologne, ornée de 12 lithographies peut-être de Gaston-Louis Roux. Edition beaucoup plus tardive puisque l’illustrateur présumé est né en 1904. Je n’ai retrouvé que quatre des illustrations.

Les exploits d'un jeune Don Juan

Encore plus tardive fut la transcription en bédé par Georges Pichard : mon édition date de 1991. Un Pichard dont les personnages féminins sont quasi des doubles de son héroïne Blanche Epiphanie, mais qui, en revanche, sait planter un décor avec précision et profusion.

* Les Exploits d'un jeune don Juan est aussi une traduction libre d’un livre érotique allemand Kinder-Geilheit oder Geständnisse eines Knaben, (Lascivité juvénile ou confes­sions d'un garçon), Berlin, 1891, sans mention d'éditeur.

EXTRAITS

(le texte intégral est téléchargeable gratuitement : cliquer ici)

 

Or donc, Roger, jeune garçon de 16 ans, se retrouve, en compagnie de sa mère, de sa tante, une de ses sœurs et leur bonne dans la maison de campagne. Cette demeure est une grande propriété divisée en un nombre impressionnant de pièces et de recoins, sans parler des dépendances et des installations nécessaires au travail des champs, si bien que les habitants du coin l'avaient appelé "le château". Une chapelle attenante à la bâtisse permet quelquefois à un prêtre d'un couvent voisin de venir confesser en ce lieu maîtres et serviteurs.

Les exploits d'un jeune Don Juan
Les exploits d'un jeune Don Juan

Roger et sa sœur Berthe jouent à cache-cache dans les immenses greniers.

L’escalier de bois qui menait au grenier était très raide. Un jour j’étais descendu devant Berthe et je m’étais caché entre deux tuyaux de cheminées où il faisait très sombre, tandis que l’escalier était éclairé par une lucarne donnant sur le toit. Lorsqu’elle parut, descendant avec circonspection, je m’élançai en imitant avec force l’aboiement du chien. Berthe qui ne me savait pas là perdit pied de la grande frayeur qu’elle eut et, manquant la marche suivante, elle tomba de telle sorte que sa tête était au pied de l’escalier tandis que ses jambes se trouvaient encore sur les marches.

Naturellement sa robe était retournée et lui couvrait le visage, laissant ses jambes à découvert.

Lorsque je m’approchai en souriant, je vis que sa chemise avait suivi sa robe jusqu’au-dessus du nombril.

Berthe n’avait pas mis de pantalon (…) C’est ainsi qu’il arriva que je vis pour la première fois ma soeur dans une nudité impudique.

[…]

Mes yeux ne pouvaient se détourner de sa nudité. Je voyais à la place où son bas-ventre rejoignait ses cuisses, une éminence bizarre, une motte grasse, en forme de triangle, sur laquelle on voyait quelques poils blonds. Presque à l’endroit où les cuisses se rejoignaient, la motte était partagée par une grosse fente de près de trois centimètres et deux lèvres s’écartaient à droite et à gauche de la fente. Je vis l’endroit où finissait cette fente lorsque ma soeur s’efforça de se relever.

Les exploits d'un jeune Don Juan

Roger a déjà entraperçu sa sœur nue quand sa mère et sa tante leur donnaient le bain. Mais l’érection du jeune homme amène à ne plus les baigner ensemble et Roger se retrouve seul avec sa tante Marguerite.

Ma tante Marguerite avait dix ans de moins que ma mère et comptait par conséquent vingt-six ans ; mais comme elle avait vécu dans une tranquillité de coeur très profonde, elle était très bien conservée et semblait une jeune fille. Ma nudité semblait lui faire beaucoup d’impression, car chaque fois qu’elle me baignait, elle ne me parlait que d’une voix flûtée.

Une fois qu’elle m’avait fortement savonné et rincé, sa main frôla mon petit vit. Elle le retira brusquement, comme si elle avait touché un serpent. Je m’en aperçus et lui dis avec un peu de dépit : « Gentille petite tante chérie, pourquoi ne laves-tu plus tout entier ton petit Roger ? »

Elle rougit beaucoup, et me dit d’une voix mal assurée : « Mais je t’ai lavé tout entier !

– Allons donc, ma petite tante, lave aussi ma quéquette.

– Fi ! le vilain garçon ! Tu peux bien la laver toi-même.

