Diego Rivera n'est pas que le double mari (divorcé puis remarié) de Frida Kahlo de 20 ans sa cadette. Il fut sans doute le plus grand des muralistes mexicains.
Impossible, dans un montage vidéo avec des images réduites de rendre justice à ses immenses fresques qui constituent la partie la plus spectaculaire de son œuvre. La plus célèbre d'entre elles a d'ailleurs été détruite : commandée par le milliardaire et exécutée au Rockfeller Center, elle provoqua l'ire du commanditaire car elle magnifiait Lénine et Karl Marx.
Son itinéraire artistique avait commencé assez classiquement par un long séjour en Europe où il fut influencé par l'impressionnisme et le cubisme. Modigliani fit son portrait. Je ne crois pas en dieu, mais je crois en Picasso, dira-t-il.
De retour au Mexique en 1921, il se vouera à faire naître (renaître ?) un art mexicain. Il se voudra l'héritier des pré-colombiens dans l'art de la fresque. Art qu'il exportera aux Etats-Unis puisque, outre la malheureuse expérience Rockfeller, il avait précédemment réalisé une œuvre à Detroit (« L'homme et la machine »). Entre temps, il avait rencontré Frida Kahlo qu'il épouse en 1930.
Mais, il sait aussi faire des œuvres moins monumentales décrivant le petit peuple mexicain dans un style volontairement naïf. Il fut l'artisan de l'accueil de l'exilé Léon Trotsky (qui connut peut-être une fulgurante liaison avec Frida Kahlo), mais se fâcha ensuite avec lui. Et, en 1950, il revint dans le giron stalinien.
Frida, qui partagea son culte pour le petit père des peuples, meurt en 1954.
Il la suivra en 1957.
Le petit montage qui suit, sélection très arbitraire, ne donne qu'un petit échantillon de son œuvre. On peut le compléter en visitant un site qui lui est consacré - http://www.diegorivera.com/index.php - et qui présente ses fresques.
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