300 000 euros, c’est le coût estimé par René « Rosière » comme dit Var-Matin (Dosiere, de son vrai nom) du métinge Toulonnais de celui qui fait Président.
Le déplacement du crypto-candidat s’est limité à cela. Pas d’ouvriers ripolinés, pas d'agriculteurs attentionnés, pas de marins ponponés, aucune visite. Juste un discours au Zénith Omega pour 5000 invités triés sur le volet. Et quelques ministres.
Var-matin encore prétend que 10 000 invitations pour 8000 places avaient été lancées aux élus, aux chefs d’entreprises, artisans et même représentants syndicaux et pour compléter aux UMPistes encartés. Le chiffre de 5000 personnes présentes est le plus souvent retenu.
Ce déplacement très minuté était prévu avec arrivée de l’avion présidentiel à Hyères à 18 h 05, arrivée au Zénith à 18 H 25. « L'intervention du chef de l'État ne devrait pas excéder les trois quarts d'heure, après quoi le président de la République devrait regagner immédiatement Paris. »
Comme d’habitude, le quartier où doit avoir lieu le métinge du sortant-candidat a été bouclé avec un impressionnant déploiement de forces de l’ordre : « Huit camions de CRS ont été positionnés devant la gare SNCF, dix sur l'avenue Montebello, huit autour de l'hôpital Sainte-Anne ainsi que dix véhicules de gendarmeries sur le parking des Lices.
Le tunnel piétonnier sous les rails est bloqué par une vingtaine de policiers nationaux. Il faut montrer son carton d'invitation pour pouvoir emprunter le passage qui mène à la salle de spectacle. Même chose du côté du boulevard commandant Nicolas. »
En fait, Sarkozy a atterri à Hyères à 18 H 10, à 18 H 33 le cortège est arrivé au Zénith, Deux minutes après le discours commençait. A 19 H 27 La Marseillaise retentissait ! Entre temps, il aura osé dire "Pour les traders, les paradis fiscaux, rien se sera plus jamais comme avant..." [...] "La révolution a commencé", et, tel Gicquel, que la "peur était revenue". Avant de passer au plat de résistance du métinge – la retraite à 60 ans (1983) et les 35 h (1998) maléfiques – il fera l’honneur à Montebourg de l’attaquer « en affirmant que "ce n'est pas en passant à la VIe République qui serait en réalité un retour à la IVe République que la France maitrisera mieux son destin". » (Var Matin, toujours).
Et il prévoit de lancer avec Merkel, un nouveau traité européen : comme réponse immédiate aux difficultés actuelles on ne peut imaginer pire solution. D’autant que la fameuse discipline budgétaire, elle était prévue dans le traité de Mastric, comme dit Chevènement. Comme il ya a eu Toulon 1 (on allait voir ce qu’on allait voir : fin des paradis fiscaux, des émoluments extravagants des gros patrons, des parachutes dorés…), puis Toulon 2, Sarkozy propose de faire un Maastricht 2 !
Mais les savants analystes de la prose de Guano nous ont dit et continueront à nous dire ce qu’il faut comprendre et tirer de la propagande sarkozyenne. Plus trivialement, outre le fait que tout cela une fois de plus est aux frais du contribuable, celui qui fait président n’a rien à faire que de perdre son temps en un déplacement dans un zénith lointain ? Sûr que Télé Bouygues lui aurait offert l’antenne pour 52 minutes de soliloque électoraliste. Et à domicile.
Cette agitation vibrionnaire - un jour à Berlin, le lendemain à Trifouillis-les-oies, un jour à prétendre sauver l’euro, l’Europe et le monde, le lendemain à flatter les agrariens productivistes ou à jouer le porte-parole du lobby nucléaire – cadre mal avec l’image du Président protecteur qu’on essaie de fourguer au bon peuple.