Avec notre ado attardé, qui fait président, on n'est jamais déçu. Déjà, il y a deux semaines, visitant un centre de soins palliatifs, il concluait des considérations oiseuses sur la douleur et la mort, où il clamait « C'est quand même pas depuis mon élection qu'on meurt ! C'est quand même pas depuis mon élection qu'on souffre ! », par « On ne doit pas laisser les gens mourir comme des bêtes !... D'ailleurs les bêtes sont des êtres humains » (Canard enchaîné 18/06/08). Cette semaine, après avoir visité les 17 blessés, victimes d'un sergent à Carcassonne, il affirmait « Tout sera mis en œuvre pour les soigner », ce qui lui vaut le mérité mur du çon du Canard de cette semaine.
Et, comme à l'accoutumée, il a été odieux. Pointant le doigt vers le chef d'état-major, très en colère, il s'est exclamé : «Vous êtes des amateurs ! Vous n'êtes pas des professionnels !». Venant de quelqu'un qui, jusqu'à présent s'est montré indigne de la fonction qu'il occupe (Fouquet's, yatch de Bolloré, avec Carla c'est sérieux, Disneyland, casse-toi pauvre con... décidément l'habit présidentiel est taillé trop large et surtout trop grand pour lui), ça prend tout son sel.
Sa petitesse mesquine allait encore s'afficher sur FR3 quand il a fait un caca nerveux parce qu'un technicien refusait de le saluer. Il est vrai qu'à FR3, c'est une habitude : déjà, encore candidat, il avait fait sa petite rage d'enfant gâté parce qu'on l'avait fait attendre pour le maquillage.
Le tout frais Prèsident de l'union européenne n'a rien trouvé de mieux que d'allumer Pascal Lamy et l'OMC, ainsi que le représentant de l'UE dans cette instance. Avec son culot cynique habituel, il a accusé l'OMC de vouloir diminuer de 20% les exportations agricoles européennes. Pur mensonge : il s'agit de baisser les subventions à l'exportation qui font que les agricultures africaines sont déloyalement concurrencées par nos produits agricoles, vendus moins chers qu'en Europe.
Bien que ça n'ait pas grand-chose à voir avec l'UE, il avait tenu à ce qu'on lui pose une question sur l'audio-visuel public. Avec ses moulinets des bras, ses doigts pointés, ses mouvements nerveux d'épaules et ses coups de mentons, il a dit haut et fort qu'il ne voyait pas de différence entre les télés de service public et celles du privé. Du coup, de Carolis, à force d'avaler des couleuvres, en a eu un haut-le-cœur et a qualifié cette affirmation de notre Ouf 1er de stupidité ("Lorsqu'on dit qu'il n'y a pas de différences entre la télévision de service public et les télévisions privées, je trouve cela faux, je trouve cela stupide, et je trouve cela profondément injuste"). Aussitôt les pitbulls Lefebvre et Guaino ont été lâchés. Et Guaino n'a pas craint de dévoiler le pot aux roses : faire main basse sur l'audio visuel public avant la fin de l'année.