– Non ma tante, je t’en prie, lave-la toi-même. Je ne sais pas le faire comme toi.

– Oh ! le polisson ! dit ma tante en souriant et, reprenant l’éponge, elle lava soigneusement mon vit et mes couilles.

– Viens, ma petite tante, dis-je, laisse-moi t’embrasser pour la peine que tu as été si gentille. »

Et je l’embrassai sur sa jolie bouche, rouge comme une cerise et ouverte sur de belles dents saines et appétissantes.

« Maintenant, essuie-moi aussi, lui demandai-je, les mains jointes, dès que je fus sorti de la baignoire. »

Alors ma tante m’essuya et s’attarda à l’endroit sensible peut-être plus qu’il n’était nécessaire. Cela m’excita au plus haut point ; je me tenais au bord de la baignoire pour pouvoir tendre le ventre davantage et je me remuais tellement que ma tante me dit doucement :

« C’est assez, Roger, tu n’es plus un petit garçon. Dorénavant, tu te baigneras seul.

– Oh non ! ma petite tante, je t’en prie, pas seul. Tu dois me baigner. Quand c’est toi qui le fais ça me produit beaucoup plus de plaisir que lorsque c’est ma mère.

– Habille-toi, Roger !

– Sois gentille, ma tante, baigne-toi aussi une fois avec moi !

– Habille-toi, Roger, répéta-t-elle en allant à la fenêtre.

– Non, dis-je, je veux aussi te voir baigner.

– Roger !

– Tante, si tu ne veux pas te baigner, je dirai à papa que tu as de nouveau pris ma quéquette en bouche. »

Ma tante rougit brusquement. En effet, elle l’avait vraiment fait (...)

Les exploits d'un jeune Don Juan

Après la chute de Berthe, pour la remettre, Roger l’entraîne vers un étang. Et il s’exhibe à son tour, dans l’espoir d’en voir davantage.

« Vois-tu, Berthe, c’est par le petit trou du bout que je pisse, mais maintenant je ne peux pas, bien que j’en aie envie.

– Moi aussi, j’en ai envie, depuis longtemps, dit doucement Berthe, mais j’ai honte, tu ne dois pas me regarder, Roger !

– Voyons, Berthe, ne sois pas méchante, si l’on se retient trop longtemps, la vessie crève et l’on meurt. C’est ce que nous disait notre vielle bonne.»

Berthe se leva, regarda de tous côtés, puis s’accroupit près du banc et commença à pisser. Je me penchai vite pour tout voir et vis en haut de sa fente un jet mince et large qui tombait obliquement sur le sol. (…) Je vis le jet qui tombait sur le sol en faisant des éclaboussures. À la fin il devint plus faible. Finalement, il me sembla que ma soeur faisait des efforts, sa fente s’ouvrait tout en haut et l’on voyait la chair rouge. Cela n’avait duré que quelques secondes, le jet cessa et quelques gouttes en tombèrent seules encore.

Les exploits d'un jeune Don Juan

Mais du coup c’est Berthe qui l’instruit en lui contant ses jeux avec la femme de chambre.

– Qu’est-ce que ça veut dire : le mettre ? demandai-je.

– Eh bien, oui ! quand on se les frotte l’un à l’autre. Kate me l’a déjà fait et j’ai dû le lui faire aussi. Elle m’a fait bien plus de plaisir que toi tout à l’heure. Elle se mouille toujours le doigt. J’ai dû lui mettre le pouce parce qu’il paraît que c’est le doigt qui entre le plus loin. Alors je l’ai remué vite d’avant en arrière et ça lui a fait plaisir. Elle me l’a fait et ça m’a fait plaisir aussi, mais la première fois qu’elle se l’est fait faire, elle m’a beaucoup effrayée. Elle a commencé à soupirer, à souffler, elle s’est mise à crier en se secouant, si bien que j’allais cesser croyant qu’elle avait mal : “Ne cesse pas,  Berthe”, m’a-telle dit, et elle s’est secouée en criant : “Berthe, ça vient, oh ! oh ! oh !...”

« Puis elle est retombée sur le lit, comme évanouie. Quand j’ai retiré mon doigt de sa fente, il était comme plein de colle. Elle m’a fait laver et m’a promis de me faire venir aussi cela, lorsque je serai plus vieille et que j’aurai du poil sur ma motte. »

Les exploits d'un jeune Don Juan

Le lendemain, après mon café, la femme du régisseur vint pour faire ma chambre. J’ai dit qu’elle était enceinte et je pus contempler l’énorme masse de son ventre et aussi la grosseur inaccoutumée de ses tétons dont on pouvait apercevoir le ballottement sous la légère blouse qu’elle portait.

