Omar Sy, le duettiste d’Omar et Fred (« Service après ventes…des émissions » Canal +), remontait le 15 août, en TGV, de Marseille. Arrivé gare de Lyon (« terminus du train, vérifiez que vous n’avez rien oublié dans le compartiment »), comme les autres passagers sans doute, il a voulu descendre.
Que n’a-t-il pas osé faire ? En effet des agents de la sécurité de la SNCF avaient établi un périmètre de sécurité. "Ils étaient présents pour un clandestin en situation irrégulière qui n'avait pas de billet et qui s'était montré menaçant", explique Akim Mimoun, contrôleur. Et l’Omar de vouloir franchir ledit périmètre. Altercation avec un agent. Intervention musclée des policiers de la Brigade des réseaux ferrés et conduite à l’Unité de traitement judiciaire. Après plus d’une heure d’audition , il est libéré mais convoqué pour le 19.
Le contrôleur, Akim Mimoum, témoigne "rien ne matérialisait [le périmètre de sécurité]. Omar Sy est passé dans le périmètre et c'est là que le ton est monté". Selon lui, Omar s'est rapidement retrouvé menacé par une matraque que les agents de sécurité ont pointé sur son ventre puis sous sa gorge. Akim Mimoun se serait même pris une décharge de bombe lacrymogène avant d'être emmené à la brigade des réseaux ferrés avec Omar. "On nous a d'ailleurs très mal parlé", affirme Akim Mimoun.
"Selon moi, Omar Sy s'est fait prendre à partie gratuitement et a été victime d'un grave dérapage de la police". Les agents de la sécurité de la SNCF, “sans aucune raison ou justification et en violation de toutes les règles déontologiques applicables” , ont “tenté de faire usage de gaz lacrymogène, d’un tonfa (bâton de défense) et de menottes”, selon l’avocat d’Omar Sy.
Bavure ordinaire, qui n’a eu d’échos que parce que, cette fois-ci, la victime a une certaine célébrité.
Sources : http://teleobs.nouvelobs.com/articles/omar-sy-remonte-contre-les-agents-de-la-sncf
http://www.laprovence.com/article/a-la-une/le-controleur-avignonnais-a-sa-version-de-laffaire-omar
Pour compléter :
Les mésaventures du footballeur Mensah à Lyon
Les rapports du CNDS et d'Amnesty International