Sondage très paradoxal que celui de l’IFOP pour Dimanche Ouest-France (05/09/10) ! 7 français sur 10 approuvent le mouvement sur les retraites du mardi 7 septembre. Mais 7 sur 10 également trouvent que la réforme gouvernementale est « responsable vis-à-vis de générations futures ».
Il faut cependant nuancer le 2e chiffre car ils sont à peine 4 sur 10 à penser que la réforme prend en compte la « pénibilité », un petit tiers à la trouver « juste dans ces choix », et 3 sur 10 à estimer que le gouvernement est ouvert au dialogue.
Pour l’approbation du mouvement, les employés (82 %), les ouvriers (79 %) et les cadres superieurs et les professions libérales (72 %) sont au-dessus de la moyenne. Même les artisans-commerçants approuvent à une large majorité (62 %). Quant aux 18-24, ils sont presque 9 sur 10 pour le mouvement. Les plus de 65 ans ne sont qu’un sur deux.
Nouveau paradoxe, une petite majorité (53 %), mais une majorité quand même trouve « acceptable » le report à 62 ans de l’âge de la retraite. Il faut dire que les plus de 65 ans – absolument pas concernés et qui ont profité et des 30 glorieuses et de conditions, pour certains, de pré-retraites avantageuses – sont 7 sur 10 à approuver ce report ! Mais les 25-34 ans sont très partagés puisqu’ils ne sont que 52 % à réprouver ce report, qui les concerne au premier chef. Employés (64 %) et ouvriers (62 %) marquent une réprobation nette. Artisans et commerçants (68 %) une approbation encore plus nette.
Au-delà de cette ambivalence, une certitude : le mouvement du 7 septembre est largement approuvé par les français. Et l’apparente ambivalence, repose essentiellement sur un clivage actifs-retraités et secondairement sur un écart d’estimation entre salariés et non salariés.
Ouest-France note aussi que si 37 % des hommes jugent "juste" la réforme gouvernementale, les femmes ne sont, elles, que 29 %. Elles savent bien, qu’avec les salarié-e-s qui ont commencé à travailler jeunes, elle seront les premières victimes de cette réforme, ô combien injuste.
BONUS du dimanche
Bonjour la coordination des programmes
Au lendemain de la journée de mobilisation citoyenne pour donner un coup d'arrêt à la dérive xénophobe du pouvoir et à l'avant veille de la grande journée d'action sur les retraites, les invités politiques du dimanche sont :
Brice Hortefeux - le ministre-condamné pour propos racistes - à 12 h 45 sur Canal +
Alain Juppé, au Grand jury RTL/Le Figaro/LCI à 18 h 30
Claude Guéant lui était sur Europe 1 à 10h
François Baroin est l'invité du magazine de France 2 à 13 h 15
Eric Besson sera reçu par Nicolas Demorand (entre transfuges, ils devraient s'entendre) sur France 5 à 17 h 40
Carton plein pour la droite !
Le mur du çon (petite concurrence au palmipède)
Sans problème à Mme Eva Joly : "Je connais bien M. Strauss-Kahn, je l'ai mis en examen" ! Sauf que la dame qui, comme juge d'instruction a ramassé quelques râteaux, oublie d'ajouter qu'il a finalement été relaxé. Elle a donc obligé un ministre des plus compétents à démissionner, grâce à elle il a été traîné dans la boue, pour finalement être lavé de ses opprobes !
Sans vergogne, la dame Joly !
La noix d'honneur (toujours le palmipède)
C'eût pu être toujours à Mme Joly, mais pas de cumul, nous l'attribuerons à Aphatie.
Lors du grand journal de canal+, vendredi 3 septembre, il s'est lancé dans un de ses dégagements fumeux, où il excelle, sur les "magouilles" entre la mairie de Paris et le prévenu Chirac.
La Mairie, partie civile sur les emplois fictifs, serait sur le point d'accepter un compromis : moyennant un somme rondelette (à la charge de Chirac et de l'UMP, parti successeur du RPR); elle retirerait sa plainte.
Aphatie de déclarer que le contribuable (parisien en l'occurrence) paierait DEUX fois, puisque l'UMP, comme tous les partis représentatifs, touche de l'argent de l'état, donc du contribuable (mais pas que parisien).
Bel exemple de sophisme en forme de syllogisme :
1°) les emplois fictifs chiraquiens ont été payés par le contribuable parisien
2°) les contribuables contribuent au financement des partis politiques or l'UMP partiipera au remboursementy des emplois fictifs
3°) donc le contribuable paye deux fois !
Implacable !
Sauf que, remboursement ou pas de l'UMP - ou toute autre dépense - des emplois fictifs chiraquiens (dont le RPR fut le grand bénéficiaire) le contribuable ne se verra pas réclamer un fifrelin de plus que ce que prévoit la loi pour le financement des partis politiques.
C'est donc une pure assertion populiste, sous des dehors de raisonnement
impeccable.