La régisseuse était pressée. Elle n’avait fermé qu’un bouton de sa blouse et il arriva qu’en se courbant pour faire mon lit, ce bouton se défit et j’aperçus toute sa poitrine parce qu’elle portait une chemise très échancrée.

Je fis un bond : « Madame ! vous allez vous refroidir ! » Et faisant semblant de vouloir reboutonner la blouse, je défis le ruban qui retenait sa chemise sur les épaules. Au même moment, les deux tétons semblèrent bondir de leur cachette et je sentis leur grosseur et leur fermeté.

Les boutons qui se tenaient au milieu de chaque sein ressortaient, ils étaient rouges et entourés d’une aréole très large et de couleur brunâtre.

Elle sentait la sueur, mais d’une façon assez agréable qui m’excitait. C’était cette odor di femina qui, je l’ai su plus tard, émane du corps de la femme et qui, suivant sa nature, excite le plaisir ou le dégoût.

« Ah ! hou ! À quoi pensez-vous ?... Non... cela ne se fait pas... je suis une femme mariée... pour rien au monde... » (…)

Mon excitation ne connaissait plus de bornes. Je soulevai ses robes, sa chemise et vis une belle paire de cuisses qui m’enthousiasmèrent plus que celles des paysannes. Entre les cuisses fermées, j’aperçus un petit buisson de poils châtains mais dans lequel on ne pouvait distinguer de fente.

Je soulevai sa chemise et regardai avec étonnement l’énormité de son ventre, où le nombril était en relief au lieu d’être en creux comme chez ma soeur. (…)

Son con m’apparut. Je m’effrayai d’abord en voyant les deux grandes lèvres, épaisses et enflées, dont la couleur rouge tournait au brun. (…) En haut des grandes lèvres le trou à pipi se montrait surmonté d’un petit grain de viande, c’était le clitoris, comme je m’en rendis compte, par ce que j’avais appris dans l’atlas anatomique. (…)

Tout en moi tendait vers le plaisir. Je me plaçai entre les cuisses de la régisseuse assise, mais elle s’écria : « Pas sur moi, cela me fait mal. Je ne peux plus me le laisser faire par devant. »

Elle descendit du lit, se tourna et se courba, le visage sur le lit. Elle n’ajouta pas une parole, mais mon instinct me donna le mot de l’énigme. Je me souvins d’avoir vu deux chiens à l’oeuvre. Je pris aussitôt Médor comme exemple et soulevai la chemise de Diane, c’était le nom de la régisseuse.

Le cul m’apparut, mais un cul comme je n’en avais jamais rêvé. Si le cul de Berthe était gracieux, vraiment il était sans importance auprès de celui-là. (…)

Au-dessous du cul colossal, entre les cuisses, apparaissait le con gras et juteux dans lequel je fouillai d’un doigt rigoleur. (…)

Je plaçai ma pine brûlante dans son con, comme un couteau dans une motte de beurre. Puis je me démenai comme un beau diable en faisant claquer mon ventre contre le cul élastique.

Cela me mit complètement hors de moi. Je ne savais plus ce que je faisais et j’arrivai ainsi au terme de la volupté en éjaculant pour la première fois ma semence dans le con d’une femme.

Les exploits d'un jeune Don Juan

Le charmant jeune homme, frais dépucelé, ayant découvert un passage condamné vers la chapelle d’où on peut tout entendre de ce qui se dit dans le confessionnal, va espionner les aveux des pénitents, dont sa mère. Mère qui après avoir avoué que son mari voulait la voir –l’avoir –nue poursuit :

Mais mon mari me fait aussi toujours prendre certaines positions dont j’ai honte.

Dernièrement, il a fallu que je me mettre nue à quatre pattes, et il m’a regardée par derrière. Chaque fois il faut que je me promène nue autour de la chambre, il me donne une canne et commande : « En avant, marche ! » ou bien : « Halte ! » ou bien : « Par le flanc droit ou gauche », comme à l’exercice.

LE CONFESSEUR. – Cela ne devrait pas avoir lieu mais si vous le faites seulement par obéissance, vous ne commettez pas de péché.

