Le prétendu philosophe Luc Ferry, ex-Ministre de l’éducation nationale (assez minable au demeurant, mais ses successeurs ont fait pire) qui a son rond de serviette au "Grand Journal", y a fait très fort le 30 Mai, dans le genre faux-derche !
"Les journalistes ne peuvent pas dire les choses qu'ils savent. Et je pourrais vous donner beaucoup d'exemples que vous connaissez comme moi parce que vous tombez sous le coup de la diffamation ! Le problème c'est : est-ce qu'on veut une presse qui fait fi du principe de la diffamation et du respect de la vie privée, ou pas ? Est-ce qu'on veut une presse à l'américaine ou pas ? Nous n'en voulons à aucun prix, pour l'essentiel des journalistes que je connais." Vertueuse défense du respect de la frontière entre vie publique et vie privée !
Mais, il feint d’appuyer son sage propos, par un exemple, celui d’un "ancien ministre qui s'est fait poisser à Marrakech dans une partouze avec des petits garçons (…) Probablement nous savons tous ici de qui il s'agit. (…) Je sais, je pense que je ne suis pas le seul. » Et de qui tient-il ces sulfureuses informations ? des plus hautes autorités de l’état, prétend-il. Le premier ministre lui-même, ajoutera-t-il.
A moins que ce ne soit de la lecture du Figaro Magazine qui venait de faire un dossier sur ce grave sujet du silence de la presse sur les affaires privées des politiques. Comme par hasard, on y lit, en effet que la police marocaine aurait fait, il y a quelques années, une descente dans une villa de la palmeraie de Marrakech et aurait surpris un groupe de Français en pleine partouze avec … de jeunes garçons. Et parmi eux, bien sûr, un ex-ministre. Le Consul de France à Marrakech alerté saisit l’ambassade et notre ex-ministre est évidemment libéré.
Réactions immédiates de tous les tartuffes de droite. Jusqu’à une association de défense des enfants qui se laisse abuser : «Un responsable politique qui abuse de nos enfants, c'est inacceptable. Nous allons porter plainte contre X. Une enquête doit être ouverte pour faire la lumière sur cette affaire», déclare Najat Anwar, présidente de l'association marocaine Touche pas à mon enfant.
Tout le monde le savait… D’autant plus facilement que Jack Lang, lui-même avait dénoncé ce bruit de chiottes, en 2005, dans L’Express. Bruit lancé en 2002 par les amis de Chirac (on essaie de nous présenter l’ex Président en gentil pépé un peu gâteux, alors qu’en matière de lancement de boules puantes, il fut le maître de Sarko). Il est vrai que les Chiraquiens avaient été précédés par les Jospinistes en 1995 où ils firent courir le bruit que c’était un pédophile.
« En 1996, un «blanc» - document non signé - des Renseignements généraux fait allusion à une vraie affaire de pédophilie survenue en 1988 dans le sud-est de la France et évoque, avec force détails scabreux, le couple Lang, citant des écoutes téléphoniques que personne n'a jamais entendues et qui ont été, selon la note… détruites depuis. »* « Enfin, à l'approche de la présidentielle de 2002, quelques chiraquiens racontent une arrestation de Jack Lang au Maroc, dans une affaire de mœurs, suivie d'une exfiltration discrète organisée par l'Elysée. »
Notre pseudo-philosophe permanenté se fait donc l’écho de ragots peu ragoûtants. Avec Ferry, c’est saloperie !
*Avec Sarko, on a eu le même genre de fuites sur DSK, avant qu’il ne soit liquidé politiquement,
prétendument surpris en train de faire des cabrioles dans une voiture au Bois de Boulogne, puis fréquentant une boîte échangiste. La police nationale se transforme en police privée de caniveaux,
au service de Sarkozy.
Sources : Arrêt sur images et L'Express