A la suite de mon auto-pub pour des extraits de courrier publiés dans le Monde Mag., un vieux* camarade syndiqué m’a adressé un courrier au Monde celui-là non paru. Je lui ai immédiatement demandé la permission, qu’il m’a accordée, de le mettre dans le deblog notes.
La démission de Christian BLANC et Jean-Pierre JOYANDET le dimanche 4 juillet constitue à mes yeux une étude de cas bien révélatrice de l’état de corruption (altération de la substance d’une chose et putréfaction qui en résulte) auquel est parvenu l’exécutif.
On se demandait comment BLANC, JOYANDET, YADE et AMARA allaient bien pouvoir exercer leurs fonctions depuis l’annonce d’un remaniement en octobre. Nous avons une première réponse partielle en attendant d’autres scoops !
Acte 1 : le maillon faible
Christian BLANC n’a pas convaincu dans ses projets très personnels sur le grand Paris…Mais qui l’avait nommé pour contrecarrer JP HUCHON et B DELANOE ?
Jean-Pierre JOYANDET : qui pourrait dire deux mots de son action au Secrétariat d’Etat à la coopération ? Qui l’a nommé et pourquoi ?
Acte 2 : les boucs émissaires
La vertu outragée stigmatise les 12 000 euros de cigares de l’un et les 116 000 euros de frais d’avion de l’autre (et peut être le fait d’avoir une villa près de Saint Tropez pourtant proche du Cap Nègre et de ses travaux d’évacuation…des eaux usées !). Mais c’est peu à coté des 280 millions de l’avion présidentiel et des 30 millions d’impôts remboursés à Madame BETTENCOURT ! Sans parler du salaire présidentiel, des copains du Fouquet’s et du yacht de l’ami BOLLORE…
Acte 3 : les tartuffes
Sitôt la démission annoncée le bal des tartuffes est ouvert. Xavier BERTRAND nous explique que ces démissions ne pèsent rien face à l’urgence du débat parlementaire sur la burqa et les retraites bien curieusement mis sur le même plan. Et Nadine MORANO et Nathalie KOSCIUSKO MORISET de se joindre à la chorale unilatéralement inspirée…
Acte 4 : morale de l’histoire
Messieurs BLANC et JOYANDET vont pouvoir méditer sur la notion d’ingratitude. Ceux qui ne sont pas encore touchés par la disgrâce vont subir les affres de l’attente. Quant au responsable de tout cela on ne saurait trop lui conseiller de relire Saint Simon et Victor Hugo !
J.L.
* "vieux", façon de parler bien sûr, vu qu'il doit être plus jeune que moi... qui ne suis pas si vieux que cela, il faut comprendre que nous nous cotoyons de longue date dans un syndicat général et confédéré.
Le "camarade syndiqué" JL a vu une chronique citoyenne d'un dossier nauséabond (financement des partis, Courroye, Woerth...) publié dans Le Monde.fr : http://abonnes.lemonde.fr/idees/chronique/2010/07/20/le-mepris-du-citoyen_1389556_3232.html