MA MÈRE. – Ah ! j’ai encore quelque chose sur le coeur, mais j’ai honte de parler.

LE CONFESSEUR. – Il n’y a pas de péché qui ne puisse être pardonné, ma fille. Soulagez votre conscience.

MA MÈRE. – Mon mari veut toujours me prendre par derrière et il se conduit d’une telle façon que je manque de m’évanouir de honte. Dernièrement donc, je sens qu’il m’introduit son doigt, couvert de pommade, dans... dans... l’anus. Je veux me relever, il me calme, mais je sens bien qu’il introduit son membre. Cela m’a d’abord fait mal, mais je ne sais pourquoi, au bout d’un moment, cela me fut agréable, et lorsqu’il eut fini j’eus la même sensation que s’il eût agi par la voie naturelle. (Le reste fut murmuré à voix trop basse pour que je l’entendisse.)

LE CONFESSEUR. – Ceci est un péché. Envoyez-moi votre mari à confesse.

Les exploits d'un jeune Don Juan

Sa sœur, elle, ne se confesse pas car elle est alitée, il va donc lui rendre visite.

…lorsque je voulus la toucher sous les couvertures, elle se tourna en disant : « Non, Roger, depuis avant-hier, j’ai mes affaires... tu sais bien... et j’ai trop honte. – Ah ! dis-je, tes menstrues, ainsi tu n’es plus une fillette, mais une femme. Je suis aussi devenu un homme, Berthe », ajoutai-je fièrement et, me déboutonnant, je lui montrai mes poils et mon vit décalotté. « Et je l’ai fait aussi, tu sais ! mais je n’ai pas le droit de dire avec qui.

– Tu l’as fait ? demanda Berthe, mais quoi donc ? »

Alors j’expliquai le coït à ma soeur attentive.

« Et tu sais, papa et maman le font aussi toujours.

– Va donc, c’est trop dégoûtant. » Elle dit cela d’un ton qui signifiait le contraire, et j’ajoutai : « Dégoûtant ? Pourquoi donc deux sexes ont-ils été créés, Berthe ? Tu ne peux pas croire comme ça fait du bien, beaucoup plus de bien que quand on le fait tout seul. (…)

– Allons, Berthe, faisons-le, et je l’embrassai et la pressai contre moi.

– Ne me fais pas de mal à la poitrine, dit Berthe, je suis maintenant très sensible. » Mais elle ne s’opposa pas à ce que j’ouvrisse sa chemise pour voir ses petits tétons dans la première période de leur développement.

(…)

Après quelques refus elle me permit de voir son con, mais elle roula auparavant sa chemise ensanglantée.

Elle avait déjà beaucoup plus de poils que moi. Un peu de sang aqueux coulait sur ses cuisses ; certes, ce n’était pas très appétissant, mais j’étais trop excité pour y prendre garde.

Elle tenait les cuisses serrées, mais mon doigt trouva bientôt son clitoris. Ses cuisses s’ouvrirent sous la pression de ma main. Enfin, je pus mettre mon index dans son con humide, mais pas très loin, car elle se contractait. J’appuyai contre son hymen, au milieu duquel il y avait déjà un petit trou. Berthe poussa un petit cri de douleur et se contracta encore.

Très excité, je me déshabillai, levai ma chemise et me mis sur ma soeur pour pénétrer dans son con avec mon membre toujours plus dur. Berthe protesta à voix basse, se mit à pleurer, poussa un petit cri lorsque je fus bien entré dans son vagin. Mais la courte douleur sembla bientôt se changer en volupté. Ses joues étaient échauffées, ses jolis yeux brillaient, sa bouche était à demi ouverte. Elle m’enlaça et répondit avec force à mes secousses.

Avant que j’eusse fini, le nectar se mit à couler de son con. Ses yeux se fermèrent à moitié et clignotèrent nerveusement ; elle criait fort, mais de volupté : « Roger, ah ! ah ! ah ! Ro-o-ger, – je... – je... aah ! » Elle était complètement hors d’elle. J’avais dépucelé ma soeur.

Les exploits d'un jeune Don Juan

Mais Kate, la femme de chambre, les surprend.

