"Je veux être un président qui d’abord respecte les Français, qui les considère.
Un président qui ne veut pas être un président de tout, chef de tout et en définitive responsable de rien.
Moi, Président de la République, je ne serai pas le chef de la majorité, je ne recevrai pas les parlementaires de la majorité à l’Elysée.
Moi, Président de la République, je ne traiterai pas mon Premier ministre de collaborateur.
Moi, Président de la République, je ne participerai pas à des collectes de fonds pour mon propre parti dans un hôtel parisien.
Moi, Président de la République, je ferai fonctionner la justice de manière indépendante. Je ne nommerai pas les membres du Parquet alors que l’avis du Conseil de la Magistrature n’a pas été dans ce sens.
Moi, Président de la République, je n’aurai pas la prétention de nommer les directeurs de chaînes de télévisions publiques. Je laisserai ça à des instances indépendantes.
Moi, Président de la République, je ferai en sorte que mon comportement soit à chaque instant exemplaire.
Moi, Président de la République, j’aurai aussi à cœur de ne pas avoir un statut pénal du Chef de l’Etat. Je le ferai réformer de façon à ce que si des actes antérieurs à ma prise de fonction venaient à être contestés je puisse, dans certaines conditions, me rendre à la convocation de tel ou tel magistrat ou m’expliquer devant un certain nombre d’instances.
Moi, Président de la République, je constituerai un gouvernement qui sera paritaire, autant de femmes que d’hommes.
Moi, Président de la République, il y aura un code de déontologie pour les ministres qui ne pourraient pas rentrer dans un conflit d’intérêts.
Moi, Président de la République, les ministres ne pourront pas cumuler leurs fonctions avec un mandat local parce que je considère qu’ils devraient se consacrer pleinement à leur tâche.
Moi, Président de la République, je ferai un acte de décentralisation parce que je pense que les collectivités locales ont besoin d’un nouveau souffle, de nouvelles compétences, de nouvelles libertés.
Moi, Président de la République, je ferai en sorte que les partenaires sociaux puissent être considérés, aussi bien les organisations professionnelles que les syndicats. Et que nous puissions avoir régulièrement une discussion pour savoir ce qui relève de la loi ou ce qui relève de la négociation.
Moi, Président de la République, j’engagerai de grands débats. On a évoqué celui de l’énergie et il est légitime qu’il puisse y avoir sur ces questions là de grands débats citoyens.
Moi, Président de la République, j’introduirai la représentation proportionnelle pour les élections législatives, pour les élections non pas celles de 2012 mais celles de 2017, parce que je pense qu’il est bon que l’ensemble des sensibilités soit représenté.
Moi, Président de la République, j’essaierai d’avoir de la hauteur de vue pour fixer les grandes orientations, les grandes impulsions. Mais en même temps, je ne m’occuperai pas de tout et j’aurai toujours le souci de la proximité avec les Français.
J’avais évoqué une présidence normale, rien n’est normal quand on est président de la République puisque les conditions sont exceptionnelles, le monde traverse une crise majeure, en tous cas l’Europe. Il y a des conflits dans le monde, sur la planète. Il y a l’enjeu de l’environnement, du réchauffement climatique. Bien sûr que le président doit être à la hauteur de ces sujets là mais il doit aussi être proche du peuple, être capable de le comprendre.”
PS Dernières prévisions
Il est temps de faire tourner, une dernière fois la table du Sar Rabindranah Launay…
Dans une analyse d’une étude d’IPSOS, intitulée « Présidoscopie » -suivi d’un panel de près de 4000 personnes depuis novembre 2011, pour mesurer les flux divers de l’électorat - Gilles Finchelstein cherche à quelles conditions, malgré tout, le sortant pourrait l’emporter.
La participation attendue devrait être un peu plus forte (82 % soit 37,7 Millions de votants), mais le nombre de nuls ou blancs augmente toujours au second tour : il l’estime à 5 %, soit donc 35,8 M. d’exprimés. La majorité serait donc un peu plus de 17,9 M..
Pour lui, le socle du sortant est de 10,5 M., celui de Hollande de 14,6 M.
L’équation est à trois inconnues, les votes de M. Le Pen, de F. Bayrou et des nouveaux votants. A partir toujours des données IPSOS, il faudrait que les voix Le Pen fille avec 28% d’abstentions attendues, se répartissent ensuite en 60 % Sarkozy et 12 % Hollande, hypothèse pas inenvisageable, les estimations de reports augmentant pour le sortant.
Pour les électeurs de Bayrou, avec 20 % d’abstentions le report devrait être de 50 % pour Sarkozy et 30 % pour Hollande. Cette hypothèse sous-estime l’abstention ou le nul qui est annoncée de 26 à 37 (11 points d’écart) selon les instituts.
Reste les nouveaux votants qui devraient atteindre, toujours selon Finchelstein, 57 % pour Sarkozy pour que celui-ci puisse l’emporter. Cette conjonction d’hypothèses, sauf tsunami non détecté, a peu de chance de se réaliser : le vote des nouveaux votants se répartira plus vraisemblablement comme le reste de l’électorat (au 1er tour, la présidoscopie avait montré que les changements nombreux d’options des sondés ne modifiaient pas les prévisions globales).
La seule tendance forte des sondages – et qui explique le resserrement de l’écart – est que l’opération drague éhontée des électeurs de Le Pen fille a marché. Mais elle ne peut renverser la table. Au pire, nous retrouverons les résultats de 1981 : 52/48 (ce qui serait plus que flatteur pour le sortant, le plus calamiteux président de la Ve !).
La moyenne des derniers sondages de chaque sondeur, sans pondération, donne un chiffre de 52,75 / 47,25.
La moyenne des derniers sondages de chaque sondeur, pondérée par les échantilons respectifs, donne un chiffre de 52,70 / 47,30. L’indicateur des reports de voix
(appliquant l’agrégation des matrices de reports de voix des mêmes sondages aux résultats réels des premiers tours) donne un résultat absolument identique: 52,97 / 47,03. Mais la tendance
est au resserrement. (http://sondages2012.wordpress.com/)
En bonus
Bonus Allemand
Präsident Sarkozy in der Defensive
Monsieur Fauxpas