Le palmipède, cette semaine encore, avec un vrai journaliste d’investigation, nous informe sur le grand feuilleton du cap Guaino : la guerre impitoyable entre les tenants du tout-à-l’égout et les irréductibles des fosses septiques.
Donc, le 15 aout, se tint l’Assemblée Générale ordinaire des copropriétaires du cap Nègre. La maman de Carlita, Marisa Bruni, n’était pas accompagnée de Monsieur gendre, en ce jour saint, propice, normalement à l’élévation de l’âme, au-dessus de ces contingences bassement matérielles.
Il n’en fut rien et les très distingués propriétaires de ce lieu idyllique échangèrent quelques noms d’oiseaux. Le clan des fosses septiques se vit attaqué d’emblée pour avoir osé venir avec un avocat. « Sortez, maître ! vous n’avez aucun titre à venir ici !» clame le porte-parole des arrogants pro-tout-à-l’égout. « Quand M. Sarkozy est venu, l’an dernier, il n’avait aucun pouvoir non plus ! » rétorque une dame. Indignée, la belle-mère quitte les lieux. L’avocat est expulsé.
Il est vrai qu’il avait osé, la veille, rappeler quelques règles juridiques et quelques éléments scientifiques. Les fosses sont plus écologiques que les stations d’épuration. Grâce à de gentilles bactéries et à des plantes purifiantes, ces fosses modernes délivrent une eau limpide qui irrigue gratuitement arbres et fleurs qui font le charme de ce cap.
Malgré le vote du raccordement à cette fameuse AG, les rebelles sont plus que jamais décidés à se battre contre « la pompe à merde, ce monument de connerie qu’ils veulent imposer ! » En effet, vu le relief du cap, ce raccordement nécessiterait la mise en place d’une station de pompage perpétuel dont il faudra faire le bilan carbone !
« Encore des mois de procédure à prévoir, donc, en dépit des immenses efforts de Sarko », conclut le Canard !