Lorsque Kate regarda mon vit de nouveau très présentable, elle se mit à rire : « Oh ! oh ! quelle grosse manivelle il a Roger, il faut tourner la manivelle ! » Elle prit mon vit dans sa main, le serra et le décalotta. Je n’y tins plus. J’empoignai Kate aux tétons, elle fit semblant de se défendre. Je mis alors la main sous ses jupes. Elle ne portait pas de pantalon. J’empoignai son abricot. Elle voulait se retirer, mais je la tenais aux poils. Avec le bras gauche j’enlaçai son cul. Je m’agenouillai et lui enfonçai dans son con chaud, le pouce de ma main droite, en le faisant entrer et sortir. (…)

Je lui soulevai la robe et mis son con à nu. Ses poils étaient roux, mais pas aussi épais que je l’eusse cru d’après les renseignements de Berthe, mais assez longs et humides de sueur. (…)

Je me jetai sur elle, poussai mon vit entre ses cuisses, pénétrai doucement dans son con, mais j’en ressortis aussitôt. Mes pieds ne trouvaient pas de point d’appui. La position était trop incommode.

Mais Kate, qui maintenant était en chaleur, sauta debout, me poussa sur la chaise, près du lit, et se jeta sur moi. Avant que j’eusse le temps de me reconnaître, mon membre était enfermé dans son con.

Je sentais ses longs poils contre mon ventre. Elle se remuait et me tenait les épaules. À chaque mouvement ses grandes lèvres touchaient mes couilles. (…)

La crise s’approchait chez Kate très excitée. Dans la violence des mouvements, mon vit était sorti deux fois de son con et en le rentrant elle me faisait très mal, bien qu’à elle cela semblât lui faire beaucoup de plaisir.

Je restai en retard sur elle, tandis qu’elle criait d’une voix extasiée : « Maintenant... maintenant... maintenant... ça me vient... Ah ! Oh ! mon Dieu... ton vit me fait du bi-i-en... » En même temps elle déchargea et je m’en aperçus à l’augmentation de l’humidité de son con. Au dernier moment de son extase, la sensible femme de chambre me mordit à l’épaule.

Kate avait rapidement repris ses esprits.

« Roger, ta queue devient toujours plus brûlante, tu vas décharger maintenant. » Et elle se dressa brusquement, saisit de la main droite mon vit humide de sperme et se mit à le frotter violemment, en disant : « Sans cela je pourrais devenir enceinte. »

Je m’étais levé aussi ; Kate me pressait contre elle avec son bras gauche ; je suçai ses tétons. Je dus ouvrir les jambes. Mon ventre se secouait convulsivement, complètement nu devant les deux curieuses filles. Tout à coup mon jet partit.

Berthe avait regardé attentivement l’éjaculation et contemplait avec curiosité le liquide blanc qui était tombé sur le lit.

Les exploits d'un jeune Don Juan

Roger a accueilli sa grande sœur, Elise, à la gare et, tandis que son père et le prétendant de sa tante repartent avec la voiture à cheval, ils reviennent à pied au château. Il commence à l’entreprendre.

Nous entendîmes des voix. Elle eut peur. Je la poussai dans la hutte que je refermai sur nous. Nous regardâmes par une fente. Un valet et une servante s’approchaient en se lutinant. Il la jeta sur le sol, se mit sur elle, sortit son vit, releva les jupons, et ils s’enfilèrent en grognant comme des bêtes.

J’avais enlacé Élise et je la pressais contre moi. Son haleine parfumée m’échauffait les joues. Sa poitrine se soulevait fortement devant le spectacle que nous contemplions sans parler. Je sortis mon vit et le mis dans la main chaude et douce comme du satin. Le couple s’éloigna. Je ne pouvais résister et j’empoignai Élise. Malgré sa résistance, j’eus vite écarté le pantalon et la chemise. Ma main jouait avec ses poils. Ses cuisses étaient serrées, mais je sentais son clitoris dur.

(…)

Je m’assis sur une chaise et tirai ma soeur sur moi. Quand elle sentit l’énorme vit contre son con elle ne résista plus. Elle n’était plus pucelle et avoua l’avoir fait une fois avec son Frédéric. Son con était étroit, très chaud et agréablement humide.

Elle me rendit mes baisers. J’ouvris sa blouse et sortis ses deux tétons qui allaient et venaient tandis que je les suçais. Je mis mes deux bras à ses dures et grosses boules inférieures, ses deux fesses magnifiques. Elle se mit à jouir terriblement. Nous déchargeâmes ensemble. Ensuite, nous nous promîmes le silence.

