Je ne résiste pas à l'envie de mettre cette image déjà diffusée par une lettre du deblog-notes.
Pour alimenter la réflexion devant les rodomontades du faraud qui
nous préside et qui, une fois encore vient de sauver le monde, je ne résiste pas à t'adresser ce petit texte écrit en 1974 ! Il suffirait de mettre Président à la place de ministre et
Sarkozy à la place de Giscard pour qu'il retrouve toute son actualité.
C’était une époque où l’on s’interrogeait sur la nécessité de revenir aux parités fixes. Sur ce point, l’avis de notre Ministre des finances différait sensiblement de son homologue allemand, à moins que ce ne fut l’inverse. Il apparaissait cependant que notre Ministre des finances avait défendu avec la dernière énergie, les positions françaises en matière d’indexation et que, derrière le tapis vert, il n’avait pas cédé un pouce de terrain au cours d’une négociation marathon qui s’était terminée au finish.
Il était certain que notre Ministre des finances était un interlocuteur coriace. On se plaisait d’ailleurs à souligner qu’un de ses points forts était sa remarquable résistance physique qui faisait de lui un marathonégociateur de première classe. Il avait, disait-on, l’art, à l’aube, après une nuit de travail harassant, alors que les ministres épuisés s’apprêtaient à devoir expliquer ce nouvel échec à des opinions publiques que les tergiversations multiples de ces dernières années rendait moins que jamais acquise à l’idée de la construction européenne, il avait l’art, donc, de proposer le compromis de la dernière heure, d’exhumer le dossier qui sortirait la négociation de l’impasse où elle s’était enfermée du fait des exigences des uns, de l’intransigeance des autres.
En tout cas, une fois encore, on pouvait, en tant que Français, se féliciter des résultats de la rencontre au sommet de nos ministres des finances, rencontre où le bien-fondé de nos demandes avait été reconnu pour l’essentiel, même s’il restait, ça et là, quelques points de désaccord dont tout le monde, à commencer par les ministres eux-mêmes, s’accordait à penser qu’ils devraient être aplanis dans un délai raisonnable. D’ailleurs, Monsieur Valéry Giscard d’Estaing, de retour à Paris et interviewé à sa descente d’avion par un journaliste de notre station, ne cachait pas sa satisfaction.
Yoland SIMON. Début de la nouvelle LE NARVAL, écrit en 1974
Et en prime Après le bling-bling, le président cling-cling