Imaginons une seconde que le candidat social-traître ou crypto-marxiste (au choix, pour les mélenchonniens ou les UMPistes-FN), avant son métinge Rouennais, ait rendu visite au Maire de Grand-Quevilly qui aurait fait venir les enfants des écoles pour crier « Hollande Président ! ». Tollé général, comme dirait M. Pléonasme. Des méthodes à la Kim-Jong-Un aurait titré Mougeotte. Aphatie en aurait fait des tonnes sur la grossière faute du candidat socialiste. Même Libé aurait titré sur ce «faux-pas ». Le Monde se serait interrogé sur le machiavélisme du Maire de Grand-Quevilly… et on ne vous dit pas les touittes de Morano !
Eh bien, c’est ce qui s’est passé il y a quelques jours à Lavaur, dans le Tarn. « 140 enfants sur le parvis de
l'hôtel de ville de Lavaur. Ils crient: «Sarkozy, Sarkozy!». Mardi 7 février, 12h20, le président de la République descend les marches de l'hôtel de ville sous les acclamations des élèves de
l'école du Centre de Lavaur. Dans leurs mains, ils agitent des petits drapeaux tricolores. » La dépêche
Mais à part la presse locale, seul Le Petit Journal de Canal + s’en est fait l’écho, avec le Daily Mail de la
perfide Albion qui semble se mélanger un peu les pinceaux entre une visite d’une crèche municipale et le chœur des écoliers à la sortie de la Mairie.
Bizarre ! le mardi il y a école. Mais "Cette affaire ne nous concerne pas du tout", a déclaré l'inspecteur d'Académie nouveau
Ponce-Pilate, Eric Tournier, puisque ce déplacement d’enfants était organisé à la pause du déjeuner et non pas pendant le temps de l'école. (Midi Libre)
Donc, c’est une association municipale – Accueil Loisirs associés aux écoles ALAE– dont une des animatrices va happer le
sortant-candidat pour l’embrasser, qui a emmené les enfants en les équipant de petits drapeaux tricolores et en leur faisant bramer le nom bien aimé du grand conducator, le génie des carpettes.
L’adjoint au Maire, à la jeunesse, a eu cette grandiose explication : «Je rappelle tout d'abord que Lavaur a eu l'honneur d'accueillir, c'est historique, une visite
officielle du Président de la République qui est de par la constitution, président de tous les Français(sic), représentant la nation toute entière. Dans ce cadre, j'ai souhaité, à la fois en ma
qualité d'ancien enseignant du public, et compte tenu de mes convictions républicaines profondes, que les enfants inscrits à l'ALAE se situant sur le parcours, puissent profiter pleinement de
cette journée exceptionnelle. Le seul objectif était que ces enfants puissent voir le président, le plus près possible afin qu'ils gardent de cet évènement un souvenir fort qu'ils pourront
raconter encore en étant adultes.(resic) » Cet ancien enseignant du public ignorait sans doute que ses ex-collègues, profitant aussi de la pause méridienne, avait eu l’audace de déployer une
« banderole où était inscrit «Ecole sacrifiée, avenir en danger». Deux gendarmes se sont approchés de nous. Nous avons dialogué gentiment, puis nous avons été entourés par 4 personnes en
civil, très certainement des policiers, qui ont pris notre banderole et se sont enfuis en courant» raconte, une des institutrices.» (La Dépêche) La liberté d’expression n’existe plus quand celui
qui fait président est en coûteuse visite.
"Cette utilisation des enfants à des fins de propagande et/ou par souhait de complaire au président est
inacceptable", s'est indignée la FCPE dans un communiqué, "nous comprenons tout à fait que des enfants, avec l'accord de leurs parents, aient souhaité voir le président de tous
les Français, mais nous dénonçons le zèle et la manipulation dont ils ont été l'objet". (Midi Libre)
Président de tous les Français, celui qui faute de vision déclenche la division, stigmatisant les « Roms », insultant
les salariés en les soupçonnant d’abuser des congés maladies, jetant l’opprobre sur les plus défavorisés (dis)qualifiés d’assistés, etc. ? La FCPE locale a fait preuve on en conviendra d’une
grande modération. Et les médias nationaux, sur cet épisode qui n’est pas anodin, d’un assourdissant silence !