Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
15 juillet 2014 2 15 /07 /juillet /2014 15:43

Quand Dranem chantait les travaux du métro...

Le trou de mon quai

Paroles: Paul Briollet, Jules Combe. Musique: Désiré Berniaux 1906

 

Je demeure dans une maison tout près d'la Seine,

Où l'on fait depuis trois s'maines

Des fouilles et des travaux

Pour faire passer le métro.

 

De ma fenêtre tout en fumant des pipes,

Je regarde les équipes

Dont les hommes sont occupés

A faire un trou dans mon quai.

 

Et si vous voulez mon adresse

C'est pas difficile à trouver

Afin que chacun la connaisse

En deux mots j'vais vous renseigner.

 

Y a un quai dans ma rue

Y a un trou dans mon quai

Vous pourrez donc contempler

Le quai de ma rue et le trou de mon quai.

 

L'autre jour j'rencontre un vieil ami d'province,

J'lui dis tu tombes bien mon prince

De ma rue je vais t'montrer

Toutes les curiosités.

 

J'voudrais d'abord voir la gal'rie des machines

J'lui réponds tu t'imagines

Qu'à Paris il n'y a qu'celle là

J'en ai une plus chouette que ça.

 

Accepte à dîner je t'en prie

Après sans trop nous fatiguer

Je te ferai voir une gal'rie

Qui certainement va t'épater

 

Y a un quai dans ma rue

Y a un trou dans mon quai

Tu pourras sans t'déranger

Voir le quai de ma rue et le trou de mon quai.

 

Mais hélas ici bas, la joie n'est qu'un leurre

Et l'on m'a dit tout à l'heure

Que les travaux d'terrassement

Vont s'terminer prochain'ment.

 

C'est pas drôle pour moi qu'en avait l'habitude

Et ça va m'paraître rude

Quand l'dernier coup d'pelle donné

Le trou d'mon quai s'ra bouché.

 

Adieu joies et rêveries nocturnes

Adieu journées d'activité

Comme autrefois seul dans ma turne

J'n'aurai plus hélas qu'à chanter.

 

Y a un quai dans ma rue

Mais y a plus d'trou dans mon quai

J'nai donc pour me consoler

Que la vue du quai de ma rue, j'ai plus d'trou d'mon quai.

 

NB Pour des raisons mystérieuses, la vidéo démarre toute seule et sans le son : le plus simple est de laisser les images passer et puis cliquer sur rejouer et sur le symbole barré du son pour pouvoir goûter l'interprétation poétique de Dranem.

 

 

Comment ne pas évoquer la jeune fille chaste et bonne du métro, dans deux versions à nos oreilles également estimables ?

Illustrations, hélas, assez lamentables

La jeune fille du metro

1. C'était un' jeun' fill' chaste et bonne

Qui ne r'fusait rien à personne

Un jour dans l' métro y avait presse,

Un jeune homme osa, je l' confesse,

Lui passer la main dans les...ch'veux

Comme elle avait bon coeur

Ell' s'approcha un peu

 

2. L' jeune homm' vit l' mouv'ment d' la d'moiselle

Il se rapprocha de plus belle;

Mais comme en chaque homm' tout de suite

S'éveill' le cochon qui l'habite,

Sans tarder il sortit sa...carte,

Lui dit qu'il s'app'lait Jules

Et d'meurait rue Descartes

3. L' métro continuait son voyage

Ell' dit: " Ce jeune homm' n'est pas sage

Je sens quelque chos' de pointu,

Qui, d'un air ferme et convaincu,

Cherche à pénétrer dans mon...coeur

Ah qu'il est doux d'aimer,

Doux frisson du bonheur! "

 

4. Comme elle avait peur pour sa robe,

A cette attaque ell' se dérobe;

Voulant savoir c' qui la chatouille,

Derrièr' son dos ell' tripatouille,

Et tomb' sur un' bell' pair' de...gants,

Que l' jeune homme, à la main,

Tenait négligemment

 

5. Ainsi à Paris quand on s'aime,

On peut se le dire sans problème

Les amoureux ne s' font pas d' bile

Entre tout l'monde ils se faufilent,

Je crois même bien qu'ils s'en...fichent

Car l'amour ouvr' les yeux

Même aux gens très godiches

 

5 Variante

Ainsi à Paris quand on s'aime,

On peut se le dire sans problème

Peu importe le véhicule,

N'ayons pas peur du ridicule,

Dit's-lui simplement "Je t'en...prie

Viens donc à la maison

Manger des spaghetti."

