Lettre ouverte à Marcel Desailly
Cher Marcel,
Je vous ai entendu minorer la quenelle d’Anelka sur « canal+sport » où vous jouiez avec talent le consultant sur les matches « of ze day » du championnat anglais.
Vous disiez que ce geste – synthèse du bras d’honneur et du salut nazi, mais à l’envers – n’était pas interdit. Et reprenant le touitte de votre ex-collègue, vous en minimisiez le sens en disant que ce n’était qu’un geste d’amitié envers Dieudonné. De fait Anelka s’est affiché avec ce personnage.
Vous entendant, vous pour qui j’ai la plus grande sympathie, j’ai été un peu sidéré.
Certes, il peut y avoir un réflexe corporatif. La défense quasi automatique de l’ex-collègue.
Lecture optimiste encore : tout le monde sait, au moins depuis l’Afrique du Sud, qu’Anelka n’a pas grand-chose entre les deux oreilles (même s’il s’entend à pourrir un vestiaire et à nourir son compte en banque). Donc vous minimisiez son geste à la hauteur de sa débilité.
Mais je crains que ma sympathie à votre égard m’égare. Je crains que vous ignoriez (ou que vous ayez voulu ignorer) qui est Dieudonné.
Simple rappel : Le vendredi 26 décembre 2008, lors de la dernière représentation de son spectacle J’ai fait l’con, et en présence de nombreuses personnalités, dont Jean-Marie Le Pen et d’autres membres du Front national, Dieudonné a invité le négationniste Robert Faurisson sur scène, a demandé à la salle de l’applaudir et lui a décerné « le prix de l’infréquentabilité et de l’insolence». Prix – un chandelier à 7 branches plantées de pommes –remis par un personnage déguisé en déporté juif (tenue rayée, étoile jaune marquée juif).
De fait, cher Marcel, manifester son amitié à ce Dieudonné par ce geste obscène n’est absolument pas antisémite !
Anelka aurait-il déteint sur vous ?
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