Le Sénateur s'informe chez le Vicomte, pour mieux taper sur ceux à qui il doit son fauteuil sénatorial ! En effet, comme le facteur (qui a puisé aussi ses informations chez les amis de Le Jolis de Villiers de Saintignon, Mélenchon clame haut et fort que le PSE (Parti socialiste européen) et la droite européenne c'est « blanc bonnet et bonnet blanc ». En effet, « neuf fois sur dix, les groupes auxquels appartiennent UMP, PS et Modem votent de manière identique au Parlement européen » si l'on en croit Jan Johansson, chercheur suédois en sciences politiques.
Sauf que, le sénateur, pourtant candidat aux européennes, ignore (ou feint d'ignorer) les « conditions d'élaboration de la loi européenne ».
D'abord, le conseil des ministres (ou des chefs d'état) qui forme l'instance première de la communauté européenne ne peut fonctionner qu'au compromis. Composé de représentants de gouvernements de droite et de gauche, il doit réunir une majorité dite qualifiée de plus des trois quarts ! Le parlement, ne serait-ce que par un mode d'élection complexe, ne dégage aucune majorité absolue. Il faut donc négocier entre groupes pour atteindre cette majorité. Et les majorités dégagées, après un travail d'amendements, sont à géométrie variable. « Ainsi, dans 13,22 % des cas, la majorité a réuni le PPE [droite], le PSE, l'ADLE [libéraux], les souverainistes de l'UEN (Union pour l'Europe des nations), les Verts et les...communistes* de la GUE (Gauche unitaire européenne). La seconde «coalition gagnante» (dans 12,47 % des cas) a réuni les mêmes plus les villiéristes d'Indépendance et démocratie (ID). Le troisième type de «coalition gagnante» (7,76 % des cas) réunit le PPE, le PSE, les libéraux de l'ADLE, l'UEN et...ID. Dans plus de 46 % des cas, les villiéristes font partie de ces coalitions et dans 52 % des cas, les communistes*... Le PSE, lui, pointe à plus de 81 % des cas. Le PPE n'est exclu d'une coalition gagnante que dans 5,37 % des votes (majorité PSE, ADLE, Verts et communistes). »
Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose ! Telle semble être la devise de Mélenchon plus occupé à baver sur ceux sans qui il ne serait même pas sénateur, que de s'attaquer à la droite sarkozyenne (et encore moins à la droite extrême villiériste, où il a ses sources un peu polluées).
Source : http://www.liberation.fr/rebonds/0101568745-melenchon-melange-negociation-et-entente
* Faut-il rappeler que Mélenchon est allié aux communistes pour les européennes ?