On a été à la manif papa maman la bonne et moi. C’était très chouette. Il y en avait plein de papas et de mamans. Des bonnes, je ne sais pas. Mais des enfants plein, avec des pancartes, des jolis tricots de peau et des poussettes pour le plus petits. Là, j’ai demandé à papa « est-ce que je peux me marier avec la bonne ? » « Je ne sais pas, il a dit, demande à maman. » « Tu n’y penses pas, elle a dit maman, c’est la bonne ! » « Mais c’est une femme, j’ai répondu. » « Ça oui ! » il a dit papa. Et maman, elle l’a regardé drôlement. Et puis elle a dit : « si tu veux, tu peux te marier avec Marie Adélaïde, elle a pris le car avec nous pour aller à la manif. » « Marie Adélaïde, j’ai dit, je l’aime pas, elle est bigleuse et elle est plate comme un garçon. » « Comme un garçon ! Veux-tu te taire vilain galopin », s’est écriée maman. « Moi, j’aime mieux la bonne », j’ai répété. Alors maman était très en colère. « Qu’est-ce qui vous arrive, petite Madame ? » Les gens, ils ont demandé. « C’est mon fils, il veut épouser la bonne ! » « Ah bon, ils ont dit dans le cortège, et votre bonne, c’est une fille ? » « Ça oui ! » il a dit papa. Et maman elle l’a reregardé drôlement. « Alors si c’est une fille… Évidemment une bonne, c’est embêtant, mais enfin… » Alors Maman elle a crié que c’était une misère tout de même qu’elle était venue en car de Saint Aubin-Les-Fenouillets avec le bedeau, le vicaire et les parents de Marie Adélaide pour s’entendre dire que son fils unique (le fils unique, c’est moi) devrait épouser une bonniche au seul motif que c’était pas un garçon. « Ça non ! » il a redit papa. Et là, je sais pas pourquoi, maman elle a pris sa pancarte et elle a tapé sur papa.
Robert Lamoureux
pcc Yoland Simon
En BONUS quelques extraits de beaux cantiques
Pitié, mon Dieu
Entonné lors du pèlerinage de Paray le 20 juin 1873
R./ Dieu de clémence,
O Dieu vainqueur !
Sauvez, sauvez la France, } bis
Au nom du Sacré-Cœur. }
1. Pitié, mon Dieu ! c'est pour notre Patrie
Que nous prions au pied de cet autel ;
Les bras liés et la face meurtrie,
Elle a porté ses regards vers le Ciel.
2. Pitié, mon Dieu ! la Vierge immaculée
N'a pas en vain fait entendre sa voix ;
Sur notre terre ingrate et désolée
Les fleurs du ciel croîtront comme autrefois.
La Bannière du Sacré-Cœur
R./ Cœur de Jésus, toujours sous ta bannière
Nous marcherons fiers, triomphants ;
Rougir de toi, non, non, jamais, bon Père,
Ecoute, écoute nos serments.
Nous le jurons, sous ta sainte bannière
Nous marcherons fiers, triomphants ;
O Cœur Sacré, jusqu'à l'heure dernière,
Veille toujours sur tes enfants.
1. Jésus a dit : Que mon peuple de France
De l'ennemi s'il veut rester vainqueur,
Et voir sonner l'heure de la délivrance,
Sur son drapeau mette mon Sacré-Cœur.
2. Sourde à la voix de cet aimable Maître,
La France encor n'avait pas répondu,
Mais aujourd'hui, nous le voyons paraître,
Ce saint drapeau si longtemps attendu.
Cœur de Jésus, doux espoir
R./ Cœur de Jésus, doux espoir de la France,
Entendez-vous jusqu'aux cieux retentir
Son cri d'alarme et son chant d'espérance ?
Voyez son cœur s'ouvrir au repentir.
Pardon, pardon ! Cœur toujours tendre et bon.
Pardon, pardon ! Cœur de Jésus, pardon !
1. Cœur de Jésus, océan de souffrance,
Foyer brûlant de votre amour pour nous,
Que de douleurs abreuvent en silence
Ce divin Cœur qui s'est livré pour nous !
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