Le Vicomte très chrétien de la vendée bocagère devra-t-il aller à confesse pour détournement de fichier d'adresses électroniques (adéles) ? En effet, pour sa propagande il a utilisé un fichier d'adéles de principaux de collège que soit ses séïdes ont braconné, soit les services du conseil général l'ont laissé pirater... Gageons que l'évêque de Luçon saura absoudre ce péché véniel... Mais qu'en pense la CNIL : c'est l'objet de ce courrier (car bizarrement il n'est pas indiqué de façon claire, comment saisir la CNIL par courriel, ce qui permettrait de joindre la pièce litigieuse).
Lettre à Monsieur le Président de la Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés
objet : Propagande électorale par courriel sur une adresse professionnelle
Monsieur le Président,
De retour à mon domicile, après un déplacement associatif au Maroc, en triant les très nombreux courriels accumulés, j'ai eu la surprise de découvrir, en date du 4 et 5 mai un double envoi de Philippe de Villiers, ayant pour objet « Elections européennes : quels repères pour l'Europe ? », envoi fait sur mon ex-adresse professionnelle (...........@ac-nantes.fr )*.
Ce courriel est en fait un tract électoral en faveur de la liste « Libertas » (Je peux évidemment le transférer au CNIL).
Que Monsieur Le Jolis de Villiers de Saintignon veuille faire sa propagande électorale, y compris par courriels, est légitime.
Ce qui l'est moins, de mon modeste point de vue, c'est qu'il utilise une liste d'adresses électroniques de principaux de collège qu'il a pu obtenir en tant que Président du Conseil Général de la Vendée et uniquement pour les échanges purement professionnels (dotations budgétaires, travaux, etc.) avec ces chefs d'établissement.
Je me permets donc de solliciter une intervention nette pour rappeler à ce candidat la nécessité de ne pas mélanger les rôles et de ne pas utiliser, comme candidat, des listes d'adéles liées à son mandat de Président de Conseil général.
Je vous prie de croire, Monsieur le Président, en ma respectueuse considération.
Sans doute, d'autres collègues ont-ils réagi dès réception. Mais, il n'est peut-être pas inutile d'être le xième à saisir la CNIL !
* Précision : ces adéles, dont bénéficient tous les membres de l'education
nationale, ne sont pas purement professionnelles (contrairement aux adéles d'entreprises privées : on peut émettre et recevoir tout courriel), mais, en l'occurrence, un conseil général ne
peut en disposer que pour des échanges dans le cadre de ses compétences et non pour de la propagande électorale.