Les exploits d'un jeune Don Juan

Roger découvre Elise et sa tante jouant les voyeuses par une fente de la porte de la chambre conjugale, où Charles, son père, fait subir à Anna, sa mère, ses fantaisies conjugales, puis les derniers outrages. Les deux voyeuses sont fort excitées par le spectacle et Roger décide d’aller attendre sa tante.

J’entrai dans la chambre de ma tante. En rentrant, elle eut peur. Je lui dis tout. Elle ralluma la lumière. Je l’embrassai sans parler. Je sentais les jolies formes de son beau corps. Elle tremblait. Je saisis son con sous sa chemise. Elle se débattait. Je la consolai.

« Soyons mari et femme, chérie, jolie Marguerite ! »

Mon doigt jouait sur le clitoris. Elle s’abandonna. Je découvris ses beaux tétons pareils à des boules de neige. Je la poussai vers le lit. Elle se mit à sangloter. Je lui proposai de partir pour nous marier. Ça la fit rire. Je mis mon vit nu. Elle était aussi excitée par le champagne qu’elle avait bu. Elle éteignit la bougie. Je mis mon vit dans sa belle main, puis je lui fis minette ; le plaisir était trop grand, elle s’agitait, son clitoris se gonfla. Je mis un doigt dans son con et suçai ses tétons. Puis je lui enlevai la chemise, je la pressai contre moi et, bouche à bouche, je poussai à coups redoublés ma pine dure dans sa fente virginale.

Un seul cri léger précéda la jouissance qui l’accabla aussitôt. C’était maintenant une femme enflammée et elle s’abandonna à la volupté.

Un court combat, mais dont les sensations furent infinies, nous amena tous deux aux bornes de l’extase la plus voluptueuse , et c’est avec les plus violentes secousses que je répandis dans son sein le baume vital.

Le plaisir avait été trop grand, je bandais toujours. Je la caressai puis je rallumai la bougie. Elle se cacha le visage dans les coussins ; sa pudeur était revenue, mais je tirai la couverture pour voir son corps de Vénus. Une légère trace de sang se voyait sur les poils du con, mêlée avec notre sperme. Je la nettoyai avec mon mouchoir, la retournai, lui chatouillai le dos, le cul et lui mis la langue dans le trou du cul.

Puis je me mis sur elle, la tête enfouie dans ses cheveux parfumés. Je mis mes bras autour de son corps, la soulevai un peu et replongeai ma pine dans sa fente humide. Un long combat s’ensuivit qui nous fit transpirer par tous les pores. Elle déchargea la première en criant de volupté comme une folle. Ma décharge suivit dans une volupté presque douloureuse. C’était assez, nous nous séparâmes.

Les exploits d'un jeune Don Juan

Épilogue

Un jour, Élise et ma tante entrèrent dans ma chambre en pleurant. Elles étaient enceintes. Mais elles n’osaient l’une devant l’autre dire que j’étais le malfaiteur. Mon parti fut vite pris.

« Élise, épouse Frédéric, et toi, tante, marie-toi avec M. Franck. Je serai votre garçon d’honneur. »

Le matin du jour suivant, ma porte s’ouvrit. Ursule entra. Elle aussi était enceinte. Je lui dis d’épouser le cousin du régisseur qui lui faisait les yeux doux et promis d’être le parrain de son enfant. Puis je la mis nue et lui léchai le con et le cul. Ensuite je me lavai avec de l’eau de Cologne et me fis lécher le cul par elle. Cela m’excita énormément. Je la baisai avec de telles secousses que ses cheveux flottaient sur le lit.

Nous eûmes bientôt les trois mariages. Tout se termina amoureusement et je couchai tour à tour avec les femmes de mon harem.

Les exploits d'un jeune Don Juan

 

 

En complément :

« Les exploits d’un jeune Don Juan » ont inspiré un réalisateur italien, Gianfranco Mingozzi. Et bien que l’excellent Jean-Claude Carrière ait mis la main au scénario, il a un rapport assez lointain avec l’œuvre d’Apollinaire. Le titre italien, L'Iniziazione, est plus judicieux. Et il y a un peu du Diable au corps dans ce film. En effet, c’est après la mobilisation de 1914 que le jeune coq se retrouve, à 16 ans, seul petit mâle au milieu de femmes esseulées.

Le film est plus polisson que transgressif.

Les exploits d'un jeune Don Juan
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