 

(je préfère la version originale)

 

 

 

Plus d'un siècle après, Pierre Perret chante à son tour le métro...

Bercy Madeleine

 

Paroles et musique Pierre Perret – 1992

 

La p’tite Madeleine que j’ai connue à Saint-Lazare

Je l’ai Choisy pour son superbe Corvisart

Elle avait le Saint-Placide et un sacré Buzenval

Elle avait tout un Arsenal

Je craignais que ce fût une Fille-du-Calvaire

Auquel cas faut s’ méfier du Chardon-Lagache

Et pour pas garder Lamarck l’eût fallu qu’ j’aille à Pasteur

Moi pour Suffren non Bercy

 

Elle me répond qu’elle s’en tamponne le Froissart

Vu qu’elle avait plusieurs amants qui la Courcelles

Le Père-Lachaise Louis-Blanc Bolivar Richard-Lenoir

Ce qui fait avec George Cinq

J’suis Censier avoir un beau Ménilmontant

Et comment Obligado son Beaugrenelle

J’y propose la Botzaris elle se porte Volontaires

Et précise-t-elle j’ai Sablons

 

C’est la Gaîté nous Levallois dans son Dupleix

E’ m’ dit Issy je vis avec Etienne-Marcel

Que tu m’ Défense le Sentier que tu me prenn’ la Chapelle

De toutes façons Marcel-Sembat

Elle se met Sully présente la Tour-Maubourg

Mais je descends aussitôt à Poissonnières

Là le nez me Chatillons ça sentait le Caulaincourt

Bref j’étais pas à Bel-Air !

 

Prêts au Combat enfin nous nous dé-Mabillons

Mais Passy vite qu’elle me dit vous Pernety

Avant d’éteind’ la Laumière laisse-moi ôter mon Pantin

Espèce de pauvre Gambetta

Pour montrer que je n’ suis pas un Invalides

Je lui Saint-Philippe-Du-Roule une Pelletier monstre

Et d’un vieux coup d’ Rambuteau je lui arrache un cri Denfert

Ah quel Sulpice mes amis !

 

Par malheur elle avait l’ Goncourt sa Motte-Picquet

Avouez qu’Saint Cloud à s’Dugommier le Jules-Joffrin

Son p’tit Chaligny-Faidherbe était bien trop Billancourt

Elle demeurait une vraie Glacière

Elle Opéra un chang’ment la Réaumur

L’en Brochant en Chevaleret entre La Fourche

Et la Muette à l’Anvers aussitôt j’ lui Bourg-La-Reine

Jusqu’à temps qu’elle en Picpus

 

Vingt-Dieux qu’ Ségur t’as un Jourdain mais c’est Duroc

Que c’est Plaisance dit-elle en saisissant Montreuil

Elle me Monge les Boulets elle me Pompe le Boucicaut

Et bien sûr quelques mois plus tard

Elle me Télégraphe un jour la Bonne-Nouvelle

Elle avait oublié de prend’ sa Bastille

Elle attendait ses Ranelagh elle a eu la Butte-Chaumont

Et c’est le p’tit Edgar-Quinet

Repost0

Présentation

  • : Deblog Notes de J. F. LAUNAY
  • Deblog Notes de J. F. LAUNAY
  • : Education, laïcité, politique et humeurs personnelles, en essayant de ne pas trop se prendre au sérieux.
  • Contact

Nota Bene

Le deblog-notes, même si les articles "politiques" dominent, essaie de ne pas s'y limiter, avec aussi le reflet de lectures (rubrique MLF tenue le plus souvent par MFL), des découvertes d'artistes ou dessinateurs le plus souvent érotiques, des contributions aux tonalités diverses,etc. Pour les articles que je rédige, ils donnent un point de vue : les commentaires sont les bienvenus, mais je me donne bien sûr le droit d'y répondre.

Recherche

Nelle Formule

Overblog - hébergeur du deblog-notes - a réussi l'exploit de lancer une nouvelle formule qui fait perdre des fonctions essentielles de la version précédente. Ainsi des liens vers des sites extérieurs disparaissent (désolé pour  Koppera, cabinet de curiosités, ..). Les albums se sont transformés en diaporamas, avec des cadrages coupeurs de têtes. La gestion des abonnés et des commentaires est aussi transparente que le patrimoine de Copé. Et toutes les fonctions de suivi du deblog-notes - statistiques notamment - sont appauvries.